Chapitre 14 - Doyle et Michaud contre SCP-106

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--- Dr. Doyle ---

D'après le Professeur Beauchamp, ce qui était le plus important dans ma relation avec Frédéric, c'était notre symbiose quasi parfaite. Quand l'un se sentait mal ou allait du mauvais sens, l'autre tirait son ami vers le bon chemin pour rétablir la balance. Pourtant, à quelques reprises, cette symbiose pouvait nous être défavorable. Quelques mois auparavant, lors d'une expérience concernant SCP-049, nous devions discuter avec ce dernier afin de récolter des informations concernant une potentielle horde de 049-2 qu'il aurait cachée dans les Catacombes de Paris bien avant d'être capturé par la Fondation. Va falloir que l'on s'occupe de cette affaire, tiens. Étant têtu et n'aimant pas nos manières, malgré que Michaud ait formé une amitié entre le Projet Walker et 049, le Docteur avait tenté de nous tuer à l'aide d'une dague en os crée à partir de restes de Classes-D. Avant que je ne me fasse tuer par SCP-049, Frédéric s'était élancé sur lui pour lui asséner un gros coup de poing métallique au visage, le mettant KO directement. Malgré que nous avions été lourdement engueulés pendant trois semaines, je trouve que c'était la plus grosse dinguerie que Michaud ait faite depuis notre rencontre, et de loin ! Étrangement, je me sentais nostalgique. D'après moi, nous devenions nostalgiques lorsque nous sommes proches de la mort, pourtant, je sentais que je ne mourrais pas. Simplement du stress car notre plan est dangereux ? Peut-être. Était-ce un mélange de stress et de confiance que j'avais ? Ça ne m'étonnerait pas. Me sortant de mes pensées, Frédéric me dit d'un air excité :

- Archie, nous ne sommes pas des soldats expérimentés mais notre plan est digne des plus grands !

Exactement, Frédéric. Nous nous tenions au centre d'une pièce à quatre portes, toutes ouvertes, qui étaient piégées par trois rangées de grenades ayant leurs goupilles accrochées à des fils que je tenais dans ma main droite. En tirant simplement sur les fils, je pourrais détruire le plafond de la pièce qui tomberait sur SCP-106. Si ça ne l'arrêtait pas, ça le blesserait au moins. Quand j'activerais le piège, Frédéric sera dans une autre salle selon la direction prise par SCP-106 et, grâce à SCP-429, je pourrais sortir indemne du piège en me téléportant. Comme nous étions dans l'obscurité, le Vieil Homme ne devrait pas voir le piège. En réglant mes lunettes de vision nocturne et le SCP à mon poignet droit, je dis :

- Nous nous sommes surpassés sur ce coup là ! Cela dit, il devrait avoir préparer des choses aussi ...

- Ça me rend euphorique tout ça, annonçait Frédéric en chargeant SCP-865 avec des munitions, affronter SCP-106 ensemble ... "Doyle et Michaud contre SCP-106", ça ferait un super nom d'histoire, pas vrai ? Il y a quelques minutes, je n'aurais même pas songé à le combattre ... Mais soit, il est grand temps de nous occuper de ce connard. Archibald, aucune erreur n'est tolérée.

Nous t'attendons, vieillard.

--- Le Vieil Homme ---

Quelle déception de ne pas avoir pu dévorer ce jeune homme chat, ça me dévaste. Cette créature rouge s'est emparée de ma proie avant que je ne puisse m'y frotter. Au moins, les deux scientifiques et ce Classe-D au visage familier étaient encore vivants et proches d'ici, il faut juste que je les trouve. Tout à coup, les lumières se rallumèrent et une musique stridente parcourut les couloirs. Je souris sur le coup et m'enfonçai dans le sol, j'allais les retrouver. Je me mis à approcher des bruits, ça ressemblait à une fond musical sans paroles. En émergeant du sol, je remarquai le Dr. Doyle, le pied sur une enceinte, en train de chanter :

- Et 106 qui arrive par derrière, alors j'lui fais péter la tête !

- ALLER DOYLE, hurlait une voix dans une autre salle, C'EST MAINTENANT OU JAMAIS !

- C'EST PARTI ! S'écriait Archibald en faisant un mouvement brusque du bras gauche avant de disparaitre.

Tout à coup, je vis que les portes étaient piégées par des grenades. Bande de salauds, je vais vous vi-

--- Dr. Doyle ---

Tout à coup, toutes les grenades explosèrent en même temps et firent tomber le plafond sur SCP-106. Rapidement, la salle fut condamnée et ensevelie par des gravats. En approchant rapidement, Frédéric dit :

- Désormais, nous allons au confinement de SCP-106 ! Trouver les Gants IPL, s'en servir et, si possible, voir que ça fonctionne !

- Ça ne devrait pas être un problème, répondais-je en récupérant SCP-662 depuis ma blouse pour la secouer, pendant ce temps, il le retiendra un maximum !

Arrivant par derrière tel un espion, un homme bien coiffé et bien habillé se tint près de nous avec un plateau de majordome en main pour demander poliment :

- Bonsoir, Sir. Doyle et Sir. Michaud, comment puis-je vous servir ?

- Bonsoir, répondais-je poliment en montrant les gravats, aujourd'hui, vous n'aurez qu'à retenir la créature qui risque de sortir de ce tas de gravats ! Sachez que les armes à feu ne sont pas très efficaces sur lui, M. Deeds !

- Si monsieur souhaite que je retienne une créature, répondait-il en sortant une grenade à fragmentations de sa veste, qu'il en soit ainsi. Monsieur souhaiterait autre chose ?

- Pourriez-vous remettre votre cloche au Professeur Beauchamp, demandait Frédéric tandis que je donnais la cloche à Deeds, pour éviter qu'elle soit endommagée ? On vous remercie d'avance !

Il hocha la tête et nous laissa partir. M. Deeds était un SCP que l'on pouvait faire apparaitre en faisant sonner la petite cloche qui lui était attribuée. C'était un majordome simple, poli et toujours serviable. Il portait une tenue de majordome banale, un monocle et même une montre de poche avec le logo de la Fondation SCP sur le dos. En plus d'être d'une aide précieuse en cas de problème, il pouvait nous assister lors d'expériences avec des SCP humanoïdes ou conscients. Avec Frédéric, nous nous empressâmes d'aller jusqu'au confinement du Vieil Homme. Pendant ma course, je retirai SCP-429 de mon poignet et le rangeai dans un sac que nous avions récupérés. En pleine course, je dis à Michaud :

- Bien que M. Deeds soit doué, je doute qu'il puisse le retenir bien longtemps !

- C'EST POUR ÇA QUE NOUS COURRONS, criait Frédéric en allongeant ses foulées, ET QUE NOUS NE DEVONS PAS PERDRE DE TEMPS !

Après six bonnes minutes, lorsque nous pensions avoir trouvés le confinement de SCP-106, nous ouvrîmes une porte et vîmes une salle entièrement remplie de corrosions. En reprenant mon souffle, j'annonçai avec un ton pessimiste :

- Il a bloqué l'accès à son confinement, nous n'allons pas avoir les Gants ...

- PUTAIN ! S'énervait Michaud en tapant dans un mur. Fallait que ça nous arrive !






[TOME 1] SCP Foundation : Doyle et Michaud vs SCP-106Où les histoires vivent. Découvrez maintenant