Chapitre 6

91 3 0
                                    

Louis :

Repu, je souffle de soulagement. Mon rendez vous avec Thomas viens de s'achever. J'ai le ventre pleins et ma motivation a fuit loin, très, très loin en mode fusée.
Je n'ai qu'une seule envie, rentrer à la maison et me blottir bien au chaud contre Ash. Malheureusement je suis un grand garçon et mon ange est avec sa mère. Ils sortent d'ailleurs tout juste du cinéma.

Merci tweeter.

Encore une fois j'ai était bombardé de notifications. Notifications que j'ai aussi activé pour voir et surveiller de plus près ce qui se dit sur mon fils. Je crois que je suis masochiste. J'entretiens ce sentiment de rancoeur et d'impuissance autour de mon fils, et ce n'est pas saint. Surtout que c'est sa mère qui trinque. Alors qu'Elea n'y peut rien, elle aussi est une victime dans cette histoire mais ça m'agace.

En plus je n'ai vraiment pas envie de rentrer. Avec Thomas on a parlé bouleau... et en ce moment ce n'est pas fameux. Je n'y arrive pas. Je me sens vide, creux. Je suis affecté par le syndrome de la page blanche, comme si je n'avais plus rien à raconter. Aucune collaboration ne me tente. Comme si la vie m'avait asséché. C'est pathétique. À chaque fois que je commence à écrire... Je me retrouve paralysé ... Qui ça intéresse encore ? Cela fait deux ans que je n'ai rien sorti. Ma carrière solo se résume à deux chansons postées comme ça sur des coups de tête qui ne portent rien. Alors que pourtant, j'entasse, je stocke. J'ai des centaines de pages de mots, mais assemblées, cela ne veut plus rien dire.

Nouveau soupire.
.
.
.
C'est redevenu une habitude... moi et mes sales manies. Je l'avais pourtant surmonté avec les thérapies de groupe en cure. Au début je ne pouvais pas m'en empêcher. Leurs histoires étaient si humaines et pathétiques, sans jugement, juste du pathos. Mais progressivement, avec le temps et un investissement personnel conséquent, je l'avais chassé. Et malgré tout elle est revenue... Encore un nouvel échec de ma part.

Cette fois je fixe le ciel. Instantanément je me brûle la rétine. Il est ultra lumineux, d'un gris clair dans lequel les nuages se confondent. Je regrette immédiatement mon geste. Je suis trop con. Maintenant j'ai des flashs blancs devant la vue.

Journée de merde. Je voulais juste la passer avec mon p'tit garçon. Mes paupières me brûle, je sens les larmes monter. C'est pas vrai. J'en ai mare d'être comme ça. Toujours à fleur de peau. Je me sens si exposé et vulnérables. C'est...

-"Lou ? Louis c'est bien toi... Oh mon dieu j'y crois pas !! On peut prendre une photo. Je connais toutes tes chansons par cœur. Miss you est incroyable !! C'est pas vrai c'est pas vrai... Hiiiiiiiiiiii. Je suis désolée juste je t'aime trop.

Okay... Je... Merde, une fan.
Souris du con. Ait l'air naturel.

-''Hey comment tu vas love, ça...'' Oh. Elle pleure... Putain je fais quoi, ça fait tellement longtemps merde. Comment on fait déjà. On va pleurer ensemble ? Ok, ok, ok pas de panique. Naturel. Les vieilles habitudes semblent me revenir car très rapidement je lui ouvre mes bras. Elle s'y jete immédiatement. Bichette. Elle dois avoir seize ans à tous casser. Je ne sais pas comment analyser la situation. On réussit encore à rallier de nouveaux fans. Simon dois être aux anges, One Direction est une mine inépuisable à ses yeux. Le groupe raffle encore des prix sans être actif c'est pour dire. Elle hoquète. Je la serre d'avantage contre moi.

- Je suis désolée vraiment promis d'habitude je fais pas ça. C'est juste que c'est toi. C'est vraiment toi. Et tu m'as vraiment aidé à un moment où c'était ultra compliqué à la maison. Et je pensais jamais pouvoir te remercier. Je suis désolée juste t'es incroyable, et le fait de vraiment te voir en vrai... Je t'aime. Je suis peut être pas beaucoup objective. Mais tu m'as vachement aidé. T'es pas mon humain préféré car ça c'est ma meuf. Mais t'es mon perso pref.

Only The Brave (Larry Stylinston)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant