Ce fut si exaltant, elle fut arrivée à 1h30 du matin devant un immense manoir emplit de vergetures denses et bien vertes. La demeure paraissait vieille et immense, entourée de statues blanches entretenues dans un grand jardin, les arbres eux étaient presque pourris, tout dans le jardin était mort : les plantes, les lierres, seules les mauvaises herbes triomphaient. La grande structure restait pesante et semblait chasser la forêt qui cherchait à l'engloutir. Un grand escalier décoré menait à un immense belvédère entretenue soigneusement et déguisé de quelques chaises et tables. Elle se vit faire déposer ses bagages par son noctambule, qui lui souhaitait un beau séjour, et toqua trois fois avant qu'un bel homme ne lui ouvre. Il attira immédiatement son œil, elle ne put s'empêcher de l'observer dans son moindre détail, ce n'était point l'homme qu'elle avait imaginé, mais ce fut bien car une telle magnificence n'était que inimaginable en ses pauvres yeux humains. Ses cheveux noir charbons qui caressaient son cou fin et sa nuque - entourés de fabuleux bijoux - étaient liés en une demi-queue de cheval grâce a une longue bande de soie, laissant deux belles mèches caché les extrémités de son visage pale, son cou était découvert ainsi que ses trapèzes, mais ses épaules firent déguisé par une chemise blanche de soie, caché dans son bas noir, sans aucune pliures, accroché a sa taille grâce a une ceinture en cuir. - elle sombra aux pensées les plus défendues en voyant cette ceinture cachant de si belles hanches - À ses longs doigts fin étaient ajoutés de nombreuses bagues et chevalières toutes d'or. Tout cela devait valoir une fortune. Et elle en vint à son visage, à la fois doux et sévère, ses lèvres d'un rouge tendre contrastait tant avec la couleur de sa peau, si pâle, qu'il fût si facile pour Charlie de se perdre dans ses yeux bleus clairs, avec une pupille si fine. Ses sourcils furent si fermes et bien définit, rendant son visage mystérieux et énigmatique, que pouvait-il bien pensé de cette jeune femme, déjà si humide et emplit de chaleur à cette rencontre ? La courbe de son visage était parfaite, fine, exacte. Elle s'imaginait déjà le caresser, se perdre contre sa peau, perdre ses lèvres contre sa joue, son visage et ses lèvres. Par quelle sorcellerie était-elle empoisonnée pour rêver d'autant de péchés en si peu de temps ? Que diable lui arrivait-il ? Elle si discrète, si tendre et si pieuse ? Il prit enfin la parole d'une voix calme
"- Bonsoir, vous devez être la cousine de Mina, avez-vous fait bon voyage ? Entrez, n'attrapez pas froid !
Il sourit d'un air chaleureux et se recula pour inviter la jeune femme à entrer, elle se décida a pénétrer le grand manoir et lui assura que son voyage fut long et assez ennuyeux, mais que, bien sûr, elle avait hâte d'arriver.
- Me voilà rassuré ! Puis-je vous proposer un dîner ?,,
Elle accepta et se fit entraîner le long d'un gigantesque corridor sombre, éclairé de quelques chandeliers, de nombreuses peintures dont il lui parlait en détail. Le corridor était empli de moulures dorées, d'anges peints sur le plafond luxueux. Tout était comme dans un rêve. L'homme chaleureux accompagna donc la jeune femme jusqu'une grande salle où, au centre, se trouvait une grande table avec de chics et rares couverts, la table était dressée d'une manière incroyable, dignement et chaleureusement, au centre, une cloche reflétait parfaitement la salle. Il s'installa sur une chaise déguisé de rouge et invita son vis-à-vis à prendre la place en face, la chaise était réellement confortable, il dévoila le plat sous la cloche, ce fut une côte d'une viande de bœuf ayant l'air tendre, bien saignante. Il emplit son verre de Bordeau, d'un Bordeau exquis auquel elle ne put résister. Quand ses yeux se dirigent vers le sang s'écoulant du boeuf rouge, son regard changea, sa langue parcourue ses canines si pointues ! Ô Seigneur, si seulement pouvait-il lécher son cou de cette manière ? Seulement pouvait-il la regarder de la manière dont il passait ses yeux désireux sur ce pauvre bœuf ? Il voulait se boeuf tout entier, quelle passion consumait la flamme chauffant son regard ? Elle serra les cuisses, laissant un soupire dépasser ses douces lèvres mouillées. Il passa sa main dans ses doux cheveux noirs paressant si doux, il s'y attaqua, avalant ce bœuf d'une traite, du sang coulait encore sur ses lèvres, passant à son cou puis descendit derrière sa fine chemise. Il sourit tendrement, posant cette fois-ci son regard sur la jeune femme abasourdie par ce changement soudain, il fallait dire qu'elle trouvait cela excitant. Il engagea une conversation, la questionna sur ses origines, son parcours de vie, ses préférences, bientôt il connaîtrait tout d'elle, mais elle lui donnait une totale confiance, comme par envoûtement. Elle se laissa bercer par sa beauté exaltante et son vocabulaire si divin. Il était mieux que l'homme de ses rêves, bien au-dessus de tous les commérages de sa cousines et son manoir -que dis-je ?- son château fût d'une telle ampleur et beauté, les murs décorés d'un air simplement royal.