ENTENDS MON CRI

Chapitre 3.5

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Un attroupement se formait déjà pour observer les feux d'artifice qui seraient tirés au bord du lac. Les deux hommes se firent bousculés par un groupe d'enfants qui crièrent des 's'cusez-nous sensei !!' avant de disparaitre dans la foule... .

Il ne se fâcha pas pour si peu. Au contraire, il sourit davantage, content de voir la jeunesse de hâter et profiter des belles choses de la vie en toute innocence, loin de la guerre.

Mais son corps se figea.

Chacun de ses muscles se contracta à l'extrême, et son cœur sembla avoir cessé de battre, lui faisant craindre le pire.

Des mains.

Des mains sur ses hanches.

Une sensation familière... et dérangeante.

_ ...D-Désolé, j'ai préféré ne pas écraser les enfants. Dit l'intrus en se redressant, une main derrière le crane pour excuser sa maladresse.

_ Kaka Sensei !! Salua joyeusement Naruto, tandis qu'à ses côtés, Iruka devint aussi blanc qu'un mourant.

_ Vous êtes rentrés de mission depuis longtemps ?

Le Juunin remarqua le visage choqué du professeur face à lui.

_ ...Aujourd'hui. Répondit vaguement le ninja copieur.

Quelque chose était différent, et le temps qu'un éclair peut mettre à traverser le ciel pour atterrir sur terre, leurs yeux se comprirent.

Un regard muet.

Un regard attendu... autant que craint.

Un regard qui les figea dans un même espace-temps.

Un genjutsu.

Un mélange de tout un tas de choses indéfinissables prit vie à mesure du monologue de cette tierce personne, qui devint invisible et inaudible.

_Alors, on y va ?

Iruka sursauta.

Naruto se rendit compte de son trouble, et cessa de sourire.

_ J...Je vais rentrer. ...Excuse-moi Naruto, mais je ne me sens pas...

_ Quelque chose est mal passé ? Demanda le blond, inquiet de la fraicheur du porc dans les ramen ingurgités plus tôt.

Iruka fut incapable de répondre. Il était perdu, il manqua d'air, et le regard de Kakashi lui brulait la peau, comme si on y versait de l'acide.

Il devait partir d'ici au plus vite !

Les premiers tirs de lumières multicolores, accompagnés des hurlements ravis des villageois ne firent qu'accentuer son malaise, alors il plongea dans la foule compacte d'un pas mal assuré.

Kakashi assista impuissant à sa fuite.

Iruka avait...

_ J'espère que ce n'est pas contagieux ! Dit Naruto en s'en retournant vers le spectacle.

Le copieur, lui, n'avait pas quitté de vu le trou formé dans la foule, sur le départ précipité du professeur.

Sans adresser un mot à son ancien élève, il s'élança à la poursuite du jeun... pardon, de l'homme qu'était devenu Iruka kun.

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