Soy Valentina | La Casa De Papel ~ Tome 1

Chapitre 1 - L'offre et la demande

Je dormais paisiblement dans ma chambre quand le bruit d'une discussion entre mon père et son frère me réveille. Ils sont au salon mais j'ai l'impression de les entendre juste à côté de moi tellement ils sont bruyants. La curiosité l'emportant sur le sommeil, je décide d'écouter plus attentivement leur discussion en restant derrière la porte de ma chambre

Andrès : Elle est trop jeune Sergio, quand est-ce que tu vas réussir à te l'enfoncer dans le crâne !

Sergio : Écoute Andrès, je sais que c'est ta fille et que tu tient à la protéger mais je te rappelle que dans 5 mois nous partons avec les autres pour l'un des plus grands braquages jamais réalisé. Nous avons besoin de nouvelles recrues et tu sais très bien tout comme moi qu'elle est la personne idéale. Elle est très intelligente, manie les armes à la perfection et ne manque pas de cran

Mon père a toujours refusé que je participe à un braquage, et même si j'ai déjà 19 ans, il estime que je suis encore trop jeune. Mais je sais pourquoi il refuse depuis tout ce temps, c'est pour me protéger. Il a beau être comme il est, c'est-à-dire un misogyne faisant preuve d'une absence totale d'empathie et ne faisant pas la différence entre le bien et le mal, il reste quelqu'un qui fait tout pour les personnes qu'il aime. Et les seules personnes à qui mon père tient vraiment c'est Sergio son frère et moi sa fille. Bon c'est vrai qu'il n'a jamais été très tendre avec moi et il ne sait pas vraiment exprimer son l'affection, mais je sais très bien qu'il tient à nous. Après de longues minutes à écouter leurs conversations, je décide de les rejoindre. J'ouvre discrètement la porte et marche jusqu'au salon. En arrivant je vois mon père et mon oncle assis autour de la table, l'un en face de l'autre, toujours entrain de discuter

Andrès : C'est ta nièce je te rappelle, tu es censé vouloir qu'elle reste en vie, et ce n'est pas en l'emmenant au milieu d'un braquage que...

Mon père arrête tout de suite de parler en me voyant entrer dans le salon

Andrès : Bonjour Val, bien dormi ?

Moi : Oui mais j'aurais mieux dormi si vous aviez fait moins de bruit

Je m'approche d'eux et m'installe sur une chaise à côté de mon père

Sergio : Désolé Valentina, je devais m'entretenir avec ton père à propos de quelque chose d'important

Moi : À propos de quoi ?

Je fais mine de ne pas savoir de quoi ils parlent depuis déjà dix bonnes minutes.
Sergio regarde son frère comme pour savoir s'il a l'autorisation de me mettre au courante. Mon père répond par un léger hochement de tête en signe d'approbation

Sergio : Dans quelques temps ton père et moi ainsi que notre équipe partons faire un braquage très important et risqué donc je suis venu en reparler avec lui

Moi : Comment ça très important et risqué ?

Sergio : Tu n'a pas besoin d'en savoir plus, de toute façon ton père n'est pas d'accord pour que tu nous accompagne

Je tourne la tête en direction de mon père et le regarde droit dans les yeux

Moi : Papa quand est-ce que tu va arrêter de me prendre pour une enfant ? J'ai 19 ans je te rappel alors je pense être assez grande et qualifiée pour venir avec vous

Andrès : Pour que tu te retrouve avec une balle dans la tête ou enfermé en prison ? C'est hors de question Valentina !

Mon père m'appelle toujours Val alors quand il prononce mon nom complet ça veut dire qu'il est à bout de nerfs. Mais même s'il arrive à faire en sorte que tout le monde le craigne, moi contrairement aux autres je n'ai pas peur de lui. Alors je décide de lui tenir tête et me lève brutalement de ma chaise

Moi : Tu as déjà fait des casses de bijouteries, de maisons de ventes aux enchères et de fourgons blindés et il ne t'ait jamais rien arrivé alors pourquoi il m'arriverait quelque chose à moi !

Andrès : Ne hausse pas le ton sur moi c'est bien clair !

Sergio : Calmez-vous tous les deux !

Un énorme blanc s'installe dans la pièce. Mon oncle n'a pas l'habitude de crier, en général c'est le rôle de mon père

Moi : Papa s'il te plaît laisse moi venir. Je saurais te prouver que je suis à la hauteur et je te promet de faire très attention. Tu sais bien que je rêve de t'accompagner depuis des lustres

Je regarde mon père qui soupire suite à mon insistance

Andrès : Bon je crois que je n'ai pas d'autres choix que d'accepter...

Moi : Merci !

Je saute de joie dans ses bras

Andrès : De rien mais je tiens à avoir un œil sur toi tout le long et que ce soit bien clair Sergio aussi te surveillera de très près

Moi : Tant que je peux venir tout me convient !

Tout en restant dans les bras de mon père je regarde mon oncle

Moi : Merci à toi aussi de l'avoir convaincu !

Sergio : De rien !

Je vois bien qu'il est satisfait d'avoir réussi son coup

Sergio : Bon je vais vous laisser, on se retrouve demain pour la réunion ou je vous expliquerai tout en détails

Puis il part sans dire un mot de plus...