La nouvelle recrue des Avengers || Bucky Fanfiction || 18+

Quatorze

LAÉNA

À bout de souffle, je dois m'éloigner. Je presse nos fronts ensemble, son souffle chatouillant mon visage. Il sourit, je fais de même. Nos regards se soudent. Il dépose de nouveau ses lèvres sur les miennes, à mon plus grand bonheur.

Je me recule soudain, comme si un choc électrique venait de me traverser. Je tourne la tête pour fuir ses yeux et mes mains quittent son visage. Je lui tourne le dos et ferme les yeux, tremblante de la tête aux pieds.

"Oh ça craint..." murmure Sam.

Je me mets à trembler de plus belle, mes genoux s'entrechoquant. Le bras de chair de Bucky me touche l'épaule, se demandant ce que j'ai.

"Je..." je commence.

Des sanglots terminent ma phrase. J'ai perdu l'usage de la parole. Le soldat me retourne doucement vers lui et il scrute mon visage avec inquiétude.

"Qu'est-ce qu'il y a?" demande-t-il, inquiet.

Je pousse un gémissement de détresse et me laisse tomber dans ses bras. Il fige un instant avant de froncer les sourcils et me serrer contre lui. Je pleure toutes les larmes de mon corps, incapable d'arrêter. C'est comme si, incapable de formuler ce que j'avais ressentit, je laissais mon pleurs l'exprimer.

"Qu'est-ce qu'elle a?" questionne ma sœur.

"Aucune idée." bégaie Bucky.

Je m'agrippe à lui comme à ma vie, mes doigts crispés dans son dos, mes pleurs se multipliant sans cesse. Il ouvre des yeux déroutés et les baisse sur moi. L'inquiétude ronge ses traits.

"Putain Laéna, qu'est-ce qui t'arrive?" s'enquiert-il d'une voix tremblante.

"Je... Ton âme... Je..." je balbutie.

Je ne suis pas capable d'en dire plus. Je continue de pleurer comme une folle. Il soupire et me prend dans ses bras comme le jour où Tony avait emprunté mes choses.

"Je vais aller la calmer dans sa chambre." informe-t-il les autres.

Cette fois, Sam ne fait aucun commentaire suggestif, et c'est une bonne chose, parce que rien n'aurait empêché Bucky de lui asséner une droite bien sentie.

Ce dernier me tient jusqu'à ma chambre et me dépose sur mon lit. Je me roule en boule et continue de pleurer, des gémissements de terreur entrecoupant mes sanglots. Il s'assoit près de moi et me caresse les cheveux avec sa main cybernétique.

"Ça va aller, tout va bien..." murmure-t-il.

Il me pose sur ses genoux et je dépose mon front dans son cou, continuant de pleurer. Il me frotte le dos avec son bras valide, sa main métallique jouant dans mes cheveux.

Au bout d'une vingtaine de minutes, mes pleurs se calment. Je respire encore rapidement, mais c'est moins frénétique. Je soupire et il m'embrasse la tempe.

"Qu'est-ce qui ne va pas?" demande-t-il doucement.

"J'ai... Je ne peux plus t'embrasser. Jamais." chevrote ma voix.

"Pourquoi?" s'étonne-t-il.

"Dès que nos lèvres entrent en contact, je... J'aspire ton âme." je chuchote, mon ton baissant encore en intensité.

Je frissonne vivement. C'était horrible. Je sens presque encore le petit fragment de son âme qui glissait dans ma bouche, gelant ma peau, s'engouffrant avec un vent glacial et frigorifiant mes entrailles.