partie dix | balade

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nda — mine de rien on se rapproche de la fin... ça passe vite un calendrier de l'avent, surtout improvisé comme le mien :(

j'espère que la fin vous plaira ! vous pouvez voter jusqu'au 20 décembre, 14h ;) bonne lecture !

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BALADE

« Emmenez-les. » La réponse de l'éducateur Yukichi étonna Kôyô et Ôgai, qui s'étaient tous les deux rendus dans son bureau où il prenait une petite pause pour lui poser la question quant à leur marche à suivre.

« Vraiment ? Tu ne crains pas qu'on les perde ? » demanda Mori avec une pointe d'amusement. Son interlocuteur lui adressa un regard appuyé.

« C'est votre travail de ne pas le faire. Et puis, on n'a pas le temps de mettre en place tout ce qu'il faut pour la peinture. Ce sera plus rapide de les emmener au centre commercial, qui est juste au bout de la rue. »

Un petit coup d'oeil à l'heure leur confirma qu'il n'avait pas totalement tort ― les enfants étaient partis manger dans la cantine sous le regard d'Hirotsu et du personnel de restauration, les laissant souffler un peu et décider de la marche à suivre pour l'après-midi qui aurait dû être passée uniquement sur le sapin. S'ils voulaient avoir le temps de réellement en profiter avec les enfants avant que leurs parents ne viennent les chercher, ils devaient essayer de ne pas perdre de temps.

« Sinon, vous y allez sans eux, lâcha Yukichi après une seconde. Mais ils risquent d'être intenables pendant votre absence et à votre retour. »

Les deux éducateurs opinèrent. Vu l'excès d'énergie qu'ils présentaient encore, nul doute que les enfants allaient être encore pire qu'avant s'ils partaient et choisissaient les décorations sans eux maintenant qu'ils avaient abordé ce sujet en leur présence.

C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent une demi-heure plus tard dans le hall du centre commercial totalement décoré, entouré d'une dizaine d'enfants qui se préparaient déjà à courir partout. Enfin... Une grande partie restait collée à eux, trop inquiétée par l'afflux de personnes inconnues qui se massait autour d'eux. Ce qui les arrangeait : ceux-ci ne risquaient pas de se perdre.

« Les enfants, essaya de déclarer Kôyô sur un ton ferme. S'il vous plaît, ne vous éloignez pas du groupe. Sinon... » Elle laissa Mori finir, un petit sourire aux lèvres :

« On ne vous donnera pas les cadeaux prévus pour l'occasion. »

Des cris de protestation lui répondirent, auxquels il ne réagit qu'en haussant les épaules avec désinvolture et en partant en direction du magasin de décoration qu'ils cherchaient. Tous les enfants suivirent, les uns après les autres, une mine boudeuse ancrée sur le visage de certains mais tous calmes malgré tout.

Kôyô fermait la marche en recomptant fréquemment les têtes devant elle. Perdre quelqu'un était la dernière chose dont ils avaient besoin. Mieux valait qu'ils fassent en sorte de trouver vite les décorations ― en espérant qu'ils en auraient encore ― et qu'ils rentrent ensuite rapidement pour les installer et...

Une minute.

Où était passé Osamu ?

Kôyô avait beau chercher attentivement, elle n'apercevait pas la tête brune du petit garçon. Oh bon sang. Elle aurait dû le fixer avec plus d'attention. Elle interpella Ôgai alors qu'ils entraient dans le magasin, lui expliquant rapidement la situation.

« Il faut qu'un de nous parte à sa recherche, soupira-t-elle. Mais un seul d'entre nous ne peut pas gérer un groupe de dix enfants. Il faut que certains viennent avec nous.

Bonne chance pour convaincre certains de rebrousser chemin avec toi juste pour Osamu, commenta Mori en lui montrant le petit groupe qui sautillait devant les décorations. Ils ont l'air plutôt peu coopératifs. »

Il semblait en effet difficile de les faire décoller de leur contemplation du rayon et de leur recherche active de décorations de couleur violette.

« Je pense qu'on n'a pas trop à s'en faire, reprit Ôgai. Il retrouvera le magasin sans problème. »

Kôyô le regarda en fronçant les sourcils. Elle n'appréciait pas sa désinvolture ; on parlait ici d'un enfant de trois ans en liberté dans un centre commercial. Aussi intelligent soit-il, elle ne pouvait pas le laisser seul.

Que devait-elle faire ? Confier tous les enfants à Mori au mépris des règles implicites de leur crèche ― à savoir ne pas laisser un adulte avec tous les enfants ? Ou prendre une partie des enfants avec elle ?

DES RIRES AU COIN DU FEU - 𝗯𝘂𝗻𝗴𝗼𝘂 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘆 𝗱𝗼𝗴𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant