9. Quelqu'un d'autre

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Je courrais. Je savais qu'il allait me rattraper, je savais qu'il risquait de le raconter, mais la seule chose qui m'importait était de m'échapper de cette situation gênante et déstabilisante. Du moins le temps de trouver une excuse crédible.

J'entendais au loin le claquement de ses pieds contre les tuiles. Je savais qu'il se rapprochait de moi progressivement, mais je ne m'arrêtais pas.

Je continuais de courir même si je devais éviter chaque passant que je croisais, affronter leurs regards, supporter la fatigue ainsi que les courbatures liées aux entraînements, et en même temps analyser tout ce que je voyais afin de trouver un moyen de m'enfuir.

Je finis par me retrouver dans la rue de mon appartement, ma clef cachée dans ma manche, fermement empoignée.

Je me rue littéralement sur la porte et l'ouvre d'une traite. Mais avant de pouvoir la refermer à double tour, je la sens se rouvrir et pousse de toutes mes forces, mais rien n'y fait ; Il a plus de force que moi.

La porte s'ouvre et se fracasse contre le mur. Je cours jusqu'à ma chambre, et à peine en ai-je effleuré la poignée que je le sens m'attraper l'épaule et la tirer vers lui pour me retourner. Il me plaque contre le mur, l'avant-bras appuyé sur ma clavicule, un kunaï directement pointé sur ma gorge.

Je regardais de tous les côtés, à gauche, à droite, derrière lui, je cherchais quelque chose, n'importe quoi qui pourrait m'aider à me sortir de là, mais plus les secondes passaient, plus je le sentais resserrer sa prise sur mon cou. J'avais du mal à respirer, sans compter le fait que les battements de mon cœur étaient rapides et que mon souffle était irrégulier.

J'étais paniquée, ma tête tournait, mes jambes menaçaient de lâcher à tout moment tellement elles souffraient, chaque centimètre de mon corps criait à la torture, et je savais qu'à ce rythme là je ne pourrais pas aller jusqu'à ce village pour récupérer ce foutu parchemin.

Je soupire, évitant toujours son regard que je savais persistant. Je savais qu'il me dévisageait, qu'il réfléchissait et qu'il hésitait, mais il essayait de ne rien laisser paraître, sûrement car il devait l'identifier comme une faiblesse.

J'abaisse mon regard vers le kunaï qui avait légèrement entaillé la peau de mon cou, puis le relèle lentement vers ses yeux. Il était déstabilisé, ses yeux abritaient un sentiment que je n'avais jamais vu se dessiner auparavant sur son joli visage.

Je vois... Je n'aurais pas dû me trouver ici.

Je lâche lentement son bras que je tenais depuis qu'il me bloquait contre le mur et laisse ma main tomber le long de mon corps.

Je n'aurais pas dû me rendre ici, c'était une mauvaise idée. J'aurais dû rester là où j'étais et éviter à tout pris Konoha. Peu importe la personne que j'aurais rencontré, j'aurais forcément finit par faire une bourde.

Je soupire.

- Je suis désolée, je n'aurais pas dû venir.

J'allais en dire plus mais me ravise et détourne le regard. Il n'avait pas besoin de savoir ce qu'il m'était arrivé, pas maintenant, ce n'était pas le bon moment, et ça ne le sera sûrement jamais.

Un silence pesant régnait désormais dans la pièce. Aucun de nous ne prononçait le moindre mot.

- S'il-te-plaît, laisse-moi partir, si c'est ce que tu veux je ne reviendrais pas.

Il baisse son regard vers le kunaï pointé sur ma gorge et réfléchit.

Lee: En fait depuis le début tu faisais semblant?

Rock lee x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant