[RÉÉCRITURE ET CORRECTION]
Les jumeaux Maximoff cachent une triplette aux pouvoirs incontrôlables et dangereux, mais elle refait surface. Quoi de mieux pour commencer une histoire Marvel? Une histoire troublée par l'arrivée d'une femme nommée Laéna...
Le lendemain, je suis tentée de rester entre les draps imprégnés de l'odeur rassurante de Bucky. Lorsque la ma soeur vient secouer mon épaule en murmurant mon nom, je grogne et enfouie ma tête dans l'oreiller. Malgré les plaintes de Wanda et les secousses que le pigeon vient bien vite m'administrer, je reste immobile.
Je refuse de bouger. Je refuse de partir d'ici. Ils peuvent essayer ce qu'ils veulent, je ne vais pas sortir. Un sanglot m'échappe lorsque Sam me serre contre lui, puis c'est un flot de larmes qui coule sur mes joues. Je pleure contre son épaule, ayant parfaitement conscience qu'il se mordille la lèvre pour ne pas pleurer lui aussi. Me voir dans cet état le perturbe, et savoir Bucky entre les mains d'Hydra de nouveau le trouble tout autant.
Je me retrouve finalement seule de nouveau dans la chambre de l'ancien soldat, à fixer le plafond d'un air absent. Ma poitrine se soulève au rythme irrégulier de ma respiration alors que mon esprit croit être mort. Pourquoi je respirer toujours? La douleur est tellement forte, elle me détruir le coeur en milliard de morceaux. Je ferme les yeux et soupire, un soupir haché de hoquets de souffrance.
Mon corps reste étendu là, paraissant sans vie. Je ne mange pas, ne bois pas, respire à peine. C'est que ça fait tellement mal... J'ai comme une boule dans l'estomac qui me ronge toute entière, sans relâche, alors que quatre mots hantent mon esprit. C'EST DE TA FAUTE.
Je n'aurais pas dû le laisser repartir au salon... J'aurais dû prévoir qu'il allait se faire prendre par Hydra! Quelle idiote je suis... J'aurais dû prévoir qu'il allait se rendre à ma place à la fondation, j'aurais dû le faire rester avec moi au labo... Mais non, bien sûr! Je lui ai demandé de sauver la peau des Avengers et de me laisser entre les bons soins de Bruce! Idiote, idiote, idiote!
C'est finalement après quatre jours à regarder le soleil et la lune se relayer que je me suis levée. Comme si une épée de Damoclès pendait au-dessus de ma tête, j'avais le corps courbé et les épaules lourdes. Mes yeux sont rougis par les larmes et des cernes s'étendent sous mes iris vitreux. Mon teint est affreusement livide, mes gestes sont saccadés, mon coeur bat avec douleur. Le sang qu'il pompe est remplit de souffrance et, plus d'une fois, j'aurais aimé qu'il cessent de battre.
Lorsque les héros me voient entrer dans la cuisine, le silence tombe sur la pièce. Je ne leur porte aucune attention et me laisse tomber sur un tabouret, les yeux perdus dans le vide. J'essuis machinalement de nouvelles larmes en reniflant et me fait un café, comme un robot.
Wanda- Comment tu te sens?
Je lève des yeux fatigués vers elle et la fixe. Son sourire rassurant s'estompe et ses épaules se courbent sous le poids de mon accablement. Je reporte mon attention sur la tasse remplit de liquide bouillant et soupire lourdement.
Sam- Tu sais, tu ne peux pas rester comme ça pour toujours.
Laéna- Mh.
Tony- Super! Maintenant qu'il est partit, on a un deuxième Bucky.
Je frémis sous l'impact, mais ne réplique rien. Je ne prend même pas la peine de lever les yeux au ciel comme à mon habitude.
Steve- Tu veux venir courir avec nous, demain?
Laéna- P'têtre.
Je hausse les épaules d'un geste évasif et avale une gorgée de mon breuvage.
Sam- Tu devrais aller t'entrainer pour ne pas perdre la main. Si on fait une mission sauvetage, tu dois être prête.
Une flamme d'espoir s'allume dans ma poitrine et je lève la tête vers lui. Dans mon regard brille une voracité qui les fait tous sursauter alors qu'un large sourire carnassier étire mes lèvres.
Laéna- Sauvetage, hein?
Steve- On sait tous que tu veux faire le plus de dégat possible et te venger, et nous aussi. Mais ce n'est pas dans cet état d'esprit qu'on va te laisser te rendre là-bas.
Tony- La dernière chose dont l'on a besoin, c'est que tu y laisse la vie parce que tu t'impliques trop pour leur faire la peau à eux.
Steve- Si on y va, ce sera pour sauver Bucky. Uniquement pour ça.
Le sourire s'efface de mon visage et la douleur me mange le coeur encore une fois. Je veux me venger. Je sais que ce n'est pas la bonne façon de voir les choses, mais tuer les agents d'Hydra un à un serait un tel soulagement... Je secoue la tête de gauche à droite. Je fais tourner le peu de café qui me reste et vide le contenu de ma tasse d'une traite.
Laéna- Si on peut le ramener, je suis partante.
Je remonte à ma chambre d'une démarche lourde et enfile des vêtements convenables pour une sortie. Après avoir coiffé mes cheveux en vitesse, je descend et enfile la veste de cuir de Bucky.
Tony- Ah non hein, tu nous fait pas le coup d'hier.
Laéna- Tkt, je vais seulement me nourrir.
Ils se tournent vers moi, comprennant le sens de mes paroles. La panique se dessine sur leur traits et je souris.
Wanda- Laéna Maximoff, ne t'avise pas de faire ça.
Je rigole nerveusement et les portes de l'ascenseur se ferment sur moi. J'ai marché seulement quelques minutes avant de déboucher sur un magasin de fusils. C'est pour la chasse, bien évidemment, mais les âmes qui entrent et sortent par les portes vitrées sont presque toutes animées d'étranges pulsions bestiales.
Dès que je m'aventure près de la caisse, je me fait heurter par un homme. Très grand, baraqué, couvert de tatouages, il me fait penser aux hommes que j'ai terassés il y a plusieurs semaines. C'était une journée plutôt claire et j'avais sauvé des vies, découvrant par le fait même une facette de mon pouvoir.
?- Oh, pardonnez-moi, demoiselle.
Il s'écarte de mon chemin avec une courbette courtoise et un sourire moqueur. Je souris et m'éloigne vers l'arrière de la boutique. Il avait l'air gentil, cet homme. Comme quoi les préjugés ne sont pas tous fondés sur des peur réelles. Les tatoués musclés ne sont pas tous de gros méchants qui passent leur temps à boire de la bière et à crier sur les femmes.
Je jette mon dévolu sur un homme blond au regard vilain. Il tend la main vers un fusil et je le regarde, attendant un moment d'innattention pour me jeter sur lui. Un détail attire mon attention : une carte tombe de sa veste et touche le sol dans un froissement léger. Il le prend et le remet dans sa poche en regardant autour de lui pour s'assurer que personne n'a vu. Mais trop tard. J'ai lu ce qui était écrit sur la carte.
Agent d'Hydra Numéro 15 671 En mission de repérage
Accompagné de ce signe reconnaissable entre milles :
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