Pierre(s) de destin(s).

Prologue : Alyssa et Erin.

Alyssa referma le livre dans un claquement sec et le poussa sur la table en se renfrognant sur son siège.

-Alors la moyenne d'âge? Demanda Holly, sa meilleure amie, près d'elle.

-Tout les livres sur cette foutue pierre disent que tout le monde trouve sa personne, son âme soeur de mes fesses avant vingt sept ans. Soupira la blonde.

-Et bien tu es une exception. Remarqua la jeune femme.

-Mais je veux pas être une exception, trente et un an et j'ai personne, j'ai pas trouvé ma personne à la con. Et bien que je m'en foutais au départ, je peux plus là, j'en ai marre d'attendre, et d'être regardé de travers quand une personne me demande comme s'appelle ma personne, ou pourquoi ma pierre est toujours éteinte. S'énerva la blonde, repoussant vivement sa chaise en se levant.

Elle quitta la pièce, agacée. Dans leur société tout le monde avait une pierre au milieu du torse, éteinte dès la naissance, elle se mettait à s'illuminer quand la personne qui nous était destinée était près de nous pour la première fois, et restait colorée et légèrement brillante le reste de leurs vies tant que l'âme soeur était là. Cette dernière était une personne qui était née le même jour, au même instant que vous. Mais dès que le grand amour mourrait la pierre s'éteignait de nouveau. Alors ils passaient tout le début de leurs vies à chercher la personne qui leur était destinée pour finalement faire le reste de leurs vies avec. Mais Alyssa avait toujours eu un côté rebelle, elle avait toujours essayer de sortir des clous, d'être différente, et donc elle avait toujours fuit ces histoires de destinée et de grand amour, à tel point que lorsque qu'elle était plus petite, elle aimait cacher sa pierre sous des pansements de la couleur de sa peau, pour avoir l'impression de ne pas avoir ce petit objet terne et éteint au centre de son torse juste au dessus de ses seins. Et puis vers vingt ans, elle avait décidé d'aller jusqu'à tatouer sa peau autour de la pierre, un motif géométrique et floral autour de sa pierre légèrement en losange dans son torse. Depuis elle était plutôt fière de son torse et ne le cachait pas même si la pierre ne brillait pas. Elle était photographe et vidéaste, donc elle voyageait partout autour du monde, mais malgré ça elle n'avait toujours pas trouvé sa personne. Alors quand deux jours auparavant elle était rentrée d'un énième voyage qui avait duré deux mois, et qu'elle avait retrouvé sa meilleure amie Holly qui lui avait annoncé qu'elle elle avait trouvé sa personne, une certaine Amber, et qu'elle était heureuse, Alyssa avait sentit le monde s'écrouler. Holly était sa meilleure amie, elle la connaissait depuis qu'elles étaient jeunes, les parents de la blonde étant décédés, elle était venue vivre avec Holly et sa grand mère. Elles avaient alors grandi ensemble, Holly était un peu rebelle aussi, moins que que la blonde, elle s'était en plus assagie en grandissant, mais adolescentes, elles faisaient les quatre cent coups ensemble. Et quand elles avaient une quinzaine d'années, elles s'étaient promis que si elles trouvaient pas leurs personnes destinées elles finiraient leurs jours ensemble. Alors jusqu'à ce jour, Alyssa avait toujours pensé qu'au moins elle ne finirait pas sa vie seule, mais finalement, Holly avait trouvé son grand amour, et par conséquent le mariage était pour bientôt et Alyssa n'avait personne. Être seule à trente et un an était rarissime chez eux, dans le monde entier tout le monde trouvait sa personne avant, mais apparement pas elle, et si jeune ça l'avait amusée, maintenant ça la rendait dingue, elle en avait marre d'être seule, et surtout elle se demandait qu'est ce qui clochait chez elle pour qu'elle ne trouve pas sa personne. Alors ce matin, Holly l'avait emmenée à la bibliothèque nationale, pour trouver plus d'informations sur leurs pierres, dans le but de la rassurer, mais ça avait eu l'effet contraire, alors quand sa meilleure amie quitta le bâtiment, Holly la poursuivit rapidement. Elle trouva la blonde assise sur un banc dans le petit parc devant l'entrée de la bibliothèque. Elle alla la rejoindre, et s'assit près d'elle, regardant droit devant, comme Alyssa, qui avait l'air perdue.