partie onze | disparition (?)

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nda - et on continue avec les mésaventures de Dazai et Chuuya pour changer :))

les votes pour cette partie s'arrêtent le 22 décembre à 16h. bonne lecture !

DISPARITION (?)

Après s'être interrogée un moment, la jeune feme finit par trancher : non, elle ne laisserait pas tous les enfants seuls avec Ôgai, n'en déplaise à celui-ci. Elle rassembla tous les enfants brièvement, essayant de capter leur attention suffisamment longtemps pour leur expliquer le problème ― ce qui n'était pas une mince affaire, les décorations colorées lui faisaient de la concurrence.

« Les enfants, écoutez-moi bien, déclara-t-elle en tentant de ne pas trop élever la voix pour que les autres clients ne leur jettent pas de regards en coin. Osamu a quitté le groupe sans prévenir et il faut impérativement qu'on le retrouve. Ôgai ne peut pas garder un oeil sur vous tous en même temps, alors certains d'entre vous doivent m'accompagner. » Elle ignora autant les murmures ennuyés que la remarque vexée de son collègue ― Je suis très compétent avec les enfants ― et termina : « Je vous propose que ceux qui ont déjà repéré leur décoration favorite nous la montre et viennent avec nous ; les autres pourront rester. »

Il y eut des protestations une fois de plus ; mais Kôyô y coupa court en dévisageant un à un les enfants récalcitrants. Il y avait tout de même plus urgent que choisir les décorations du sapin. Même si on parlait en effet d'Osamu, le plus débrouillard de leur troupe, elle ne pouvait pas les laisser n'en faire qu'à leur tête.

A sa grande surprise, Chuuya se planta devant elle et la dévisagea avec ses grands yeux bleus.

« Je sais quoi faire. »

La jeune femme resta bouche-bée devant l'aplomb de cet enfant de trois ans ― jamais n'aurait-elle pensé devoir faire face à un enfant essayant de lui dire quoi faire. Sans qu'elle ne puisse réagir tant elle était surprise, le garçon détala à son tour hors de leur vue ; elle s'apprêtait à le suivre mais Ôgai lui fit signe d'attendre un peu ― visiblement, le rouquin se dirigeait tout droit vers le point informations devant la boutique.

Moins de trois minutes plus tard ― comment avait-il fait pour arriver à ses fins ? ― la voix du petit garçon résonnait dans tout le centre commercial à travers les hauts-parleurs.

« Dazai ! Idiot ! Viens ici ! »

Ce n'était pas l'annonce la plus professionnelle ni même la plus élégante, et tous les visiteurs se fendirent d'un rire à l'entente de ces quelques mots. Kôyô soupira en secouant la tête avec consternation ; pourtant, au bout de cinq minutes, alors que le rouquin venait de les rejoindre, Osamu suivit avec un grand sourire.

« Salut ! Vous avez choisi quelles décorations ? Chuuya, tu préfères les plus moches on dirait ! » s'exclama-t-il avec innocence, comme si rien ne s'était passé et comme s'il n'allait pas reproduire un drame rapidement avec de tels dires.

Kôyô mourait d'envie de le réprimander, mais ils s'étaient déjà assez faits remarquer comme cela et le petit garçon ne l'écoutait de toute façon pas, trop occupé à ennuyer Chuuya maintenant qu'il était de retour ― elle ne comprendrait jamais leur amitié. Elle les enjoignit donc à choisir une bonne fois pour toutes des décorations afin qu'ils puissent retourner à la crèche.

Les enfants restèrent un long moment pensifs devant les assortiments : boules violet clair ou violet foncé ? Et pour le haut du sapin, une étoile ou une simple pointe ? Le choix était compliqué.

DES RIRES AU COIN DU FEU - 𝗯𝘂𝗻𝗴𝗼𝘂 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘆 𝗱𝗼𝗴𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant