La lumière de la salle était éteinte. Sont-ils en train de faire durer le suspense ? J'ignore, mais je trouve que cette comédie a assez duré. Ou bien suis-je seule et qu'il n'y a personne dans cette salle ? Cependant, la dame n'a mentionné nulle part que la lumière éteinte était un motif d'échec.Il faut que je me reprenne. Je me mets à rechercher l'interrupteur dans la salle à moitié éclairée par la lumière de l'extérieur. Je longe ma main sur le mur afin d'en trouver un, lorsque ma main touche quelque chose. Je sursaute car mes doigts viennent de toucher un objet glacé, ce qui fait crier une autre personne.
Monsieur Person : Bon sang ! Faites gaffe !
Moi : Vraiment désolée, je n'ai pas voulu ...
Monsieur Person : La prochaine fois, parlez lorsque vous entrez dans une salle sombre. Elle réagit à la lumière. C'est pourtant simple, dit-il en relâchant son œil qu'il tenait auparavant. C'était donc ça l'objet glacé ?
Tout cela signifie donc que je suis admise au test ? Je m'interroge en silence. Tellement heureuse que je me demande si j'étais discrète juste devant cet homme qui ne me quittait pas des yeux. Avant d'ajouter sarcastiquement.
Monsieur Person : Réjouissez-vous moins, chère dame, car c'est maintenant que les choses importantes ne font que commencer.
Subitement, je suis perturbé. Où veut-il en venir ?
Moi : Je vous suis à peine, Monsieur, car passer cette porte signifie l'arrêt du test, si je ne m'abuse.
Monsieur Person : Exactement, mais vu qu'il s'agit de moi, je fais ce qui me convient. Apparemment, vous n'avez pas entendu parler de moi. Alors, asseyez-vous et je vais vous expliquer.
Je m'exécute, puis il continue sa discussion.
Monsieur Person : Le programme a son test et moi j'ai mes conditions.
Suite à cette phrase, je sens que les choses vont davantage se compliquer pour moi.
Moi : Quelles sont vos conditions ? demandai-je impatiente.
Monsieur Person : Vous venez de franchir l'un de mes principes : l'endurance.
Je ne comprenais plus rien pour autant
Monsieur Person : Ne laissez rien apparaître, Mademoiselle Sylar.
Moi : Je suis neutre et je me demande bien où vous voulez en venir, Monsieur Person Adam ?
Monsieur person : la règle numéro 1 lorsqu'on veut travailler avec moi : "Être toujours capable de se soustraire des émotions."
Tout à l'heure, j'ai fait une remarque sur votre expression et vous m'avez répondu sans même savoir si ce que je disais était correct.Il y a ce qu'on dit et il y a ce qui est. La vraie réaction que j'aurais voulu voir apparaître, c'était plutôt cette réponse :
<< Qu'attendez-vous de moi ? >>
Moi : Je peux savoir pourquoi ?
Monsieur Person : Tout simplement, il nous ramène dans le vif du sujet et ne laisse aucune opportunité à votre interlocuteur de vous désarmer.
Vous vous demandez certainement pourquoi je vous ai choisi, malgré que nous étions en confrontation ?Moi : C'est exact .
Monsieur Person : Votre esprit suicidaire ! On ne trouve pas trop ces personnes dans notre domaine.
Je reste silencieuse face aux dires de ce Monsieur, mais je ne comprends vraiment pas où il veut en venir jusqu'à là. A l'écouter, cela paraît comme si je suis recalée. En plus, dire à une jeune demoiselle qu'elle est bonne à se suicider, c'est osé. Où ai-je atterri, bon sang ?
Moi : Je ne suis ni suicidaire, ni revendicatrice, mais je ne fais que réagir face aux situations auxquelles tout le monde est confronté avec des solutions différentes.
Monsieur Person : C'est bien ce que j'ai dit tout à l'heure.
Il s'exprimait d'une manière entièrement neutre, claire et limpide. On aurait l'impression qu'il ne parle que dans le vide. Cette attitude vous laisse le sentiment d'être inférieur à lui. Il me rappelle mon frère, mais en pire encore.
Monsieur Person : Vous venez aux États-Unis avec moi ! Dit-il en se levant de sa chaise.
Quant à moi, j'essaie d'extérioriser cette information bouleversante par un regard fixe, d'où sort entre mes lèvres ce petit mot d' ébaubissement...
Moi : Qu'est-ce que vous ...
Monsieur Person : Qu'est-ce qui a été dit lors de vos différentes années à propos de vos stages de fin à la porte du monde professionnel ?
Moi : Nous serions choisis par nos différents professionnels avec lesquels nous allons travailler jusqu'à ce qu'ils décident de nous embaucher.
Monsieur Person : Alors, votre question n'a pas lieu d'être. J'ai mon entreprise là-bas, donc c'est à vous de voir. Soit vous venez travailler en Amérique dans l'une des entreprises les plus connues à New York, soit vous restez à passer votre vie à attendre que le monde vient à vous ! À vous de choisir.
"Me dit-il avant de me refiler le stylo dont il disposait. Je le prends, puis me le redit."
Monsieur Person : Voici ce contrat, signez si vous êtes partante.
Moi : J'ai besoin de connaître les clauses qu'il contient, donc accordez-moi du temps.
Monsieur Person : Vous avez cinq minutes ! Dit-il fermement.
Je ne voulais pas perdre mon temps à tenir tête à ce monsieur. Il avait l'habitude de se prendre pour un dieu. Toutefois, je ne vais pas lui donner cette occasion. Je m'efforce de lire l'essentiel car je sais très bien que je peux sauter des détails.
Monsieur Person: Parfait, voici ma carte. Vous recevrez les informations plus tard dans la matinée.
Quand j'y pense, je n'ai vraiment rien préparé pour un voyage aussi tôt.
Est-ce que Père sera de cet avis ?
Bien vrai qu'il a changé, je m'interroge sur sa réaction.Moi : Je ne parle pas anglais.
Est-ce que c'était utile ? Mais il me répond avec une compréhension étonnante
Monsieur Person : Je sais très bien. Vous recevrez une formation privée. Vous avez mes coordonnées. Je séjourne ici deux jours, donc rendez-vous demain à cette adresse pour plus d'informations. Soyez à l'heure
Moi : D'accord Monsieur.
On toque à la porte et quand il répond, je vois une jeune femme entrer. Elle était très belle, j'avoue.
Pour ne rien changer, elle m'observe de travers avant de parler directement au dernier.La jeune dame : Monsieur, le comité vous attend dans la salle pour le débriefing de votre choix.
Monsieur Personne : Fermez la porte derrière vous !
Il le dit avec autant de fermeté que je n'ai pas reconnu aussitôt.
Je ne comprenais pas sa réaction. Il est très arrogant.Monsieur Person : C'est tout pour aujourd'hui, Mademoiselle Sylar.
Moi : Très bien, à très bientôt Monsieur et excellente suite de journée.
C'est sous son regard que je ressors de la salle, exténuée par tout cela. Une joie mêlée d'un goût amer de savourer le moment, à l'idée qu'il soit mon patron.
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Tout un long chemin : un voyage vers le bonheur
RomanceSalama, une jeune femme passionnée et professionnelle, débute une collaboration avec Adam, un brillant intellectuel, au sein d'une entreprise de premier plan. Ce qu'ils découvrent peu à peu, c'est que leurs familles respectives ont depuis longtemps...