III

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   Il lui fit visiter les couloirs emplis de verdure entretenue, coulant le long des murs et caressant parfois les escaliers. L'air y était frais, même si tout était fermé et peu éclairé, la demeure restait si douce, accueillante et chaude, comme si une sorcellerie chauffait chaque pièce... - Ou bien était-ce Lui qui la réchauffait ? - Tout contrastait tant avec l'extérieur. Il fut 3h lorsqu'il lui présenta la plus belle et grande pièce veillant sous son toît : la bibliothèque. Immense, magnifique, somptueuse ! Des livres en voulez-vous ? En voilà ! Partout, et des livres qualitatifs ! Des livres chers, à la tranchée d'or, des livres écrits par Maupassant lui-même, des livres écrits par Diderot de sa plume ! Par Voltaire ou encore Rousseau ! Quelle passion ! Il les tendit, si confiant, n'avait-il peur que ses douces mains les abîme ? Elle se perdit à la lecture d'un d'entre eux, l'écriture était parfaitement lisible, celle que chacun rapportait lorsque l'on parlait des salons ! Où diable avait-il trouvé une telle merveille ? Le reste des pièces étaient interdites, le deuxième étage tout entier était condamné, la brunette n'avait accès qu'à la salle de bain, la pièce à vivre, la chambre où elle couchait, la cuisine et la bibliothèque. Le reste était scellé, et il l'expliquait d'un regard droit aux yeux noirs de la jeune femme. Il l'accompagna ensuite à son chevet : la chambre était ronde, blanche avec des essin dorée aux murs, de grands fenêtres cachées de longs rideaux épais noirs étaient disposés autour de la salle le lit était placé en dessous du lustre, en pleins milieu de la pièce, le lit était caché par un toît de draps en velour ainsi que les draps du lit. Un table de chevet était posée à la fin du lit puis un miroir était accroché, un miroir cassé. Jamais elle ne vit une telle chambre -jamais elle ne vit autant d'argent concentré en une pièce, par ailleurs .-. Il prit sa main, l'embrassa dignement. Elle sentait ses canines acérées caresser sa chair ainsi que ses lèvres emprunter, pendant quelques douces secondes, sa main. Elle sentit son cœur forcer sa poitrine pour s'en échapper. Il lui lança un dernier regard, un regard tendre, puis lui souhaita une agréable nuit, puis s'en alla, elle l'entendit grimper les escaliers grinçants avant qu'elle ne se jette dans le lit, il était doux et emplit d'eau chaude, elle aimait tant cela. Elle se changea, découvrant sa taille de guêpe, détachant ses cheveux bruns et fins arrivant à la fin de son dos. Elle enfila la robe de chambre que lui avait laissé son hôte avant de se rouler dans la lourde couette, parfaitement chaude, du lit. Elle songea à nouveau à cet homme, à son regard et à sa tenue. Un fin sourire s'affichait à ses lèvres avant qu'elle ne tombe dans les bras de Morphée.

Le soleil pointa rapidement son nez, traversants les côtés des rideaux occultant la pièce. La porte s'enclancha, ce fut une vielle femme aigris a l'air vraiment défrachit - presque poussière, il faut dire. - qui entra dans la pièce, elle posa ses vieux yeux à moitié fermés sur Charlie, presque encore endormie. Elle prit la parole sur son ton lent et ennuyeux, l'informant que Hyunjin l'attendait pour prendre le petit-déjeuner, un BreakFast à l'américaine l'attendait également. Elle lui informa également que si, par misère, elle en venait à dire à Hyunjin que ce fut elle qui l'avait réveillé, elle ne le reverrait plus de si tôt - "Charmant", pensa-t-elle avec toute l'ironie qui lui était permise -.

- Oh, et ! Mr Hwang vous a déposé un présent... Quelle chance... Le voici, il espère qu'il est à votre goût.

Elle sourit, peu importe ce qu'était ce présent, il serait bien évidemment à son goût ! Elle se leva, sourit et attrapa le gros paquet blanc entouré d'une ficelle de soie argentée, elle adorait ces couleurs, elle adorait tout de cet endroit, cela la troublait légèrement sur le moment, mais elle ne retint pas ce sentiment. Elle y découvrit une robe bleue marine, avec quelques froues plus foncé, il y avait également de splendides bottes décorées se mariant parfaitement avec la robe. Elle avait son odeur, cette robe, l'odeur de cet homme, une odeur de cannelle, excellente. Elle l'enfila, elle lui allait incroyablement bien, bien plus que ce qu'elle imaginait. Elle tenta de rejoindre la salle a manger, or, le bâtiment fut si immense qu'elle ne tarda à se perdre. Elle passait les pièces, chacune des pièces, encore des pièces. Elle entendit des pas, des pas lents, puis une voix faible, une voix nasillarde.

𝐒𝐖𝐄𝐄𝐓 𝐓𝐄𝐄𝐓𝐇Où les histoires vivent. Découvrez maintenant