I told you I wasn't enough

Chapitre 6

XI. L'amour sans éternité s'appelle angoisse ; L'éternité sans amour s'appelle Enfer

–Gustave Thibon –

—Comment s'était ?

—Bien.

—Je peux te l'envoyer légèrement plus bas si tu veux ? On pourrait tenter une attaque encore plus rapide, j'suis certain qu'on puisse y arriver !

—Bah, on ne perd rien à essayer ? Fait la légèrement plus tendu si tu peux.

—Si je peux ?? Evidemment que je peux ! JE suis le meilleur passeur de cette équipe ! Je peux tout faire !

Attrapant une nouvelle balle du bout des doigts, Oikawa se mit de nouveau en place. Positionné à quelques pieds du filet, le garçon plia légèrement les genoux, leva les bras au dessus de son visage, et, attendit. En tête à tête avec un plafond des plus aveuglants, et, sans nouvelle de la part d'Iwaizumi, Oikawa quitta finalement cette position de gainage pour se retourner en direction de son coéquipier. 

—Hey ! J'attends ta p- Mais Iwa-chan ?! Pourquoi tu ranges les ballons ?? On a pas fini encore ! Iwaaaa ! 

Quittant sa position de passeur pour trottiner vers son ami et ainsi le convaincre d'étendre encore un peu leur séance de sport, le plus jeune gonfla les joues. Les bras croisés contre son torse comme ceux d'un tout jeune enfant qui ferait une crise pour obtenir les bonbons que l'on lui avait interdit, il plongea son regard en direction les pupilles noirs du plus vieux. 

—Iwa-chan... Encore un peu ! Quelques passes et on arrête ! Tu ne vas pas dire non à un pauvre petit passeur sans aucun coéquipier pour s'entraîner avec lui ? Regarde ma petite bouille toute triste ! Regarde la ! 

—J'en ai rien à foutre de ta gueule de Bébé-Kawa totalement ridicule. Ca fait déjà trois fois que tu me fais le coup, on a plus le temps la. Les autres doivent déjà être douché, changé et nous attendre dans la salle de réunion. 

—Hee... Iwa-chan est si méchant...

Lâchant son ballon de Volley pour finalement déclarer leur entraînement du jour comme fini, Oikawa essuya son front. Alors qu'il se dirigea vers le petit local du club ou tous étaient déjà réuni pour préparer, d'un point de vue tactique, le premier match du tournois qui débutait maintenant d'ici 4 petits jours, Iwaizumi attrapa violemment le bras de son ami. Ses cinq doigts brutalement enfoncés dans la peau encore chaude et humide de son ami, d'une voie, qui, malgré une volonté de se montrer comme celle d'un soutien émotionnelle, apparut d'avantage comme un ordre, le numéro 4 d'Aoba Johsai reprit : 

—Hey. Oikawa, tu veux pas t'assoir un peu ? J'dirai aux autres qu'on est en retard à cause de moi.

—Awh... C'est mignon tout plein ça, mais tout va bien. C'est plutôt normal d'être épuisé après une bonne séance d'entraînement, tu ne crois pas ?

—Epuisé ouais, mais pas essoufflé comme tu l'es depuis un bon quart d'heure maintenant... Peut être que tu devrais aller voir le médecin ?

—I'm. Okay. Maman Iwa !

Coupant court à la conversation grâce à un clin d'oeil bien placé et un signe de la victoire fièrement dessiné avec deux de ses doigts, le plus jeune partit récupérer ses affaires. Déposé dans un coin du gymnase, le garçon ramassa alors son sac, sa petite serviette, sa gourde ainsi que sa boite de médicament prescrit par le médecin du club. 

Composé de centaines d'éléments dont Oikawa n'avait aucune réelle connaissance et ce, malgré ses cours de physique-chimie donné dans le cadre de ses cours au lycée, ces cachets avaient néanmoins, tout à fait légalement, été prescrit par un professionnel de la santé. Jouissant d'une confiance totale envers lui et ses compétences, ces petits cachets n'avaient d'ailleurs pour effet que de réduire les douleurs ressentit par le garçon au niveau de ses genoux.