Chapitre 3

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Looping massait les épaules de Futé. Le séjour d'Hannibal avait stressé son ami.

- Je n'arrive pas à croire qu'il ne se soit pas fait tuer. Il était tellement cliché.

- C'est fini, chaton. Il est parti. Puis nos voisins l'ont adoré.

- Oui. Mais ses histoires sur moi et comment j'ai fait face à mon homosexualité, je m'en serai passé.

- C'est vrai qu'il a poussé un peu les choses.

- Mais son histoire sur nous était magnifique.

Il sentit son cœur rater un battement en entendant cela.

- Oui. C'est vrai.

- Mais tu sais, avant qu'on fasse cette mission, je n'avais jamais pensé à l'homosexualité. Je voyais des gays, mais je ne me suis jamais posé de questions sur eux. Dire qu'il y a des parents qui rejettent leurs enfants car ils aiment une personne du même sexe. J'ai grandi dans un orphelinat. Alors si un jour j'ai des enfants, même si mon fils ou ma fille me dise aimer une personne du même sexe, je l'aimerai.

Il enlaça par les épaules son ami sous l'impulsion car il avait été touché par ses dires. Mais aussi car il avait senti son cœur se serrer.

- Je vais bien, Looping. Ne t'en fais pas. Mon passé ne me touche plus. Puis, j'ai des amis incroyables, comme toi.

- Tu sais, tu fais parti de ma famille, Futé. Tu es celui qui accepte le plus ma folie et la suis.

- Je t'en prie, trésor.

Il sourit.

- Il est tard. Nous devrions aller nous coucher, chaton.

Son ami accepta.

¤¤¤

Cela faisait deux semaines que leur chef était parti.

- Looping. Il faut que je te demande quelque chose.

- Qu'y-a-t-il chaton ?

- Notre cible ne bouge pas. Peu importe combien de fois on va dans son magasin. Alors, j'ai pensé à une chose qui pourrait faire avancer les choses. Mais, tu dois être d'accord.

- Futé, dis-moi.

- Il faudrait qu'on s'embrasse.

Les battements de son cœur eurent un raté.

- Looping ?

- D'accord. Pas soucis.

- Bien. Alors nous ferons ça pendant la promenade, cette après-midi.

- D'accord. Bien. Je vais préparer le repas.

Il fuit dans la cuisine pour cacher ses rougeurs.

¤¤¤

C'était le grand moment. Ils se posèrent sur le banc face à la boutique, puis il sentit le bras gauche l'enlacer par les épaules.

- Tu es prêt ? Lui souffla son ami dans son oreille droite.

Il le regarda.

- Oui.

Futé caressa sa joue gauche de sa main droite. Son cœur battait à tout rompre, et quand il sentit les lèvres de son ami sur les siennes, il crut qu'il allait exploser.

Il posa sa main gauche sur la droite de Futé alors qu'ils approfondissaient le baiser.

- Je pense qu'ils vont réagir maintenant. Dit-il.

- Nous devrions recommencer en cas que le grand chef n'a rien vu.

Il ne put répondre qu'il eut de nouveau les lèvres de Futé sur les siennes.

¤¤¤

Leur cible les avait vu. Il en avait fait les frais. Il était parti seul faire les courses quand il avait été attrapé puis conduis dans une ruelle et frappé. Si l'un de ses voisins ne les avait pas vu, il ne sait pas dans quel état il aurait fini.

- Hannibal et Barracuda ne vont pas tarder.

- Chaton ...

- J'aurai dû être avec toi. C'est de ma faute s'ils ...

- Futé. Nous devions faire avancer la mission. Même si j'aime être dehors, je dois rentrer à l'unité psychiatrique. Tu as pu prolonger mon séjour, mais nous ne pourrons pas le faire trop longtemps. Puis d'ici quelques jours, je n'aurai plus rien. Je pourrai même aider quand on va leur régler leurs comptes.

- Mais ...

Il lui agrippa la nuque puis il posa ses lèvres sur les siennes.

Il sourit devant sa surprise.

- Chaton. Ne t'en veux pas. J'ai adoré t'embrasser.

Son ami répondit à son sourire.

- Moi aussi, trésor.

Une mission agayrableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant