Raouf: C'est compliqué quand j'y pense.Salama : Tu parles de la situation d'une résidence ?
Raouf: Non, je parle du fait que tu seras certainement loin de nous, de moi.
Salama : Mais tu ne seras pas seul, il y a Stephen et Stéphanie.
Raouf: Ce n'est pas pareil.
Un long silence règne dans le salon après cette petite remarque. Je constate que mon frère ne peut pas se passer de moi, et cela malgré le fait qu'il soit une personne impassible.
Salama : C'est correct, mais tu es un homme d'affaires et tu voyages bien souvent, nous pourrions nous voir. Je vais t'appeler de temps en temps.
Pris par les émotions, je m'empresse de le serrer dans mes bras. Je lui offre un amour chaleureux. C'est une personne vraiment émotive qui cache ses sentiments.
Raouf : Bon, ce n'est pas tout, mais il faut que je t'emmène quelque part pour te féliciter.
Salama : "Vraiment !" dis-je avec exclamation.
Raouf : Tout à fait, princesse.
Salama : Compris, Sa Majesté.
Créer des souvenirs avec lui a été la plus belle expérience que j'aurais voulu avoir. Mon frère est une personne exceptionnelle et pleine de ressources. La distance se mettra une fois de plus entre nous, mais cette fois-ci, c'est une bonne distance.
Tout semble éphémère dans cette vie. En me remémorant le passé, je constate que j'ai évolué. Une belle évolution. Un peu en arrière, j'étais en confrontation avec mon père, avec un sentiment de ne jamais connaître la paix.
Cependant, aujourd'hui je ne dirai pas qu'elle est totale, mais cette paix est largement suffisante pour remercier le Tout-Puissant. Étant maltraité et ne pouvant pas m'exprimer religieusement, je ne peux dire que "Alhamdulillah" : louange à Dieu.
Malgré le fait que je n'ai pas de mère, elle est en pleine nature et je ne sais pas où elle se trouve. J'ai seulement mon frère qui me suffit largement, ainsi que mon père. Bon, cela ne sert à rien de ressasser le passé, allons de l'avant.
Monsieur Person m'avait donné son adresse. Je me dépêche d'y aller. Il avait été très convaincant quant à l'importance d'être à l'heure. Je ne veux pas me créer de problèmes dès le départ.
Salama : Bonjour ! Pourriez-vous me montrer la chambre à cette adresse, s'il vous plaît.
Le concierge : Attendez un instant, madame !
Il s'y met avant de me donner l'adresse. Je prends l'ascenseur afin de rejoindre le lieu indiqué. C'était un palace, heureusement, je suis habituée à tout ce luxe grâce à mon père et à mon frère.
Nous y voilà ! J'étais sur le point de klaxonner lorsque la porte s'ouvre devant moi et révèle une belle demoiselle. Je suppose que c'est une hôtesse ou sa femme. Ne dis pas de bêtises, Salama. "Est-ce qu'il a la tête à se marier, Salama ?" m'interroge intérieurement.Monsieur Person est soigneusement sculpté. Son allure lui donne une certaine prestance. Élégant avec une propriété stupéfiante, il a une lumière qui jaillit tout au long de sa corpulence, tout est expliqué sur ses nombreux fans qui craquent pour lui. Si sa beauté est si captivante, alors qu'en est-il de la beauté de Youssef (qu'Allah soit satisfait de lui) qui en possède la moitié ?
Embarqué dans mes pensées, j'oublie que la belle demoiselle me parlait. Elle me dit à ce moment-là :- Madame, vous pouvez rentrer s'il vous plaît !
J'acquiesce en hochant la tête avant de pénétrer à l'intérieur. L'espace était agréable.
Tout semble élégamment spacieux et lumineux. Elle s'accorde avec sa personnalité intrigante. D'un timbre sobre et efficace, on ressentait l'ambiance de l'intérieur. L'odeur envoûtante de la lavande nous transporte dans une atmosphère conviviale.Il y avait une grande étagère en bois remplie de livres. Il y avait aussi une belle table basse en bois avec des plantes et des objets décoratifs dessus. À droite du séjour, il y avait une grande baie vitrée qui donnait sur un petit balcon avec une belle vue sur la tour Eiffel. De plus, Monsieur Person était également là. De dos, on remarque qu'il a une tête bien posée sur les épaules. Il semblait être un homme paisible mais réfléchi. J'aurais juré que c'était mon frère.
Quelle ressemblance dans les attitudes. Son calme était presque contagieux. Il a le don de vous apporter la sérénité mais également de la méfiance. Que m' arrive-t-il ? J'avais jamais pris la peine d'observer un homme et de l'étudier à ce point.
_ Sir, the lady has arrived, should I tell her to come? " Monsieur, la dame est arrivée. Dois-je lui dire de venir?"
Monsieur Person : Yes, you Can ! " Oui, vous pouvez !"
_ Madame, avancez. Elle m'invite par un geste. Je la suis. Puis, profitant de l'occasion, je reste polie en saluant mon patron.
Salama ; Bonjour Monsieur Person, dis-je discrètement.
Monsieur Person : Salut, je vois que vous avez essayé d'être à l'heure.
J'étais sur le point de répondre quand il ne me laissait pas terminer ma phrase. Il ajoute :
Monsieur Person : "Voici Elena, votre professeur d'anglais pour ces deux jours ici. Vous allez essayer de vous entretenir en attendant que nous rentrions à New York."
Salama : C'est compris.
Monsieur Person : Mais avant, nous allons faire des changements. Deuxième règle, le dress code...
Mon expression faciale venait de changer complètement. Il s'en est aperçu avant même que je ne dise un mot.
Monsieur Person : Encore une expression faciale. Je crains le pire pour vous, mademoiselle Sylar. L'élégance regorge de principes vertueux, épurés et de sobriété donc soyez sans crainte.
Je commence à comprendre pourquoi les gens sont fascinés par son être et son talent. En fait, il semble avoir un intellect impressionnant. Chaque mot qu'il prononce vous amène à vous concentrer sans pour autant comprendre où il veut en venir. Il faut admettre que c'est
cela qui le rend si captivant et si intéressant à écouter. Il a un don pour exprimer ses idées de manière claire et concise, ce qui rend ses discours très convaincants mais complexes. Sa voix était aussi très agréable.Il se dirige vers nous en disant spontanément :
Monsieur Person : "Elena, laissez-nous un instant."
Je remarque que la dame s'éclipse, puis nous restâmes tous les deux. J'étais mal à l'aise. Je n'ai pas pris l'habitude d'avoir ce genre de rapport avec quelqu'un en dehors de mon père, mon frère et son ami.
D'autant plus quand je me souviens de ce hadith sur "le fait qu'un homme et une femme ne s'isolent seuls sans que le troisième ne soit le Shaytan".Je panique intérieurement, d'autant plus qu'il n'y a rien entre nous, alors pourquoi est-ce que je m'inquiète ?
Monsieur Person : Des gens normaux me font remarquer qu'ils n'ont pas compris mes propos. Et je comprends, ils sont limités par leur égo et leur système cognitif est étranger à la diversité des différences. En d'autres termes, ils sont limités et dépourvu d'esprit curieux. Alors que vous, vous êtes ici à m'observer sans rien dire. Dans ce cas, deux hypothèses s'annoncent. Soit votre cas est pire, soit vous réfléchissez à comprendre mon discours, Donc, un esprit qui aspire à la recherche de compréhension. Bref, mon choix sur vous est donc justifié.
Quant à moi, je viens de comprendre que le prétentieux, c'est bien lui. Se dire que les autres ont un déficit intellectuel, c'est se croire supérieur. Mais attends, quand j'y pense ! Et s'il était comme Raouf ? C'est-à-dire un surdoué.
Salama : Avez-vous l'impression d'être supérieur aux autres ?
Il m'observe longuement avec un air de désintérêt avant de prononcer subtilement ces mots. ?
S'interroge-t-il. L'impression? C'est le doute et moi, c'est la certitude. La question de supériorité est relative à la situation ou au domaine. Alors, pour vous répondre, non, la supériorité est un néant dans un monde généralisé. C'est plutôt l'autre qui se croit inférieur. Il y a un supérieur grâce à l'inférieur qui s'autoproclame comme tel.
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Tout un long chemin : un voyage vers le bonheur
RomanceSalama, une jeune femme passionnée et professionnelle, débute une collaboration avec Adam, un brillant intellectuel, au sein d'une entreprise de premier plan. Ce qu'ils découvrent peu à peu, c'est que leurs familles respectives ont depuis longtemps...