DEUX JOURS PLUS TÔTSéoul
la Maison
17:38— Cette maison pue la merde, marmonne quelqu'un à voix basse, regardant autour de lui.
— Contente-toi chanceux que la police a pas débarqué, lui répondit son compagnon, passant ses mains sur la table poussiéreuse où ils avaient l'habitude de manger tous ensemble.
— On peut pas savoir si cette maison est vraiment vide, affirme un autre, à la caricature imposante. Le silence se rabat sur le groupe. L'homme qui venait de s'exprimer sort son téléphone. J'vais donner un coup de fil au maire pour lui avertir qu'on est de retour ici. Taehyung, relance le système de caméras et fais en sorte de découvrir si quelqu'un s'est introduit à l'intérieur de cette maison, ordonne-t-il et celui qui s'est fait octroyé l'ordre hoche la tête, se dirigeant vers sa chambre. Hobi, Yoongi, fouillez la maison entière. je veux chaque chambre, chaque lit et chaque étagère fouillée de haut en comble, ajoute-t-il et un des deux charge son flingue et s'enfonce dans le couloir à petits pas silencieux, l'autre sur ses talons. Dès qu'Hoseok vérifie que cet endroit est toujours sécuritaire, toi et Taehyung, vous irez au Panorama. Reprends contact avec Dionysus, dit-il à l'adresse d'un autre homme aux cheveux noirs. Il sourit. Il était toujours souriant, jamais quelqu'un ne pouvait savoir ce qu'il pensait, s'il était réellement heureux ou s'il vous voulait carbonisé sur un bûcher.L'homme joyeux dégage son téléphone de sa poche et compose le numéro de leur vieil ami, fixant le dos de leur chef, voyant comment ce dernier passait sa main dans ses cheveux bruns acajou. Alors qu'il allait appuyer sur la touche verte d'appel, il s'adresse à leur leader.
— Et pour cette femme? Tu vas vraiment laisser quelqu'un comme elle se joindre à nous? celui aux cheveux rougeâtres se retourne, des plis s'amoncelant sur son front alors qu'il affiche un air ascétique, sévère.
Les deux autres qui étaient restés, un homme magnifique aux épaules proéminentes et un autre avec des poches mauves en-dessous des yeux, s'assissent sur les chaises de la table noire. Elle n'avait pas été nettoyée depuis un long moment et la poussière régnait en maître sur sa surface de charbon. Les deux alcolytes, dont la fatigue se voyait sur leur visage, affichèrent un intérêt naissant envers le conciliabule qui reliait les deux âmes.
Eux aussi s'étaient posé la question, mais n'avaient pas osé la questionner lors du chemin du retour.— À moins que t'aies réellement l'intention de faire d'elle un membre permanent? propose le noiraud et le silence suivi par le déchaînement flegmatique de cette voix basse et moqueuse fut lourd. Celui qui s'était exprimé était conduit par une rancoeur horrible et meurtrière ainsi qu'un orgueil qui, pour la première fois depuis longtemps, se faisait cracher dessus par une fille minable. Les autres le savaient. Il le savait lui-même.
Un assassin il était. Talentueux quand il s'agissait de répandre le sang sur le sol. Étrangement heureux quand d'autres âmes se chicanaient devant lui. Colérique quand quelqu'un lui refusait de tuer une cible qu'il avait déjà dans sa ligne de mire.— Je n'ai pas perdu la tête. Je sais très bien que l'avoir dans notre groupe serait fou, marmonne son interlocuteur d'une voix nonchalante et il sourit.
— Et Yoongi? Tu crois qu'il a perdu la tête? Tu crois que c'est sécuritaire de l'avoir autour de nous? dit-il d'un ton mesquin, arrachant un certain plaisir à semer la confusion dans le cerveau songeur de leur chef.— Et si on parlait de la tienne, mhm? Ton esprit logique a disparu le jour où t'as déclenché une tuerie dans une putain d'école à l'âge de 17 ans. Pas mal comme cible, des adolescents, déclare le bel homme assis à la table, déclenchant le sourire de son partenaire. Face à cette offense, l'assassin sourit. En voyant une telle animosité, l'homme assis à la table se leva, dans le seul but malsain de provoquer une plus grande fureur chez l'assassin.
— Nam', j'ai jamais pensé que ce serait une bonne idée de laisser une étrangère dans nos rangs, mais je crois que c'est un peu trop tard. Et peut-être que ce serait bien d'avoir un autre médecin. Peut-être qu'elle sera utile. Elle connaît déjà nos noms et nos visages, dit-il avec fiel et ce Nam' regarde le sol.
— C'est exactement pour ça qu'on doit la tuer! Elle va rien rajouter, elle est inutile et elle en sait trop. On sait même pas si elle est vraiment une doc, riposte agressivement le criminel, visiblement enclin au meurtre de cette femme malheureuse, tombée dans un ravin dangereux au gouffre sans fond.
— Yoongi peut vérifier si tout ce qu'elle m'a dit est vrai. Rien ne serait plus facile que de découvrir si elle est vraiment allée à l'Université de médecine de Busan ou pas, déclare l'anémique, se levant à son tour, parlant comme si ses phrases étaient récitées et non dites.
Les demi-cercles mauves sous ses yeux hurlaient à quiconque passant proche qu'il était en besoin de sommeil et de tranquillité d'esprit.
— Jin, quel serait le pire et le meilleur déroulement futur? demande Nam', frottant son menton avec son index et son pouce. Jin dissimula son sourire.
— Le meilleur qui pourrait arriver serait qu'elle devienne loyale envers nous, que le trafic d'organes recommence et que chaque branche du business recommence son travail comme avant, déclare ce Jin, regardant le plafond au lampadaire de crystal défectif.
— Le pire? demande-t-il ensuite, faisant les cent pas autour de la pièce.
— C'est une moucharde que Satan a envoyé sur notre dos. Elle nous trahit. Pire des cas, on se fait arrêter. Meilleur du pire, on réussit à s'en sortir, mais on sera affaibli de nouveau, ajoute Jin d'une faible voix. Celui assis proche de lui, un homme du nom de Jungkook, sort lentement un petit sac de sa poche, l'ouvrant, empoignant une petite quantité de cette collation qu'il grignotait depuis plusieurs jours.
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𝐕𝐄𝐍𝐃𝐄𝐓𝐓𝐀 | 𝘱.𝘫𝘮
Fanfictiondans lequel Lim Soojin, une docteure ayant abouti dans un asile psychiatrique, se voit trainée dans la rancoeur comminatoire d'un mafieux de qui elle a évité la mort deux fois.