Rock lee x Reader

1. Moi, (t/p) (t/n) ✓

Arrêter de rêver.

C'est ce qu'on nous répétait à longueur de temps, alors même que c'était notre unique centre d'intérêt. Imaginer se retrouver dans un nouveau monde, loin du nôtre. Pourquoi n'avions nous pas ce droit? Qu'y avait-il de mal à s'imaginer faire partie d'un guilde comme Fairy Tail, manger des sucreries avec Saiki Kusuo, partir à la recherche du père de Gon dans HunterxHunter, ou encore avoir un professeur extraordinaire dans Assassination Classroom? Nous n'avions que 13 ans, et on nous en demandait tellement.

Pourtant, les devoirs étaient faits quand on s'inventait des noms de super héros pour s'immerger dans My Hero Academia. Pourquoi ne pouvions-nous pas décompresser après des heures de travail? Et pour quelle raison n'avions-nous pas l'autorisation d'acheter une des épées de Kirito dans Sword Art Online, alors que cet argent sortait de notre poche, et que nous ne comptions déranger personne?

Quand ils ont appris que je voulais apprendre la cuisine, ils étaient heureux, pourquoi donc ont-ils si rapidement changé d'avis quand je leur ait révélé que mon envie venait de Food Wars?

Les foyers d'accueil, c'était n'importe quoi. Nous n'avions jamais le droit d'imiter la démarche des Titans pour s'amuser, de s'imaginer chasser des démons dans Blue Exorsist, ou de rencontrer des elfes et des sorciers dans Gate. Apprendre et travailler, c'était la seule chose autorisée. Quel ennui.

Il y avait des moment où mes parents me manquaient, beaucoup de moments. Avec eux, je pouvais incarner Saitama et les battre en un seul coup de poing, gagner contre eux à une partie d'échecs et soudainement me retrouver dans un monde ou tout se règle par le jeux, inventer des formules magiques comme dans Grimoire of Zero.

Ma vie était un rêve éveillé. Mon père était un fan de la nature et nous emmenait souvent, ma mère et moi, camper en montagne ou en forêt. Il m'apprenait des trucs de survie alors qu'on s'imaginait perdus et seuls au monde. Faire un feu, s'orienter grâce une carte, une boussole, à la mousse des arbres, tout pour forcer ma créativité et mon imagination.

Mes parents allaient bien ensemble, leur éducation se complétaient. Tandis que mon père était un genre de guide de montagne pour les touristes, ma mère, elle, avait fait des études de médecine. Elle profitait de nos sorties pour m'apprendre les gestes de premiers secours, comme faire un cataplasme, arrêter une hémorragie et maintenir une jambe cassée avec deux bâtons et des bandages. Elle savait inventer des histoires et ne manquait jamais d'utiliser mon père comme mannequin pour me montrer la bonne technique. Une trousse de secours toujours dans son sac et dans le mien, il fallait savoir faire part de toutes les éventualités.

Quand ils sont morts dans un accident de voiture, je me suis vite retrouvée dans un orphelinat, puis finalement dans une famille d'accueil. Au début, tout se passait bien. Je pouvais regarder Naruto et Naruto Shippuden dans ma chambre, sans jamais en sortir, ce qui m'a valu de le connaître par cœur. Puis, à peine un mois plus tard, mon monde s'écroula définitivement.

D'après eux, j'avais eu assez de temps pour me remettre de mon deuil, je devais donc réviser toute la journée. Encore, et encore.

...

Je rentre de l'école à 15h comme tous les jeudis, quand je vois une vieille dame galérer avec ses courses. Je décide de l'aider alors je vais dans sa direction.

- Madame ça va? Laissez-moi vous aider...

Vielle dame: Oh merci jeune fille, vous êtes fort aimable!

Je l'accompagna jusqu'à un endroit qui semblait être sa maison. Elle me proposa un thé pour me remercier, et j'accepta. On a finit par parler pendant une heure environ. Chaque fois que j'essayais de lui dire que je devais partir, elle ne me laissait pas finir ma phrase et renchérissait avec une autre question. Puis, je réussis enfin à en placer une.

- Merci de votre accueil madame mais je dois y aller, c'était un plaisir.

Elle me raccompagna alors jusqu'à la porte de bon cœur. Je m'apprêtais à la saluer lorsqu'elle me tendit une petite boîte carré en velours. Je la regardais avant d'adresser un regard interrogateur à la personne en face de moi.

- Non madame, je vous en prie, le thé était très bon, vous n'avez pas besoin de me remercier.

Je lui adressa un léger sourire mais elle me fixa avec une telle intensité de regard que je ne pus lui refuser.

Arrivée chez moi, j'ouvris la boîte et y découvris une magnifique chaîne argentée, ornée d'une pierre précieuse d'un bleu profond. Je la contempla et mes yeux se perdirent dans cette couleur, semblable à une nuit dans un océan calme.

Je décida de le mettre en me regardant dans le grand miroir de ma chambre. Une fois l'attache fermée, le collier semblait m'aller parfaitement. Je me souvins que mon chargeur de téléphone avait une couleur similaire et me pencha pour le récupérer. Je pris l'embout dans ma main et enroula le câble autour de mon poignet. La couleur se ressemblait beaucoup. Je vis de minuscules petites lueurs bleu apparaître sur mes mains. Puis, de plus en plus de ces magnifiques lueurs apparurent d'un peu partout sur moi, pour aller se loger dans le collier.

Mon corp se décomposait littéralement sous mes yeux, mais bizarrement, je me sentais apaisée. J'assistais à un merveilleux spectacle lumineux et insonore, je ne comptais tout de même pas gâcher ce moment magique en criant et en m'apitoyant sur mon sort!

Au bout de deux minute, mon corps s'était presque entièrement désintégré, il ne restait plus que ma vue que je perdis une seconde avant de la retrouver. Je regarda autour de moi, j'étais dans une forêt assez dense, mais l'air y était frais et agréable.