Chapitre 6

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Les deux hommes avancent dans la pièce pour en faire le tour et la fouiller. Chaque femme est passé sous un détecteur de métaux et palpée comme dans les aéroports. Ce que je pense être des gardes ne se gêne pour avoir des gestes déplacés, gardant leurs mains posées plus longtemps sur la poitrine et les fesses de celles-ci. Les deux hommes portent des cagoules de sorte qu'on ne puisse que voir leurs yeux. Chaque femmes a le droit à son moment même les plus jeunes. J'entends des ricanements et tourne la tête pour regarder jusqu'où sont ils arrivés. Devant moi. Ils parlent espagnol mais bon dieu où est ce que je suis ?

-On va passer à la petite nouvelle, dit l'un d'eux

-Mais t'es mignonne comme tout, susurra l'autre en me caressant la joue

Mes poings se serrèrent malgré le fait que mes poignets soient comprimés avec les cordes. L'adréline qui monte en moi me donne le tournis. Mon mal-être est passé en second plan pour laisser place à l'agressivité et c'est mieux ainsi !

-Laisse moi partir fils de pute! dit-je sur un ton monotone

Les deux hommes se mirent a rire comme si je venais de sortir la blague de l'année, putain mais c'est quoi leur problème.

Le plus grand des deux me nargua:

-Ta cru que t'étais la reine d'Angleterre toi, les françaises toutes des casses couilles de toute façon.

L'autre se mit à tourner autour de ma chaise et commença à me tripoter les seins. J'essaye de me dégager malgré ma position, je gigote de tous les côtés pour tentait de l'arrêter.

Il se pencha pour murmurer à mon oreille:

-Tu comprends maintenant que ton insolence ne va pas t'aider ici, continue comme ça et ce que je te fais sera ce dont tu rêves tous les soirs...

Complétement abasourdi je regarde autour de moi mais personne ne m'aidera ici, personne ne peux m'aider plutôt. La plupart des prisonnières me regardent avec pitié même si c'est certain qu'elles ont vécu pire que ça, on le voit dans leurs yeux, leurs postures ou les traits de leurs visages. Quelques une semblent méprisantes envers moi et rigolent sur mon sort, je crois que je m'en fiche. Il arrête enfin de me toucher, je me sens sale mais mon instinct me dit que ce n'est que le début, je vais voir pire je le sens au fond de moi. Maman, je suis si désolée. Je n'aurais jamais dût faire ce voyage bordel !

Pendant que le second est adossé à la porte pour surveiller les kidnappées. Que veux tu qu'elle fasse idiot elles sont ligotées. Le premier vient se poster devant moi et me souffla:

-Alors ta perdu ta langue mi hija(ma fille) ou peut être que mes caresses te manquent ?

Mon sang ne fit qu'un tour mais t'es pas chez ta mère ici mon chéri. Foutu pour foutu, je lui crache le plus gros molar que je peux dans le seul endroit non couvert. Ses yeux. Dieu merci je suis tombée pile dedans. Tout autour de moi, j'entends les femmes qui crient, qui sifflent pour m'encourager. Impossible pour elles d'applaudir mais je vois dans leurs yeux que j'ai une possible chance de me faire une petite place parmi elles. Un coup de poing d'une violence inouï vient s'abattre sur mon visage, une douleur lancinante vient se loger au niveau de ma mâchoire. Mes larmes menacent de sortir mais je dois être plus forte que ça, plus forte qu'eux. Les prisonnières ayant été prises par les gardes entrain de m'acclamer reçoivent diverses coups, des pleurs et des reniflements se font entendre dans la pièce.

-Si tu crois que tu vas t'en sortir comme ça carina (ma chérie). Tu vas vite comprendre que la vie est dure ici, on est plus dans ta jolie France. Tu te plis aux règles ou tu finis dans la fausse commune. ¿Entendido? (compris?)

pourquoi toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant