C'est dans les moments de solitude que je me rends compte de ma tristesse. C'est quand je me retrouve seule face à moi même, avec ces sentiments dont je ne sais pas quoi faire, que je me rends compte de ma tristesse. C'est quand je regarde une série quelconque et que les larmes coulent face aux dialogues des personnages, que je me rends compte de ma tristesse. C'est quand j'écoute une musique aux paroles touchantes, que je me rends compte de ma tristesse. C'est quand j'essaye d'appeler à l'aide désespérément, que je me rends compte de ma tristesse. Comme un sentiment d'incompréhension. Comme si j'étais enfermée dans un cercle à répéter les mêmes erreurs, à répéter les mêmes tentatives de toucher au bonheur. Comme si je n'y avais pas le droit finalement. Parce que j'en ai rencontré des personnes comme toi qui me touchent en plein cœur. Mais c'est toujours la même chose. Je n'ai pas le droit d'aimer, je n'ai pas le droit d'être aimé. Tu me regardes, mais tu n'as aucune idée de ce que je ressens. Je pourrai crier que je t'aime, mais bon, qu'est ce que tu en as à faire après tout ? Je ne suis rien pour toi, ça semble assez évident. Alors j'accumule les blessures, les échecs, les refus... tout cela reste au fond de mon coeur et ressortent n'importe quand, quand ça les arrange, pour mieux me faire tomber. Mais comment expliquer ses peines quand soi même on ne les comprend pas? Alors on se tait, maintenant on garde tout pour soi, parce qu'à quoi bon écouter des peines qui sont déjà perdues? Les SOS restent souvent sans réponse. On nous oublie, on passe à autre chose. Mais nous. Que reste-t-il de nous ? Notre tristesse éternelle.
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Anatomie d'un cœur égaré
Short Story« Anatomie d'un cœur égaré » est une sorte de recueil de textes. Philosophie, poésie, refuge de mots, découvrez mon petit monde à moi et tout ce qui me passe par la tête. ✨📖
