Pierre(s) de destin(s).

5 : Alyssa et Erin.

à Los Angeles, États Unis

Erin attendait au milieu de tous les autres à la porte d'arrivée de l'aéroport, pancarte dans les mains, regardant chaque personne qui passait. Alyssa devait arriver d'une minute à l'autre. Ensemble depuis huit mois, la blonde partait pratiquement plus. En vérité, depuis qu'elles étaient rentrées de San Juan cinq mois avant, elle n'avait travaillé qu'à Los Angeles ou aux alentours, pour ne jamais être loin d'elle. Mais douze jours avant, Alyssa s'était envolée pour le Brésil, ayant un projet "beaucoup trop fantastique et fou pour le louper" d'après ses propres mots. Alors certes ce n'était que douze jours, mais c'était insupportable d'être si loin d'elle. Erin avait l'impression que son coeur s'effritait loin d'elle, elle s'ennuyait, rien n'avait d'intérêt, et elle n'avait sourit que lorsqu'elle avait la blonde au téléphone. Cette dernière lui avait prêté un sweat à elle avant de partir, et Erin avait passé ses journées dedans, elle le portait en cet instant aussi alors qu'elle tenait la pancarte avec écrit "Alyssa Wood, ma belle amoureuse" et qu'elle fixait la porte des arrivées. Soudain une crinière blonde arriva, dans un jean moulant et une chemise en flanelle rouge ouverte sur un débardeur, tirant une lourde valise derrière elle.

-Alyssa! Appela-t-elle, trépignant d'impatience, elle avait passer les trente deux ans, et pourtant elle se comportait comme une adolescente de quinze avec son premier amour.

La blonde la repéra, et son sourire devint éblouissant alors qu'elle s'approchait rapidement vers elle.

-Erin, tu m'as tellement manqué. Souffla la blonde en délaissant sa valise, pour enrouler ses bras autour des épaules de la jeune femme.

-Toi aussi mon amour. Murmura la brune, le nez enfoui dans le cou de la blonde, s'imprégnant de son odeur qui c'était échappé du sweat au fil des jours. Je suis tellement contente que tu sois enfin à la maison.

-Je repars pas, mes trois prochains contrats sont à Los Angeles, je reste près de toi maintenant. Assura Alyssa en se redressant, pour caresser le visage de sa personne avant de venir presser un baiser sur ses lèvres.

Erin lui rendit pleinement, ses mains agrippées à la flanelle dans le dos de la blonde, la serrant contre elle, refusant un centimètre d'éloignement.

-On rentre chez moi? Des pizzas vont arriver dans une bonne heure, et j'ai des bières pour toi. Proposa la brune avec un tendre sourire.

-Tu es parfaite. Sourit Alyssa en lui volant un baiser de plus, avant d'attraper sa valise, gardant son bras libre autour d'elle alors qu'elles s'éloignaient vers le parking. Comment va Berlioz? Demanda-t-elle avec un sourire.

-Il va bien mais tu lui manques. Sourit Erin, un bras autour des hanches de sa personne.

-Alors on rentre vite que je lui fasse des câlins. J'avoue que mon petit chat me manque. Admit la blonde.

Quelques semaines avant, la blonde avait trouvé un petit chat blessé sur le bord de la route alors qu'elle rentrait chez Erin. Elle l'avait ramené, emmené chez le vétérinaire, soigné et comme il n'appartenait à personne que l'on pouvait retrouver, elle avait décidé de le garder et de l'appeler Berlioz. C'était un chaton de quelques mois, et elle en était tombé sous le charme, Erin avait été d'abord jalouse de l'attention et des caresses que recevait la boule de poil, et finalement elle avait craqué pour lui aussi. Alors quand la blonde était partie pour le Brésil, la brune avait proposé de garder Berlioz chez elle, pour en prendre soin et lui offrir toute l'attention possible en l'absence d'Alyssa. Cette dernière avait souvent demandé des nouvelles et des images de son chaton. Maintenant qu'elle était rentrée, elle avait vraiment hâte de le retrouver. Alors quand elle arriva chez la brune, elle se précipita vers le canapé où la boule de poil était. Quand Berlioz la vit il se leva, cherchant plus d'attention, voulant se pelotonner contre elle, faisant sourire la blonde qui constata à quel point elle lui avait manqué. Elle se retrouva rapidement au sol, avec son chat sur elle, riant doucement, Erin la regardant faire avec un tendre sourire.