Once

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Je suis essoufflé, à bout de souffle après avoir monté toute ces marches interminables. Heureusement que le pont au bout a été reconstruit. Je n'aurais pas eu la force de sauter.

J'arrive devant la porte ronde, est-ce toujours une bonne idée ? Je préfère de ne pas y penser. Je frappe assez fort vu la largeur de la porte de pierre.

" Tío Bruno ! Ouvre moi j'ai besoin de toi ! "


En quelques secondes, il me répond entrouvrant la porte, il ne l'ouvre pas entièrement comme pour me dire que je n'étais pas la bienvenue, son visage montrais une expression de questionnement.



" J'ai besoin d'une vision " dit-je entrant à l'intérieur.

" Quoi ?! " dit-il surpris.


Je continue à marcher vers le cercle de grains. Sans le regarder, je suis maintenant sûr de se que je veux. Après tout, ce n'est qu'une vision.


" Camilo de quoi tu me parle ? "

" J'ai besoin de savoir, j'ai besoin d'une vision "

" tu en ressens maintenant le besoin alors qu'hier soir tu n'avais aucun problème ? Camilo c'est un choix assez sérieux "

" Pourquoi avant tu en fessais à tout va ! Et tu doute pour ton Primo ? "

" Parce qu'avant je ne représentais pas une menaces, aujourd'hui je fais attention car je ne veux plus me cacher. Et tu est quelqu'un qui met chère, tu est ma famille, mon neveu "


Je soupire.


" Bruno s'il te plaît j'en ai besoin "


Voyant que je suis déterminé et aussi fatigué, il me rejoint au centre du cercle, s'assoit fasse à moi. Je me pose par la suite aussi sur le sable.


" Dit moi pourquoi ? "

" Avec beaucoup d'accumulation, j'ai l'impression de me perdre. J'ai l'impression qu'on m'interdit d'être moi même, je suis comme étouffée par mon don "

Bruno ne me réponds rien, je sais qu'il a vécu à-peu-près la même chose que moi. Être vu comme les conséquences de son don. Son visage est inquiet. Il ne comprend pas.


" Pourquoi n'en a tu jamais parlé ? "

" Personne ne me croira "


Il plonge ses mains dans le sable.


" En est tu vraiment sûr ? "


Je hoche la tête.


Des reflets vert naît sous le sol, un vent de tourbillon se crée. Bruno me tend ses mains, mais ne me regarde pas. Je comprends que je dois me tenir à lui. À peine mes mains enlacées au sienne, un vent fort nous encercle. Se n'est qu'à ce moment là qu'il ouvre les yeux. Ses yeux vert lumineux, aussi incroyable qu'effrayant.

Nous nous retrouvons enfermée dans une spirale de sable à lumière vert. Ses yeux reste fixe derrière moi. Je me retourne, ne lâchant pas ses mains. Plusieurs forme apparaissent.


Moi, marchant en changeant d'apparence constamment.

Je continue de marcher en restant moi même. Personne n'a l'air de me reconnaître.

Je me retourne et frappe dans un miroir et se brise à mille morceaux.

Je me vois pleurer et hurler.

Puis je m'accroupis et m'arrache les cheveux et enlève violemment mes vêtements et me griffe les bras.

La porte de ma chambre scintiller.

Je suis dans ma chambre rempli de bout de verre au sol. Ma personne s'envoler comme du sable puis tombe dans le lac.


Le tableau commence à se former. Le sable tombe comme une averse de grêle. Je me protège la tête puis regarde mon oncle qui ne détache pas ses yeux de la vision.


" Montre moi "


Je lui arrache des mains. Bruno rapproche ses mains de son visage, appréhende ma réaction.

Dans le cadre vert dans mes mains se trouve moi penchée au bord du lac, mon bras plongé dans l'eau essayant de récupérer un autre Camilo entrain de s'enfoncer au fond de l'eau.

Un long silence lourd nous tombe dessus. Je n'arrive plus à dire aucun mot. Sa vision n'étais que mauvaise, que négatif, que souffrance. Mais pourquoi donc ?



" Camilo, rend là moi et oublions ça. Je te l'ai dit elles sont pratiquement toujours comme ça. "

" Non Bruno, je préfère la garder "

" Camilo... je "


Je lève mon regard vers lui, il aimerai sans doute me rassurer mais comment le faire, ceci est sûrement mon avenir. Il ouvre la bouche mais prend du temps avant de parler.


" Je suis désolé, je...je me sens coupable "

" Pourquoi donc ? "

" Je n'ai pas été très présent pour toi, et je ne me rend pas compte que tu vas mal "

" Bruno, ne rejette pas la faute sur toi, non non ne dit pas ça s'il te plaît "

" Non mais c'est vrai après tout, un oncle doit être présent pour son neveu "

" Mais en aucun cas ça fait de toi le responsable de mon malheur "


On se regarde quelques secondes, droit dans les yeux, sans rien dire. Bruno se met à ramper sur le sol et me serre dans ses bras. Je ne m'attendais pas à ça de sa pars mais cela me fait beaucoup de bien d'un côté, alors j'enroule mes bras dans son dos et sers mon oncle le plus fort que je ne le peux.

Dans une autre apparenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant