S N A P 2.0 [ Neymar Jr ]

3.4

♤♤♤ Neymar

— Arrête de jouer l'innocente. Tu ne vaux pas mieux que moi, Judith.

Rafaella et les autres sont partis il y a un moment, emmenant mon fils avec eux, sachant pertinemment que ça éclaterait entre Judith et moi. Et je ne voulais pas qu'il assiste à ça.

— Tu veux jouer à ça, Neymar ? Très bien. Je sais que tu es toujours amoureux de cette garce.

Bien sûr que je suis toujours amoureux d'elle. Je crois même que je n'ai jamais cessé de l'être.

— Et je sais que tu vois toujours ce fils de pute de Tony.

Elle ouvre la bouche pour la refermer aussitôt et j'enchaîne :

— Laisser Davi seul tard le soir pour aller rejoindre ce mec ? Non mais t'as pas honte ?

— Et toi alors, t'as pas honte de me tromper avec Blake ?

Elle passe une main sur son visage et l'autre est posée sur son ventre qui grossit de jour en jour.

— Parce que t'es le genre de meuf avec qui on couche, pas avec qui on fait sa vie.

La rouquine baisse les yeux un instant avant de se reprendre :

— D'accord, tu veux la vérité Neymar ? Là voilà : je ne sais pas lequel de vous deux est le père de cet enfant.

Enfin elle avoue. Même si du soulagement se fait ressentir, une pointe de déception m'envahît. Comment a-t-elle pu s'envoyer en l'air avec ce type ? Je le hais depuis que je l'ai vu embrasser Blake. Ma Blake.

Si je suis honnête avec moi-même, Judith pourrait avoir tous les mecs qu'elle désire. Alors choisir ce crétin est vraiment idiot de sa part.

— À quoi rime notre relation, Judith ? Je finis par lâcher, en m'asseyant sur une chaise de la cuisine. Sincèrement. Tu ne m'as jamais aimé, je le sais. Et je ne t'ai jamais aimée. Je sais pertinemment qu'en étant avec toi, j'essayais juste de combler un vide à cause de ma rupture avec Blake. Mais, toi ? Qu'est-ce que tu attendais de moi ?

C'est à son tour de s'asseoir sur une chaise libre, à mes côtés.

— La vérité ?

— Rien que la vérité.

Je la sens angoissée, ce qui m'étonne fortement. Je n'ai vu Judith que très rarement dans ce genre d'état, alors je suppose que ce qu'elle a à me dire est très important.

— J'attendais de toi de me prouver que j'étais hétérosexuelle.

Quoi ?

— Qu'est-ce que tu racontes ? J'empresse de répondre.

— Écoute, Neymar. On a partagé beaucoup de choses, que ce soit quand j'étais ta femme de ménage ou ta petite-amie. Mais je n'ai jamais partagé avec toi mes problèmes. Parce que ce n'était pas utile car je savais qu'on ne s'aimait pas.

Je la fixe et je remarque que ses yeux brillent ; j'ai un pincement au cœur quand je comprends qu'elle se retient de pleurer, malgré moi.