La rencontre

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Je ne croyais plus en rien. J'avais fermé la porte aux sentiments et au moindre attachement possible à un être humain. Je ne voulais plus avoir l'espoir de la nuit et la déception des jours. La souffrance allait partir, je la chassais une bonne fois pour toute. Comment j'aurai pu voir que l'espoir allait subitement renaitre en cette soirée de fin octobre ? La nuit n'était pas encore aussi froide qu'en plein hiver mais la chaleur ne battait pas son plein non plus comme en été. Je marchais dans les rues, la tête vide de pensées, absolument rien pour me retenir. Ma seule idée est de profiter de cette soirée et de tout oublier. Les mots, les rires fusent, l'ambiance est agréable, je ne pense plus à rien. Et puis son entré. Ce visage, cette voix, ce corps. Je n'y prête aucune attention particulière. La porte est fermée, pourquoi devrait-elle s'ouvrir ? Il n'y a aucune raison de le faire. Pourquoi prendre le risque de se jeter dans le vide ? Mais j'ai beau me persuader que je peux tout enfermer à l'intérieur, un jour, ça finira par se voir, les murs vont craqueler et la fissure deviendra trop grande pour être réparée. Je chasse ses idées, je me concentre seulement sur l'être qui serait capable de me faire changer d'avis. Comment fait-il ? Comment peut-il débarquer dans mes pensées et tout renverser ? Pourtant ses mots à lui me font oublier le bazar de mes pensées. Comme si finalement, il n'était là que pour tout remettre en ordre et à y voir plus clair. Es-tu le phare qui éclaire mon bateau en pleine tempête ? Ou alors l'étoile qui brille plus que toutes les autres dans le ciel ? Je ne crois pas que je veuille connaître la réponse. J'ai peur qu'au moindre coup de vent, tout s'envole. Que les feuilles mortes tombent sur le béton trempé par la pluie d'automne.
« Ce n'est qu'une rencontre parmi tant d'autres. » Oh, si vous saviez ce que j'ai ressenti ce jour-là. Il est venu pour panser les plaies et changer les pansements alors que je pensais être inguérissable. Alors non, ce n'est pas n'importe quelle rencontre. Celle-là ne fais pas partie du fruit du hasard. Le destin... je n'y crois plus depuis si longtemps. Dois-je lui faire confiance ? Je souhaite juste que tout cela ne soit pas éphémère, qu'on passera encore des moments à rire, à pleurer, à s'émouvoir et peut-être à s'aimer pour mieux se réparer. Qu'importe le prix de la destinée. Je ne lâcherai pas ta main. Je ne ferai pas machine arrière. Et je ne pourrai jamais oublier notre rencontre. Ramenez moi à cette nuit où nous nous sommes rencontrés.

Anatomie d'un cœur égaréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant