ENTENDS MON CRI

Chapitre 2

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Iruka passa deux jours caché sous la couette, avant que son équipe de Genin ne vienne le sortir de chez lui par la force. Ses camarades tentèrent à plusieurs reprises de percer le secret qui le rongeait, mais le jeune homme resta muet.

Ses joues avaient par contre tendance à rosir quand il se remémorait la sensation qui avait envahi son bas ventre, et de tout son cœur, il espéra ne jamais plus recroiser la route du ninja qui avait été témoin de son laisser-aller particulièrement déroutant.

Il avait honte.

A son âge, Iruka savait déjà ce qu'était une érection. Certains matins, il se réveillait avec l'une d'elle, mais les choses étaient allées en empirant depuis... 'l'incident'.

Il se réveillait en sursaut, les draps déjà salis, et dans ses rêves, deux thèmes récurent : Un homme habillé de noir, un autre habillé de blanc, et la sensation d'avoir été entravé dans ses mouvements.

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Un soir après l'entrainement, le Genin se retrouva seul avec son sensei.

Un homme assez impressionnant par sa carrure et son autorité naturelle. Un ninja réputé, même s'il n'avait jamais brillé, et que tout le monde appréciait au village.

_ Iruka kun, j'ai appris que tu avais causé pas mal de soucis à Sandaime Hokage dernièrement.

L'accusé baissa la tête.

_ ...Viens t'assoir là, j'aimerais qu'on discute de ton comportement.

Une fois installé sur le rocher, juste à côté de son professeur, qui par sa bienveillance, passa un bras autour des épaules de son apprenti, reprit.

_ Tu sais, à force de faire des conneries, les gens vont finir par avoir une mauvaise image de toi.

_ ...Je, je suis désolé, Tanaka sensei.

Une main épaisse se resserra sur son épaule.

_ Ils n'accorderont plus aucun crédit à tes paroles. A leurs yeux, tu seras juste un voleur doublé d'un menteur.

Un frisson parcouru l'épine dorsale du brun quand les doigts épais de son professeur migrèrent vers sa nuque dégagée, et une drôle de sensation mit les sens de l'enfant en alerte.

_ ...Je ne voudrais pas vous faire honte, sensei.

_ J'en suis certain.

La main descendit le long de son dos, puis remonta, comme pour le réconforter. Sauf que les gestes étaient lents et calculés.

Ces derniers temps, le jeune homme se sentait mal à l'aise en présence de son ainé. Il se raidit alors et serra les poings. ...Depuis qu'il vivait seul, il n'était plus habitué au contact, et celui-ci avait quelque chose de déplacé.

_ Sensei, ...il est tard, je vais rentrer.

_ Pourquoi ? Quelqu'un t'attend à la maison ?

Le Juunin connaissait pourtant la réponse à cette question. Pourquoi lui faire du mal en lui rappelant la triste vérité ?

_ ...Non.

_ Alors reste ici, avec moi.

_ Mais, Tanaka sensei...