3.6

1.2K 36 147
                                    

♤♤♤ Blake

En vrai, qu'est-ce qu'il y a à dire de plus ? Je vais mourir. Il est au courant. Il n'y a rien à ajouter.

Malgré tout, mes jambes sont arrivées devant sa porte d'entrée. Mais mes mains sont incapables de toquer. Je suis comme paralysée sur place, ne pouvant effectuer aucun mouvement.

Ça va être si dur de lui faire mes adieux que je préfère partir dès maintenant et lui écrire une lettre que lui donnera sa sœur. Oui, c'est la simplicité comme dit Rafaella. Mais ça évite tellement les confrontations.

Quand je me décide enfin à faire demi-tour, la porte d'entrée s'ouvre en grand devant moi, un Neymar torse nu qui cale son épaule contre l'encadrement.

— Je ne savais pas que les mourants développaient des handicaps.

Il en rigole. Mon coeur se soulage, étant bien trop stressée à ce que cette conversation soit sérieuse. Même si je me doute qu'elle le sera à un moment ou à un autre.

— Je t'embrasse ou tu rentres ?

— Hein ? Je relève la tête.

Neymar s'approche de moi alors que je reste de marbre. Ses douces et chaudes mains se posent sur mes joues et ses lèvres rencontrent les miennes. C'est un moment que j'apprécie plus que je ne l'ai fait auparavant, au vu des circonstances.

— Tu me l'avais promis. Tu m'avais promis que tu ne me briserais pas une seconde fois. Dit-il, en se décalant de ma personne.

— Neymar...

Il me prend par la main et m'entraîne à l'intérieur de sa maison, là où il fait bien plus chaud. J'enlève ma veste et la dépose sur le canapé puis me tourne vers le brésilien qui est assis sur la table à manger du salon.

— Alors, par où on commence ? Lâche-t-il brusquement. Par ton frère ? La lettre que tu comptais m'écrire en guise d'adieux ? Ou à ce que tu voulais que je dépose sur ta tombe ?

Je peux totalement comprendre sa frustration, mais il doit également se mettre à ma place.

— Tu ne peux pas m'en vouloir, Neymar. C'est une position difficile que j'ai en ce moment.

— Et ça te coûtait quoi de m'en parler, franchement ? L'apprendre de la bouche de ma sœur qu'il ne te reste qu'un mois parce que tu comptes te suicider pour sauver ton frère. Quelle claque.

Je baisse les yeux un instant et je renchéris d'une voix assez basse :

— En fait, l'état de mon frère se dégrade de plus en plus. Il ne me reste que quelques jours.

La bouche du brésilien s'ouvre puis se referme aussitôt. Il descend de la table, s'avance vers moi et, avant qu'il ne puisse rétorquer quoi que ce soit, j'enchaîne :

— Si je ne t'ai rien dit jusqu'à présent c'est parce que j'essayais de limiter les dégâts, d'accord ?

— Si tu voulais tant limiter les dégâts, fallait commencer par ne pas revenir dans ma vie.

Outch. Qu'est-ce que ça fait mal d'entendre ça de la part du seul homme que l'on a aimé de toute sa vie. Mais je suppose que je l'ai bien mérité, après tout.

S N A P 2.0 [ Neymar Jr ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant