Le soleil filtre à travers les rideaux, caressant doucement mon visage.
Je grogne et tire la couette sur ma tête, espérant grappiller quelques minutes de sommeil en plus. Mais l'éclat du jour a déjà fait son œuvre, et je finis par attraper mon téléphone pour regarder l'heure. 12h20.- Oh non, c'est pas vrai ! - je murmure en me redressant d'un bond.
Je me jette sur mon jogging et un sweat un peu froissé qui traînait sur une chaise. Mes cheveux en bataille témoignent de ma nuit mouvementée, mais tant pis, je descends comme ça. À peine ai-je mis un pied dans la salle commune que je suis accueillie par des ricanements.
- Oh, mais c'est une revenante ! - lance Presnel avec un large sourire.
Je lève les yeux au ciel.
- Ta gueule, Prescouille. J'ai pas dormi de la nuit, alors t'es pas dans ton meilleur jour pour me chercher.
- Et ton réveil, il a pas dormi non plus ? - renchérit-il.
Je tourne la tête vers Antoine, qui me regarde avec un sourire en coin.
- Emma, t'as vu l'heure ? Ce matin, on t'attendait pour l'entraînement. Ton père était pas super content.
- Merde ! Papa...
Sans prendre le temps de répliquer, je quitte la pièce pour foncer au bureau de mon père.
J'entrouvre timidement, et je l'aperçois derrière son bureau, plongé dans ses dossiers. Son visage se lève, et je me sens immédiatement coupable.
- Coucou, papa !
Il hausse un sourcil.
- Ah, te voilà enfin réveillée. - dit-il calmement, bien qu'un brin sarcastique.
- Désolée de ne pas être venue ce matin. Je... j'ai zappé.
Il pose son stylo, croisant les bras. Je m'attends à une réprimande, mais son regard s'adoucit.
- Ce n'est pas grave, ma grande. Mais la prochaine fois, envoie au moins un message. On s'inquiétait.
Je hoche la tête, soulagée qu'il ne me fasse pas un long sermon.
- Promis, papa. Je me rattraperai cet après-midi.
Je quitte son bureau avec un sourire timide, me promettant de ne pas rater le prochain rendez-vous.
Retour dans la salle commune.
Les gars sont affalés sur les canapés, certains scrollant sur leurs téléphones, d'autres jouant à FIFA.- Alors, quoi de prévu aujourd'hui ? - je demande en m'asseyant près d'Hugo.
- Le programme est simple : on mange, ensuite vélo dans la forêt, salle de muscu, et on finit par piscine et bains chauds et froids. - résume-t-il avec enthousiasme.
- Et toi, tu viens ou tu restes encore au lit ? - demande Antoine en riant.
- Je viens, bien sûr. Je vais pas rater ça.
- Cool, mais dépêche-toi, parce que Florian va encore réclamer à manger dans deux secondes.
Comme pour illustrer ses paroles, Florian se redresse.
- D'ailleurs, on mange quand ?
- Tu passes ta vie à bouffer, Flo. - rigole Presnel.
- Eh, laissez-moi vivre, les gars !
Midi trente. Salle à manger.
Les plats arrivent, et comme prévu... des pâtes.
- Encore des pâtes ?! Sérieux, y'a pas autre chose ? - je râle en m'asseyant.
- Qui n'aime pas les pâtes ? - réplique Kylian en haussant les épaules.
- Ta gueule, Kyky. - je rétorque, déclenchant des éclats de rire autour de la table.
La discussion dérive rapidement sur des sujets légers, les garçons se lançant dans des imitations absurdes et des blagues de plus en plus douteuses. Florian raconte une anecdote sur son dernier plat trop épicé, et Dembouz essaie d'imiter un accent qu'il massacre complètement.
Après le déjeuner, place au vélo.
Tout le monde sort dans la cour, où des vélos sont alignés. Le ciel est dégagé, et l'air frais annonce une balade agréable.- Alors, qui sait pas faire de vélo ici ? - provoque Antoine en ajustant sa selle.
- T'as cru qu'on était débiles ? Si quelqu'un doit galérer, c'est toi ! - répond Dembouz, déclenchant des rires.
Kylian, fidèle à lui-même, essaie de montrer qu'il est aussi bon à vélo qu'au foot. Résultat : il finit les quatre fers en l'air après avoir tenté une figure ridicule.
- Je vous l'avais dit, y'en a qui savent pas. - je lance en éclatant de rire.
La balade est ponctuée de rires, de plaintes d'Adil ("C'est quand qu'on fait une pause ?"), et de courses improvisées. Gregory finit par nous rappeler à l'ordre.
De retour dans ma chambre, je fais enfin mes valises.
Enfin... j'essaye, parce que ces foutues valises refusent de se fermer. Après plusieurs tentatives infructueuses, je sors chercher de l'aide. Je croise Benjamin dans le couloir.- Eh, Ben ! Tu peux venir m'aider, s'il te plaît ?Ouais, qu'est-ce qu'il y a ?J'arrive pas à fermer mes valises... et, apparemment, on part à 4 heures du matin.
Il éclate de rire avant de me suivre dans ma chambre.
- Tu te rends compte qu'on part dans moins de 12 heures et que t'es toujours pas prête ? - me taquine-t-il. Eh, j'ai d'autres priorités dans la vie, ok ?
- Malgré ses efforts, lui non plus n'arrive pas à fermer la valise.
- Je savais que j'aurais dû demander à quelqu'un de plus musclé. - je lâche en riant.Moi, pas musclé ? Tu rigoles ou quoi ? - rétorque-t-il, feignant l'indignation en montrant ses biceps.
Finalement, je m'assieds sur la valise pendant qu'il tire de toutes ses forces pour la fermer. Mission accomplie.
- Allez, maintenant, dépêche-toi de te changer. On va être en retard pour la piscine.
Je choisis mon maillot de bain bleu marine et me prépare rapidement avant de descendre avec lui.
Piscine.
- Eh, Ben, arrête de mater Emma. - plaisante Paul, à moitié sérieux.
- Paul, arrête ! - je réplique, rouge de gêne.
Tout le monde éclate de rire.
- Bon, demain, réveil à 4 heures. - annonce Hugo.
Je manque de m'étouffer.
- 4 heures ? Mais c'est un cauchemar !
- On décolle à 6 heures. Faut bien gérer l'aéroport. - explique Antoine, amusé par mon désespoir.
1h30 du matin.
Je dors profondément, bien que mon cerveau sache que le réveil est imminent. La porte s'ouvre brusquement.- FAUT SE LEVER !
Je me redresse d'un bond, prête à tuer les coupables.
- Vos gueules ! - je crie en leur jetant un oreiller.
Tout le monde quitte la pièce en riant, sauf Benjamin.
- Qu'est-ce que tu veux, Pavard ?
- Juste m'assurer que tu te lèves... et, au fait, on se met à côté dans l'avion ?
Je souris malgré moi.
- Si tu promets de ne pas me réveiller.
Il rigole avant de sortir. Je soupire, m'habille à moitié, et rejoins le groupe en traînant des pieds.

VOUS LISEZ
Miss Deschamps
Fanfiction« 𝑬𝒕 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓 𝒏'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 » 𝑴𝒐𝒍𝒊𝒆̀𝒓𝒆, 𝒍𝒂 𝑷𝒓𝒊𝒏𝒄𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒅'𝑬𝒍𝒊𝒅𝒆