S N A P 2.0 [ Neymar Jr ]

2.9

♤♤♤ Blake

— Peut-être qu'au final il se foutait juste de ma gueule. M'asseyais-je sur le canapé.

Dépitée, je ne cesse de fixer l'horloge, accrochée sur le mur au-dessus de la télé. Il est en retard d'une bonne vingtaine de minutes, et je perds tout espoir.

— Crois moi que, si c'est le cas, il va m'entendre ce petit con. S'énerve Rafaella.

Alors que Kylian a la tête collée à la fenêtre, je commence à enlever mes chaussures ainsi que mon manteau.

— Mais qu'est-ce que tu fais ?! S'exprime la blonde.

— Quoi, c'est pas assez explicite ? M'agaçais-je. Il ne viendra pas.

Je balance ma première chaussure au sol d'un geste brusque.

— Mais non, il va venir ! Bien sûr qu'il va venir, parce que, dans le cas contraire, je lui ferai bouffer les croquettes périmées de mon chat mort et il sera bien aimable d'aller faire un tour aux enfers.

Je lâche un petit rire malgré la colère qui monte petit à petit en moi. Cependant, je me reprends bien vite puisque Kylian s'empresse de crier :

— Il est là !

Rafaella et moi-même échangeons un regard ; on a – finalement – parlé trop vite. Et j'en suis soulagée.

— Vite vite, enfile tes chaussures !

J'obéis en les enfilant de nouveau. Kylian vient s'installer sur le fauteuil en face de moi – comme si de rien n'était – tandis que Rafaella accourt jusqu'à la porte d'entrée pour ouvrir à son frère.

— Salut, Raf'. Désolé du retard, j'ai été retenu.

— Aucun problème, on s'en doutait ! Rigole-t-elle.

Kylian et moi pouffons de rire mais reprenons bien vite notre calme quand Neymar arrive dans le salon, les mains dans les poches de son manteau.

— Wesh, Ney. Se lève Kylian. Comment ça va ?

Ils se font une accolade tout en continuant à discuter ensemble. Je me lève à mon tour et me mets à côté de la brésilienne, ne sachant ni quoi dire ni quoi faire.

Après quelques échanges entre eux, Neymar pose ses beaux yeux marron sur ma personne et m'adresse ces mots :

— Il est temps d'y aller. On a de la route à faire.

*

Je n'ai aucune idée de la destination puisque Neymar me fait une « surprise ». Ça doit bien faire plus de deux heures qu'on est sur la route, et le temps commence à se faire long.

— Ne t'en fais pas, on est bientôt arrivés.

Mon ventre gargouille au silence qui s'en suit, ce qui a le don de provoquer un léger rire chez le brésilien. J'aurais dû manger avant de partir... D'ailleurs, est-ce qu'on va manger ?

— Sinon, tu pourrais me dire qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire à vingt deux heures, si loin de Paris ?

Je suis avec Neymar, je sais qu'il ne me ferait aucun mal. Mais le fait de ne rien savoir sur l'endroit où on va et ce qu'on va faire m'angoisse fortement.