Résilience

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Ivy

3 mois après les événements.

Après une bonne journée de travail, je rentre à la maison. Anna m'attends dans la cuisine et me sourie lorsque je m'assois sur un tabouret pour la regarder couper des légumes. Il y a trois mois, j'ai annoncé à Gabriel et Anna officiellement que je voulais qu'ils me laisse tranquille en ce qui concernait Alex. Ma colocataire a été toute suite très compréhensive, comme à son habitude, mais Gabriel n'était pas du tout d'accord. Selon lui, si j'abandonnais mon ténébreux amant, celui si n'y survivrait pas.

- Tu ne peux pas lui faire ça Ivy...

- Tu crois ? Aussi fort que je peux aimer ton meilleur ami, c'est assez évident que c'est perdu d'avance et ça toujours été le cas depuis le début. Oui, je l'aime et lui aussi mais ça ne va nulle part Gabriel.

Après un moment, il n'a pas eu le choix de se faire à l'idée. Avec tout ce qui m'est arrivé, j'ai enfin compris que c'était assez.

- Comment s'est passé ta journée baby ?

- Très bien, comme d'habitude, mais je suis tellement contente d'avoir cette semaine de vacance, répond-je simplement en mettant mon menton contre les paumes de mes mains. Et toi, qu'est-ce que tu as fais ?

- Je suis aller au Purple Pack, aider Gabriel.

Mon cœur fait un petit saut. Anna lève les yeux et me fixe quelques secondes. Elle sait parfaitement que je vais la questionner en essayant d'être subtile, mais c'est plus fort que moi.

- Allez, dit-elle en déposant son couteau. Je sais que tu en brûle d'envie.

- Comment va-t-il ?

- Saoul, distant et froid. Comme d'habitude. Il m'évite pour éviter de me poser des questions, mais je ne suis pas naïve, je le vois faire des aller-retour parce qu'il change d'idée en cours de route. Il passe son temps dans son bureau avec des bouteilles de whisky. D'après Gabriel, son appartement n'a jamais été aussi bordélique.

Je fais les yeux ronds et Anna lève la main en signe de stop.

- N'y pense même pas ! Gabriel s'en occupe et le surveille pour qu'il ne fasse pas de gaffe.

Je ne pensais pas que ça irait jusqu'à ce point. Je me sens mal de lui faire vivre toute cette souffrance. D'un autre côté, il pense que je suis avec Allan. Peut-être qu'il se décidera à laisser une autre chance à Christine et qu'il verra qu'elle l'aime réellement. Je ressens un pincement au cœur et je n'en reviens pas d'avoir pensé à ça. Pourquoi j'espère que l'homme que j'aime voit une autre femme ? Comme si elle était pour l'aider à m'oublier... Comme si elle pouvait l'empêcher de faire des conneries.

- Il... Il voit quelqu'un ?

Anna, qui a recommencé à couper ses poivrons rouges, fronce les sourcils. Elle a visiblement aucune envie de répondre à cette question car elle sait l'impact que la réponse aura sur moi.

- Je ne sais pas, dit-elle simplement.

Mensonge ! Allez parle, traîtresse !

Je la fixe du regard et me redresse en posant mes deux mains à plat sur le comptoir. Elle essaie de m'ignorer, mais je vois ses joues rougirent tranquillement. Je sais comment la faire craquer, surtout si je sais qu'elle ment. Elle continue de couper le poivrons en petits morceaux et je fais le décompte dans ma tête : 5, 4, 3, 3, 1...