6 : Louise et Rose.

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à Paris, France

Bibliothèque parisienne

Louise regardait les nouveaux livres, les sorties de la semaine, alors que le brouhaha se faisait derrière elle. Elle était arrivée à Paris deux jours avant. Elle avait du rencontrer un auteur, en tant qu'assistante d'édition, elle était venue avec sa patronne. Elle avait décidé de profiter de ce voyage professionnel pour prendre des vacances sur place, juste quelques jours. Et elle avait vu la veille qu'une autrice qu'elle aimait beaucoup, Rose Andersson, qui était aussi éditrice était ici dans cette bibliothèque pour les dédicaces d'un de ses auteurs. Elle s'était dit que c'était le meilleur moment pour rencontrer cette femme dont elle venait de finir un livre et qu'elle avait aimé. Mais pour le moment, elle attendait encore puisque les gens présents pour les dédicaces faisaient la queue attendant l'arrivée de l'auteur. Elle sentit alors son téléphone vibrer dans sa poche et le sortit. Elle vit un message d'Alyssa, et sourit en en prenant connaissance.

#Hello le petit rat, comment est Paris? Toujours aussi cool? Avec les filles on veut se faire une soirée à ton retour, toutes ensemble, alors tu reviens quand?#

Le petit rat. Alyssa l'appelait comme ça depuis si longtemps maintenant, elle avait commencé à l'époque où elles sortaient ensemble, et n'avait jamais arrêté. Venant de n'importe qui, Louise se serait sentie offusquée et insultée, mais venant d'Alyssa c'était purement affectueux. La première fois, elles étaient nues au lit, après le sexe, et Louise avait sortit un livre pour vérifier une chose que la blonde venait de lui dire, et cette dernière avait rit, avant de se calmer, de sourire tendrement et de l'enlacer en lui disant "mon petit rat" et puis de l'embrasser sur l'épaule. Rapidement elle lui tapa qu'elle serait de retour à Los Angeles dans six jours, que Paris était toujours aussi beau, et qu'elle était vraiment partante pour une soirée fille. Alors qu'elle envoyait son message, elle entendit une légère agitation derrière elle. Elle se tourna alors pour voir que l'auteur était arrivé. Elle se mit alors à chercher du regard celle qu'elle voulait voir, tout en passant nerveusement ses mains sur son jean, puis de tirer légèrement sur son chemisier blanc à poids, pour s'assurer qu'il était bien rentrer dans son pantalon, puis ajusta son gilet avant de passer une main dans ses cheveux châtains. Elle s'angoissait alors qu'elle ne voyait même pas celle qu'elle voulait voir. Elle resta à attendre, mais les minutes avaient beau passer, Rose Andersson n'arrivait pas. Peut-être que finalement elle avait changé ses plans et n'était pas venue. Soupirant, s'avouant vaincue, elle délaissa les livres qu'elle regardait et son petit sac en bandoulière sur les épaules elle délaissa la salle. Elle traversa le couloir en bois, ses talons résonnant doucement et tourna aux toilettes, voulant faire une escale avant de partir. Alors qu'elle mettait les pieds dans la pièce, elle bouscula une personne.

-Excusez-

-Oh pardon, je-

Elles se coupèrent en voyant la lueur brillante presque aveuglante qui s'émanait de leurs deux poitrines. Elles étaient pressées l'une contre l'autre, la main serrer sur le bras de l'autre femme, s'étant rattraper comme elles pouvaient dans la bousculade. Leurs pierres étaient lumineuses, allumées d'un coup, elles diffusaient dans leur poitrine une chaleur inconnues. Louise avait l'impression de flotter. Amoureuses des livres qu'elle était, elle avait lu tellement de chose à propos des légendes, des pierres, du destin, de l'amour, mais elle ne s'était pas attendue à ça. Une chaleur impressionnante s'écoulait dans son corps depuis sa pierre, la rendant légère, apaisée, comme si plus rien n'avait d'importance sauf la femme face à elle. Son regard baissée sur le bleu outremer neuf de sa pierre, elle le dirigea vers sa personne en face d'elle, les deux ayant eu un petit pas de recul pour se remettre droites. La jeune femme face à elle portait un pantalon de costume gris élégant dans lequel une blouse bordeaux était rentré, un noeud sur le col, et un gilet fin sur lequel tombait les cheveux roux auburns ondulés. Le visage rond, la peau pâle, les yeux gris vert, elle était magnifique.

Pierre(s) de destin(s).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant