Lorsque le soleil se couche...

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Lorsque mes yeux s'ouvrirent, la lumière provenant des fenêtres les transpercèrent. Le temps que je m'y habitue suffit à me rappeler la peur que je ressentais hier. La douleur de mes maux de tête se fit ressentir et me fit plier en deux. Le temps de retrouver un corps possiblement mobile, j'entendis une cloche sonner, 9 fois. Lorsque que je pus me lever, je me suis rapprochée de la fenêtre et revue les montagnes environnantes. C'était magnifique avec ce temps orageux. J'ouvris une porte à côté du lit, de l'autre côté de celle du dressing, qui donnait sur une luxueuse salle de bain. Je suis passée devant un miroir et vis mon reflet dans la glace. Mes cheveux étaient décoiffés et je ne sentais clairement pas la rose. Je me suis alors rendu droit dans la douche. Je ne voulais pas couper l'eau chaude qui coulait sur mon corps, mais tout les bons moments ont une fin. J'enroulai une serviette autour de moi et suis allée dans le dressing . J'y ai pris une robe noire et blanche qui m'allait parfaitement. J'ai attaché mes cheveux et me suis assise sur le lit en me demandant que faire. Je ne pouvais guère m'enfuir puisque de la fenêtre au sol, il devait y avoir 5 étages de 4 mètres de haut. Je m'interrogeais quand je vis un mot collé à une des colonnes du lit. Je l'arrachais et le lu. Il y était inscrit : Si vous ne savait que faire, la porte en face du lit donne sur la bibliothèque. J'espère que vous aimez lire ! Et la signature ne comportait que deux lettres : A.D. Je fut d'abord surprise, puis inquiète qu'un inconnu se soit approché de mon lit pendant que je dormais. Puis finalement entrouvrit la porte et vis ... le paradis ! Des centaines de livres s'entassais dans des étagères de 4 mètres. Des luminaires éclairaient le centre de la pièce où se trouvait des fauteuils et une petite table où il y avait un tas de livres. Je m'approchais d'une des étagères et y vis des livres en différentes langues. Certains étaient en anglais, d'autre en français ou en italien. Sur une autre, du grec, du russe et du latin. En face, du chinois, du japonais et du mandarin. Je n'avais jamais vu une telle bibliothèque. Je choisis un livre qui s'appelait Pride and Prejudice, écrit par Jane Austen. Je m'assis et commençais immédiatement à le lire. Je ne vis pas les heures passées et quand je revins à moi, il devait être dix huit heures. Je pris le livre et partis dans ma chambre. J'avais décidé de me coucher tôt pour pouvoir venir dans cette pièce plus tôt. Je m'allongeais et sombrais dans un sommeil profond.

Lorsque je me suis éveillée, il faisait encore nuit. Sentant ma tête se mettre à tourner, je suis allée boire et me laver dans la salle de bain. J'ai repris le livre que j'avais terminé hier soir, et suis allé dans la bibliothèque. Je me suis assise et j'ai pris le premier livre du tas à côté de moi. Il s'agissait des Hauts De Hurlevent en français. Je me suis mise à lire cette œuvre de Charlotte Brontë et lorsque que j'ai relevé les yeux, le soleil était presque à son zénith et soudain, je sentis la faim me tirailler l'estomac. Je n'avais pas mangé depuis deux jours. Je me suis alors rendu dans ma chambre et ai remué la poignée de la porte donnant vers le couloir. Celle-ci était étonnamment ouverte et sur le sol se trouvait un plateau où un repas copieux m'attendait. J'ai regardé dans le couloir et ne vis rien d'autre que les vases de la veille.Je pris le repas et le posai sur une table. Je m'assis et commençais à manger. J'étais affamée et ai rapidement fini le déjeuner. J'ai remis le plateau devant la porte et me suis remise à lire. Le soir, il y avait de nouveau un plateau de nourriture devant la porte. J'ai mis plus de temps à le finir et me suis mis en tête, après avoir fini le livre, de découvrir tout les secrets de cette pièce qu'était ma cellule. Fouillant les étagères à côté de la porte de la bibliothèque, je découvrit, dans une boîte argenté, un collier dorée dont le médaillon était un émeraude. Assez séduite par ce bijou, je décidai de le mettre le lendemain. Lorsque je regardais par la fenêtre, je vis la lune très haute dans le ciel. Sentant mes yeux se fermer, je m'allongeais pour profiter des bras de Morphée.

Tous les jours, je passais la matinée et l'après-midi dans la bibliothèque. Je mangeais mes deux repas quotidien et me couchais lorsque la lune apparaissait dans le ciel nocturne. Je ne voyais tout simplement personne et ne reçu aucun autre mot. Ma vie se résumait aux livres que je lisais. Au bout d'une semaine, j'avais commencé à marquer les jours sur un bloc notes trouvé dans un tiroir de la table de nuit. Cela faisait maintenant plusieurs mois que je croupissais dans cette luxueuse prison. Pour être précise, six mois de solitude. Ce jour-là, j'avais décidé de rester toute la nuit dans la bibliothèque car j'avais trouvé un livre tout simplement génial et un fauteuil plus que confortable. Les lumières de la salle se sont peu à peu tamisées au fur et à mesure que la nuit avançait. J'étais captivée par la finesse des mots et par le comportement des personnages, au point que je ne voyais plus le reste de la pièce. Lorsque j'ai repris conscience de la réalité, je relevai la tête et vis  un masque noir métallique accompagné du corps qui le portait.

Stockholm Syndrome Où les histoires vivent. Découvrez maintenant