GDCP- Next Generation (suite de ma fanfiction)

Chapitre 9

Lorsque les deux jeunes filles sonnèrent à la porte du scintillant manoir des Fathdon, une femme aux boucles blondes et aux joues roses leur ouvrit presque aussitôt. Ses grands yeux azur s'écarquillèrent de surprise.

- Jolie ?

Si Jolie n'avait jamais vraiment fréquenté sa grand-mère biologique, elle la connaissait quand même de vue et de de nom.

- Bonjour, lança la jeune Foster. Vaya et moi-même aurions quelque chose d'important à vous demander.

Oralie les considéra un moment, puis leur fit signe de la suivre. Elles traversèrent un long couloir aux murs ornés de roses en cristal sophistiquées, puis arrivèrent dans une sorte de jardin d'hiver, véritable musée en matière de fleurs.

- C'est magnifique, souffla Vaya.

- Merci, répondit Oralie avec un grand sourire. Alors, qu'est-ce qui est si urgent ? Ta mère ne pourrait pas de répondre à ma place Jolie ?

- Ce serait une mauvaise idée, à vrai dire.

Oralie sembla l'observer sous un nouvel angle.

- Tu me fais tellement penser à elle adolescente...

L'Empathe s'assit sur une chaise.

- Je vous écoute.

Vaya et Jolie échangèrent un regard.

- Bon, commença Jolie. Il y a quelques jours, je suis accidentellement tombée sur des documents appartenant à ma mère en rangeant son bureau, dévasté par le lutin de Fos.

Oralie eut un sourire fugace.

- Et dire que Kenric me demande tous les jours pourquoi je ne veux pas de lutin.

- En tout cas, les documents concernaient Lady Gisela.

Oralie perdit instantanément son sourire.

- Comment ça ? dit-elle prudemment.

Et Jolie lui déballa tout, sans filtre, en exprimant son désir de comprendre ce qu'il s'était passé il y a trente ans. Vaya en rajouta une couche comme pour faire culpabiliser l'ex-Conseillère :

- Puis, avec Jolie on s'est dit que vous étiez tellement gentille que vous alliez peut-être pouvoir nous aider là où nos parents ont refusé.

Oralie se mordit la lèvre.

- Je ne sais pas si je peux vraiment vous aider... Moi-même, je ne comprends pas pourquoi Sophie rend visite à une prisonnière complètement folle.

- Vous connaissiez Lady Gisela ? s'enquit Vaya.

- Oui. Mais...

- Quoi ? insista Jolie.

- Attendez ici.

Elle revint quelques instants plus tard, un livre épais dans les mains.

- C'était un exemplaire très rare, qui conte ce que nous avons appelé la Guerre des rebellions. Il y est dit tout ce qu'il s'est passé il y a une trentaine d'années. Je vous le confie, mais il ne faut surtout pas que d'autres personnes le voient, compris ?

Jolie et Vaya acquiescèrent, surexcitées.

- Pourquoi on nous maintient dans le secret ? demanda Jolie alors qu'Oralie les raccompagnait à  la porte.

- C'est le Conseil qui a pris cette décision. Il ne voulait pas que cela donne des idées à certains... Vous comprendrez en lisant. Allez filez !

Les deux jeunes filles obéirent et sautèrent. Dès qu'elles posèrent le pied chez Jolie, elles se précipitèrent dans sa chambre et entamèrent leur lecture. Le livre faisait presque mille pages. Elles le finirent au bout de six heures de lecture acharnée, à bout de forces et la tête vacillante. Mais ce qu'elles avaient appris était plus important qu'une migraine.

Elles savaient désormais tout ce qu'il s'était passé durant l'adolescence de leurs parents : les batailles, les pertes, les victoires...

- Je ne comprends toujours pas pourquoi c'est caché. C'est d'une telle stupidité ! lâcha Vaya. On a dû s'avaler des centaines et des centaines de pages pour un truc qui n'aurait pas dû être caché !

- Maintenant on sait et c'est l'essentiel. La prochaine étape est de découvrir ce que manigance ma mère quand elle est dans la cellule de sa pire ennemie.

- Bien entendu. Mais tu as une autre façon de le savoir que d'interroger directement ta mère ?

- Non. Impossible de lire dans ses pensées : elle a des barrières mentales impénétrales.

- Même quand elle est endormie par un puissant sédatif ? hasarda Vaya.

- Tu n'y penses pas ! protesta Jolie. Et je pense que ce n'est pas suffisant. Rappelle-toi du chapitre sur son enlèvement.

- C'est vrai. Alors comment on fait ?

- On demande de l'aide à mon père, tranche Jolie.

- Ca va pas ? Il va tout balancer à ta mère !

- Ah oui ? Tu ne penses pas que lui aussi il veut savoir pourquoi ma mère rend visite à Lady Gisela ?!

- Tu as encore raison, maugréa Vaya. D'accord, va pour demander à ton père.

Jolie lui lança un sourire encourageant.

- Il voudra bien nous aider, j'en suis sûre.

- Espérons.