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Allan

- Il serait temps que tu fasses quelque chose Parker. Ça fait trop longtemps.

Faisant tourner les glaçons dans mon verre de scotch, la voix de Russo résonne dans mon portable. Son petit ton impatient et condescendant m'énerve de plus en plus.

- Laisses-moi faire, je sais ce que je fais.

- Tu es sûr ? J'ai l'impression que tu as simplement abandonné le projet et si tu ne t'y active pas de façon plus appliqué, je vais devoir m'en occuper.

- Ah ! C'est vrai que la dernière fois tu as été d'une efficacité inouïe pour la faire fuir. Je n'aurais pas fais mieux, tu as raison, dis-je en riant de manière sarcastique.

Prenant une gorgée de mon verre, je m'appuie les coudes sur mon bureau et poursuit.

- Si tu ne t'en avais pas mêlé, elle serait encore ici. Tout allait très bien avant que tu t'en mêles comme le sal avare que tu es.

- Nous avons toujours procédé de la même façon et ça n'a jamais prit autant de temps Parker, je devais intervenir...

- Intervenir ? Avec toutes les femmes que tu as déjà, tu n'étais pas capable d'attendre plus longtemps ? Trop pressé d'exécuter ta petite vengeance personnelle.

Une boule de colère grossit à l'intérieur de ma poitrine et je bois rapidement le fond de mon verre en penchant ma tête vers l'arrière. La brûlure du scotch descend le long de ma gorge jusqu'à mon sternum. La voix de Russo fulmine dans mon oreille mais je ne l'écoute plus. Je fixe les glaçons dans mon verre et pense à ses yeux gris. Elle a repoussé toutes mes tentatives de l'approcher et ce qui est le plus difficile à encaisser, c'est de ne pas la toucher et sentir son odeur. Je crois que la seule raison qui me pousse à continuer ce contrat avec Victor, c'est que ça me donne un prétexte pour continuer de la rejoindre. Lorsqu'il veut quelqu'un, il fait tout pour l'avoir et lorsqu'il émet ses tentatives, elle vient vers moi. Depuis le début, je voulais la préparer à être une simple soumise de Victor, mais je suis tomber amoureux et je ne peux plus me mentir. Ivy croyait que mes sentiments étaient seulement en lien avec ce que j'ai pu ressentir pour Vanessa, mais ce n'est pas ça. L'image de Vanessa est encore dans ma tête, dans mes rêves. Pourtant, je sens que mademoiselle Connor a réussi à envelopper mes souvenirs pour en créer de nouveaux. Je me suis laissé envenimer par une femme que je ne pourrais jamais retenir. Elle est si...

- Putain, mais tu m'écoutes quand je te parle ?!

Un sourire se dessine sur mes lèvres pendant que je me lève pour aller remplir de nouveau mon verre.

- Oh ! Depuis quand tu jures Russo ? Elle reviendra vers moi lorsqu'elle sera prête. Je n'ai aucun contrôle sur elle lorsque je lui mets la pression, c'est une chose que j'ai appris en ce qui concerne mademoiselle Connor.

- Si tu ne fais rien, elle ne reviendra pas. De plus, tu dois subvenir à certains besoins non ? Tu devrais venir faire un tour au manoir.

- Je n'ai pas l'intention de venir faire un tour au manoir.

- Alors concentres-toi sur Ivy Connor, répond-il avec irritation.

- Patience Russo, patience, répond-je en me rassoyant.

- Et bien, j'en ai assez d'attendre. Il me l'a faut.

Je sers les doigts sur mon portable lorsque j'entends sa dernière phrase. 

Jamais tu ne l'auras, elle est à moi !

Je frotte mon pouce et mon index sur mes yeux et soupire.

RésilienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant