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Quand Amethyst découvrit sa nouvelle maison, elle resta bouche bée. Construite à la lisière de la forêt et donc encore plus loin de la petite ville, plus grande encore que celle qu'ils avaient à Boise, murs en bois apparent, tout dans les nuances de blanc et de bleu ciel – pas celui de Forks qui est toujours aussi gris que ce qu'on lui avait dit – , une petite allée en contre-bas conduisant à un garage à la porte métallique où la peinture verte foncée s'écaillait, plusieurs entrées, des jolis porches, visiblement de nombreuses fenêtres, et une sorte de bulle devant, comme si les architectes avait repoussé les mur pour y faire un petit cocon avec une fenêtre sur l'extérieur. Elle savait déjà qu'elle allait adorer aménager cet endroit confortablement pour y écrire.

Sans cesser d'admirer les lieux, tournant sur elle-même pour observer à quel point la forêt semblait proche – après tout elle l'était, puisqu'elle était seulement de l'autre coté de la route – et verdoyante, les couleurs chaudes habituelles aux troncs d'arbres pour beaucoup recouvert de mousse humide ou de fougères, elle ne pouvait pas y voir très loin, la nuit tombait et les bois denses devenaient particulièrement sombres, alors elle se retourna à nouveau vers la maison, sortant avec elle un énorme sac de voyage contenant ses affaires de première nécessité – vêtements, trousse de toilette, draps, oreillers, ordinateur, quelques bouquins – avant de s'avancer à la suite de son père qui se pencha pour récupérer des clef sous le tapis afin de les laisser entrer.

L'intérieur lui paru un peu fade et sans chaleur contrairement à ses espérances, mais elle se rappela que c'était à eux d'en faire leur chez eux et d'y rajouter leur touche de chaleur. Les murs dans les mêmes teintes que l'extérieur, vers la droite en entrant se trouvait la cuisine équipée à peine séparée par deux morceaux de murs fin du le salon-salle à manger seulement occupé d'une grande table, à gauche. L'adolescente s'imagina déjà posée sur le rebord de la fenêtre – qui lui paraissait aussi confortable que ce qu'elle avait vu de l'extérieur – à plus ou moins deux mètres du coin de la salle, agrémenté d'une magnifique cheminée en pierres, surmontée d'une poutre en bois sombre. Puis ils s'engagèrent à grimper les escaliers pour visiter l'étage où ils découvrirent leurs deux chambres – un lit double entre quatre mur – et la salle de bain commune bien assez grande pour eux deux qui n'y prenaient pas beaucoup de place.

La jeune fille réquisitionna la première chambre dont la fenêtre donnait sur la forêt plutôt que le jardin, et également la plus grande. Elle y déposa son sac le sourire aux lèvres, elle se sentait déjà chez elle et elle savait que l'aménagement ne ferait que renforcer cette impression alors elle était ravie. L'estomac de la jeune Amthyst grogna avec enthousiasme, le pauvre sandwich fade et sans saveur de l'avion ne lui avait pas suffit et plusieurs heures étaient passées depuis, elle jeta un oeil à l'heure sur son téléphone et appela son père pour lui demander ce qu'ils allaient manger en remarquant qu'il était déjà dix-neuf heures. Il répondit qu'il devait bien y avoir un dîner en ville et que ce serait suffisant jusqu'à ce qu'ils aient fini d'aménager.

― Et voici une salade d'épinard pour la jeune fille et un steak à point pour monsieur, déposa la serveuse afro-américaine aux cheveux crépus, vêtue d'un tablier légèrement taché aux couleurs de l'enseigne, une demi-heure plus tard au Carver Café, petit lodge pas très loin en ville.

La jeune fille la remercia et ils commencèrent à manger quand la serveuse fut partie. Dès les premières bouchées Amethyst su qu'elle allait aimer cet endroit et y manger régulièrement. C'était délicieux et son estomac était bien content d'être enfin rempli.

― Alors euh... Cette ville te plaît ? Essaya le pauvre Waylon en découpant son steak.

― Oui, papa. Cet endroit m'a l'air... Parfait. Je sens qu'on va se plaire ici.

Amethyst - Twilight TentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant