MY IDOL FAKE LOVE

CHAPITRE 4

Jae profite de ce moment d'absence de ma part pour prendre ma pochette et en sortir mon téléphone.

_ Je vais garder ça aussi.

Sous le choc, je suis incapable de réagir. Tout se passe tellement vite que je n'ai pas le temps d'assimiler. Il descend de la voiture et vient m'ouvrir la portière avec un large sourire de menteur.

_ Honey, nous sommes arrivés.

Je fronce les sourcils face à son jeu d'acteur bidon. En voyant ma réaction il me fait des gros yeux menaçants.

_ Ah... Oh... Enchantée, monsieur et madame Kim. Je suis... (Je suis censée être qui putain ?!) Ravie..! Je suis ravie de faire votre connaissance.

Les parents m'enlacent chaleureusement avant de prendre leur enfant dans leurs bras. Mon cœur se réchauffe tendrement dans ma poitrine et un sourire naturel se dessine sur mon visage en observant la scène. On a beau vivre à l'autre bout du monde, ne pas parler la même langue et avoir des coutumes différentes, l'amour est universel.

Mon faux petit-ami me lance un regard heureux et s'arrête quelques secondes, me faisant revenir à la réalité. Il s'avance vers moi, je me fige littéralement en sentant sa main glisser dans la mienne.

_ Je suis heureux d'enfin pouvoir vous présenter Lana. Elle travaille beaucoup mais elle enfin pu se libérer pour venir vous voir.

Je souris du mieux que je peux, le mensonge et moi ça fait trois.

Tous font l'effort de s'exprimer dans un coréen simple pour que je puisse comprendre, ce que j'apprécie. Ses parents sont adorables et simples, ça fait plaisir. En entrant dans la maison et en nous mettant à table, je découvre que celle-ci est ornée de petits plats typiques coréen et français. Je trouve ça hyper touchant.

_ Ne le prenez pas mal mais je sais que la nourriture coréenne est difficile à aborder pour certains occidentaux et j'adore cuisiner !

Je me retourne vers la mère de Jae, vraiment touchée.

_ C'est parfait madame Kim !

Nous prenons place à table et ils commencent à me poser des questions.

_ Vous travaillez dans quoi ?

Idiote et gênée, je fais semblant de ne pas comprendre pour que Jae réponde en coréen à ma place. Ironie du sort, je suis censée être une styliste en vogue à Paris. Quel sens de l'humour...

La situation me stressant, je me mets à taper nerveusement du pied. Mentir ce n'est vraiment pas mon truc, je suis complètement déstabilisée. J'aurais dû lire ce contrat de malheur !

Mon souffle se coupe quand la main de l'idol vient entourer ma cuisse pour cesser le sautillement de ma jambe. J'en conviens, ce tic nerveux est des plus agaçants mais je suis dans le malaise le plus total alors je continue malgré son emprise.

Ses doigts se resserrent m'arrachant un frisson au passage. Sa mère se lève pour débarrasser la table, j'y vois une porte de secours et je m'empresse de venir à son aide.

Nous déposons les assiettes dans l'évier et je commence à laver la vaisselle en frottant nerveusement. Un sursaut me gagne en sentant Jae arriver dans mon dos. Il est si proche de moi que je sens sa chaleur corporelle à travers mes vêtements. Ses doigts ramassent les mèches de mes cheveux tombant sur mon épaule, il y place son menton délicatement avant de me mettre un coup de pression monumental.

_ Arrêtez d'agir nerveusement, si on se fait cramer, vous ne remettrez plus jamais un pied en Corée du Sud. Je m'y engage.

Il dépose un baiser dans mon cou avant de partir. Mes jambes tremblent, j'ai envie de fuir en courant. Soudain, des petites mains attrapent les miennes et reprennent l'éponge.

_ Ce n'est pas à des si jolies mains de faire le ménage ! S'offusque la mère de Jae.

_ Laissez, je vais m'en occuper madame ! Allez profiter de votre fils.

Elle me sourit tendrement.

_ Vous savez, quand j'ai rencontré mes beaux-parents pour la première fois j'étais tellement stressée que je n'ai rien manger de la journée !

Cette femme est si gentille, ses mots me détendent et adoucissent l'angoisse dans ma poitrine.

_ Vous êtes quelqu'un de bien Lana ça se voit. Je suis tellement contente que mon fils ait trouvé quelqu'un comme vous. Il y a tellement d'hypocrites dans son travail, je suis heureuse que vous vous soyez trouvé.

Mon cœur se serre soudain en entendant ses paroles. J'acquiesce silencieusement et nous retournons au salon.

_ Chérie, je viens d'avoir une superbe idée ! Toi qui voulais tant voyager en France, allons-y ensemble, tous les quatre !

Et là, Jae et moi échangeons un regard paniqué.