Mutilation

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Cette après-midi en cours de potion Slughorn nous donne deux heures pour terminer une potion, je n'ai pas retenu laquelle peut importe.
J'agite la potion mécaniquement, un peu de ça, une cuillère de ceci, ajoutez du jus en mélangeant jusqu'à ce que la potion soit rouge.
J'ajoute et j'agite.

Je suis observée je le sais, s'est toujours le cas, j'entends les ricanements et les moqueries continues...

Maintenant il faut couper des racines de mandragore. Je prépare les racines et empoigne le couteau. A ce moment là tout ralentit, je regarde la lame que je tiens. Elle m'attire... je laisse mon pouce glisser sur le tranchant... je frissonne. Le couteau remonte la manche de ma robe, effleurant ma peau... Je ne contrôle pas le couteau... c'est le couteau qui me contrôle. Je le laisse faire, observant patiemment. Comme si ce n'était pas moi qui le tenait mais que j'assistais à la scène. Une coupure... ça picote, des gouttes de sang perlent... aussi rouge que la potion. La beauté de ce rouge me subjugue. Une autre coupure... et encore une... je souris face à ces trois petites trainées rouges parfaitement alignées. Je suis tirée de ma rêverie:
- Mademoiselle Greenwood ? Que faites vous?
Je rougis honteuse, ma manche dissimule mon bras.
Je ne réponds pas, je ne peux pas dire la vérité. Je contourne sa question.
- Je me remet au travail monsieur.
Il est perplexe je le sens. Tandis que je coupe la mandragore, je sens des regards sur moi un retiens mon attention. Je ne regarde pas mais je sens de la pitié et de la tristesse. Qui pourrais ressentir cela à mon égard? Je lève les yeux distraitement, c'est ce serpentard.

L'enfer au paradis : harcèlement à PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant