Amethyst - Twilight Tentation

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― Elle est revenue ! Hurla Charlie au travers de son cellulaire. Punie pour toujours mais Bella est enfin revenue à la maison !

― Vraiment ? Depuis quand ? Demanda Amethyst sur le porche de la maison des Lahote depuis son réveil à l'aube, trois jours après la disparition de son amie.

― Moins d'une heure. Et... Elle nous a ramené les Cullen, râla le shérif.

― Oh. Eh bien écoute, c'est que ça va-

― Ne me dit pas que ça va aller. Ne dit pas ça. Tu as vu comme moi l'état dans laquelle il l'a laissé ! Ça n'est pas normal !

― J'allais dire que ça allait sûrement évoluer, répliqua-t-elle. Tu ne sais pas dans quel état lui était. Il a peut-être plongé lui aussi. Je sais que ça ne te plaît pas, ça ne plaira pas aux gens de la réserve non plus, mais s'ils sont revenus c'est comme ça. Peut-être bien que ça se passera bien.

― Tu le protège ? S'insurgea-t-il.

― Non. Pas du tout. Pardonner, c'est pas pour les autres qu'on le fait mais pour soi-même. Comme je te l'ai déjà dit, Bella aime ce garçon, c'est comme ça.

La jeune blonde fit une pause et le chef Swan n'arriva pas à se prononcer.

― Je sais que c'est difficile, alors tu peux prendre ton temps. Bella est grande, elle sait très bien pourquoi tu la punie et je le sais aussi. Je comprends, fais ce qu'il faut. Est-ce que je pourrais passer la voir quand même ?

― Bien sûr, s'exclama-t-il. Tu es très importante pour nous, je sais que tu pourras lui faire du bien de la façon que je pense être bonne. Et à moi aussi. Tu es douée pour ça.

― Ce soir alors, elle lui proposa. Je vais m'occuper de prévenir tout le monde ici, et essayer de calmer le jeu.

Elle raccrocha après ces dernières paroles. Charlie n'était pas encore en état de comprendre ce que voulait dire Amethyst. Si Bella était son amie, la blonde réussissait à garder la tête froide et une certaine distance quant à tous ces évènements uniquement parce qu'elle avait appris à pardonner pour se libérer. Et Ame savait très bien que les Quileutes non plus ne sauraient pas faire la différence entre pardonner et oublier ; les prochaines conversation risquaient d'être musclées.

Cependant, il était peut-être temps de leur faire comprendre que si la jeune fille adorait passer du temps en leur compagnie, elle n'était absolument pas là pour prendre parti dans une guerre sans fin : Amethyst ne combattait ni les vampire pour les loups-garous, et ne défendait pas non plus les vampires contre l'avis de la tribu. Elle ne voulait pas se mêler de toutes ces bêtises, l'Alloways ne voulait qu'apaiser les tensions inutiles.

― Que se passe-t-il ? Demanda Paul dans un bâillement, venant s'installer près de la jeune fille, tout juste réveillé.

― T'es sûr que tu veux savoir ça maintenant ? Laisse-toi le temps de te réveiller. On ira chez Sam et Emily voir tout le monde, je préfère vous entendre tous gueuler et que Sam vous arrête plutôt que de vous affronter un à un.

― Eh bah ça promet... Marmonna-t-il en s'étirant.

La blonde soupira un « J'te l'fait pas dire » de désespoir. Cette journée allait être difficile pour tout le monde, et après avoir passé presque quatre jour à s'occuper du deuil de tout le monde et à rejeter ses propres douleurs dues à son empathie particulièrement forte, Amethyst ne savait pas du tout si elle était prête à affronter la meute en colère, Charlie mécontent et le mutisme de Bella qui l'avait une fois de plus laissée de côté.

La sortant de ses pensées de moins en moins positives, Paul invita l'adolescente à venir prendre un petit-déjeuner bien mérité, et surtout nécessaire si elle voulait pouvoir tenir toute la journée. Elle avala son bol de corn-flakes – que Paul lui avait soigneusement servis dans une bol avant d'y ajouter le lait, ce dont Amethyst lui fut reconnaissante – avant de piquer un T-shirt et un jogging au Lahote. N'ayant pas eu la force de rentrer chez elle la veille, elle était resté dormir ici, malheureusement, Jared s'étant amusé à la tremper d'eau de mer, ses vêtements ne lui permettraient pas d'être très à l'aise. Disons simplement qu'elle avait déjà eu la chance d'avoir laissé un pyjama chez Paul à force de venir dormir chez lui à l'improviste.