Tout un long chemin : un voyage vers le bonheur

partie 4

Salama : Dans une hiérarchisation des nombres ou des termes, on pourrait dire que c’est grâce à une existence supérieure que l'autre existe. Tout est relativisé dans un monde donné.

Monsieur Adam : On pourrait voir les choses sous cet angle, ajouta-t-il négligemment.

Son air impassible, empreint d'ennui, était presque inquiétant. Je me demande s'il me considère comme une simple stagiaire. S'il joue toujours le désintéressé, que puis-je vraiment apprendre auprès de lui ? C’est une question qui me préoccupe.

Monsieur Adam : Prenez place dans ce séjour, je m'apprête à m’y conduire.

Salama : Pourrais-je choisir ce que je voudrais tout en respectant le dress code ? demandai-je, curieuse.

Monsieur Adam : Effectivement, tout dépendra du dress code.

Salama : Compris, Monsieur Person  !

Monsieur Adam : Monsieur Adam ! Appelez-moi Monsieur Adam !

Cette phrase était si convaincante que je ne pouvais que me conformer.

Salama : Compris, Monsieur Adam !

Monsieur Adam : C'est parfait !

Il se détourne lentement, me laissant seule. Je me demande souvent à quoi il pense avec son air distant. C’est vrai que j’ai l’apparence d’une femme qui semble ne prêter attention à rien, mais depuis mon enfance, j’ai toujours eu cette facilité à observer les gens. Cela s’est manifesté avec lui. Je suis d’ailleurs surprise de mon attitude envers lui. J’agis ainsi parce qu’il est mon supérieur, mais je ne comprends pas bien la véritable raison.

Je vois mon patron approcher, vêtu de son habituel costume sobre et élégant. Les cheveux légèrement décoiffés, il me dit :

Monsieur Adam : Nous pouvons y aller !

Je me lève de mon siège et je le suis en silence. À l’approche de la porte de sortie, il ajoute :

Monsieur Adam : Après vous !

Je m’exécute, puis il me suit. À première vue, on ne pourrait pas le qualifier d' arrogant. Les descriptions ou les commentaires que j’ai pu entendre à son sujet sont discutables. Cependant, je reste en observation pour éviter tout malentendu qui pourrait me nuire.

_ Hello sir! Where are we going today?

Il répond à son chauffeur :

_ Miss, work elegance!

Nous nous installons l’un en face de l’autre dans la limousine. Il sirote son café, feuilletant un petit journal. Tout au long du trajet, le silence règne. Le regard rivé vers l’extérieur, je réfléchis. La sérénité et le calme imposés par mon patron m'envahissent également. Il n’a prononcé que quelques mots depuis notre départ. J’ai le sentiment qu’il a perçu que je l’observe, ce qui le conduit à dire :

Monsieur Adam : Si vous avez quelque chose à dire, je vous écoute, Mademoiselle Sylar.

Salama : Salama, appelez-moi Mademoiselle Salama !

Il me fixe longuement avant de répondre :

Monsieur Adam : Si vous le souhaitez, Mademoiselle Salama.

La limousine glissait silencieusement sur les routes de la ville, ses lumières intérieures tamisées créant une ambiance de tranquillité. Adam, assis en face, se penchait légèrement en avant, l’air pensif.

Monsieur Adam : Vous savez, Mademoiselle Salama, commença-t-il, rompant le silence de la voiture, j’ai toujours été fasciné par la manière dont les experts en comptabilité naviguent dans le monde des affaires. La comptabilité n’est pas simplement une question de chiffres ; elle est au cœur de la prise de décision stratégique.