Chapitre 10 - Extinction des Feux

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--- Dr. Doyle ---

Rester en groupe restait quelque chose d'extrêmement dangereux. Cependant, en cas de brèche, nous avons toujours été conseillés de rester en groupe. Pourquoi rester ensemble et risquer la mort de plusieurs personnes alors que nous pourrions former plusieurs sous-groupes pour augmenter nos chances de survie ? Peut-être que, selon la Fondation, c'était mieux de rester en groupe car il y aurait tout de même des morts ? Drôle de façon de penser. Curieux, le Dr. Valentine demanda en se léchant la patte :

- Vous êtes sacrément chanceux de vous en être sortis, comment avez vous fait pour survivre ?

- Nous nous sommes enfuis dès que SCP-106 s'est échappé, intervenais-je avant que Frédéric ne parle, et nous avons eu l'aide des membres de la sécurité ! C'est à peine si nous pouvions encore respirer après notre course ...

- En espérant qu'il ne vienne pas nous importuner, disait Joestar en étant épaté par ce que j'avais dit, nous sommes assez éloignés de son confinement en tout cas ! We shouldn't be in trouble, haha !

Gémissant un peu, le Dr. Valentine répondit :

- Faudrait que vous arrêtiez de parler de problèmes, ça n'attire rien de bon !

- Il "nyah" que vous pour se plaindre ! s'écriait le scientifique anglais en rigolant.

Surprenamment, les Classes-D se mirent à rire ainsi que deux gardes. Déjà que nous devions subir ses blagues quand on mangeait, mais alors si ils commençaient à rire à ses blagues en pleine brèche, ça n'allait pas aller. Avant même que je ne puisse répliquer, les lumières s'éteignirent. D'un coup un garde grogna :

- Putain de merde, fallait que ça nous arrive ! Allumez vos lampes !

Ils exécutèrent son ordre directement. J'avais la nette impression que cette coupure de courant était liée à SCP-106. En regardant les autres salles, je remarquai qu'elles étaient aussi éteintes. Discrètement, je chuchotai à l'oreille de Frédéric :

- Je ne voudrais pas être pessimiste mais, comme tu le sais très bien, l'obscurité est son aire de jeux.

- Restons vigilants et dépêchons-nous, annonçait Michaud, et pour vous les Classes-D, si vous repérez un individu passer à travers un mur, criez pour nous prévenir ! Restons soudés !

Désormais, tout le monde savait qu'une menace pesait dans l'obscurité. Nous allons devoir nous entraider, du moins, on devrait. Jetant un rapide coup d'œil au collègue félin, je demandai :

- Comme vous êtes un chat, vous pouvez voir dans le noir, non ?

- Qu'est-ce que vous croyez, se plaignait le Dr. Valentine en guettant les couloirs, je ne serais pas un chat sinon !

Très bon à savoir, je ne lui avais jamais demandé en tout cas. Au moins, ça nous aiderait à nous repérer si nous nous mettions en petits groupes. En tout cas, je n'ai jamais été un grand fan de l'obscurité, je resterais avec Valentine. Tout à coup, j'entendis un voix grogner dans le noir :

- Faut jamais se laisser faire, abruti !

Après un petit cri venant d'une garde, tout le monde se tourna vers la scène et laissa voir un Classe-D prendre en otage une des gardes. Son arme était tombée au sol et elle était étranglée par les menottes du D. Pris de peur, le Dr. Joestar recula et dit rapidement :

- Oh fuck, w-woah calmez-vous ! Nous devons nous entraider, D-5412 !

- Plus personne ne bouge, crachait D-5412 en nous regardant dans les yeux, sinon je la tue !

D-5412 ?! De tous les Classes-D du Site, ils ont pris celui qui attirait le plus de problèmes. Depuis des mois, comme il était le protecteur du Projet Walker, nous le gardions en vie. Et là, en plus de devoir gérer SCP-106, nous devions faire affaire à D-5412 ?! Doucement, Michaud se rapprocha et chuchota :

- Apparemment, il aurait pris en otage une escouade de gardes pendant une nuit entière. Il aurait aussi causer la mort de plus de cinquante prisonniers lors de ses rébellions. Doyle, j'sais pas toi, mais ça ne me tente pas de l'énerver.

- Ça sera notre premier et dernier avertissement, criait un des gardes, tu la relâches ou tu seras aba-

D'un coup, le Classe-D lança la femme contre ses collègues et roula pour prendre l'arme à feu et tirer à six reprises. Les armes et les gardes tombèrent au sol, laissant les autres Classes-D libres. Après quelques secondes dans l'obscurité, je sentis le bout d'un pistolet sur mon front. Nous visant, les Classes-D nous éclairèrent avec les lumières des armes. En me prenant mon badge pour l'inspecter, D-5412 me dit d'un ton satisfait :

- On ne bouge plus ... Dr. Doyle !








[TOME 1] SCP Foundation : Doyle et Michaud vs SCP-106Où les histoires vivent. Découvrez maintenant