Veintidos

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J'étais chez elle. J'arrive pas à le croire.

Allongé à terre, mon dos plaqué contre un mur à me faire soigner par Brielle. Pourquoi prend t-elle si à cœur cette blessure ? Un bouton en plus de ma chemise étais ouverte pour qu'elle puisse atteindre entièrement la plaie. Mais j'ai mal, ça pique. Elle pose un tissu dessus, je ne sais pas si c'est de l'eau ou de l'alcool mais cela me brûle de plus en plus et je ne sais pas quand la douleur va redescendre. Je grogne et attrape vite et fort son bras en fermant bien les yeux. C'est elle qui fini par gémir de douleur.


" Aouh... tu me fais mal "

" Toi aussi "

Je soupir quand elle enlève le tissu de ma peau. Et puis reprend les esprits.

" Excuse-moi " murmure ai-je.

Je descends ma main en longeant tout son bras jusqu'à arriver à sa main. Je pose ma main au sol mais je ne pas m'empêcher de laisser un bout de doigt sur elle.

" C'est normal que ça fasse mal, c'est comme ça que ça guérit "

" J'aurais pu aussi prend un arepa de ma tante "

" Oui mais vois-tu, c'est comme ça dans la vrais vie "

" Pourquoi « Vrai » ? "

" Parce qu'appart vous, personne n'a de pouvoir. J'imagine que tu a toujours vécu là dedans donc des douleurs physique comme celle-là, tu n'y a jamais goûté ? "

Elle parlait très calmement, pas énervé, elle me donnais pas de leçon. Des paroles fluides et compréhensible. C'est pour cela que je ne répond rien. Depuis tout petit je n'ai jamais eu d'appréhension de me faire mal car je savais que me guérir serais absolument pas douloureux, même plus tôt sympathique. Maintenant je comprends un peu mieux pourquoi les gens sont plus hésitants à faire des cascades.

Elle pose ses doigts glacés sur mon torse et décale légèrement le colle de ma chemise. Elle prend une grande inspiration de choc avant de la tirer encore un peu plus vers mon épaule.

" Mais... qu'est-ce qui c'est passer ? " Chuchote t-elle.


J'avais l'impression de voir ses pupilles vibrer, ses sourcils relevés, sa bouche entrouverte. Brielle au yeux mouillés me questionnais. Je comprend que certaine trace de se soir là ne sont pas parti, à mon regret. Je baisse le regarde. Ses mains descendent un peu plus vers mon ventre.


" Je peux ? "


Ma bouche de bouge pas d'un millimètre. Je la regarde quelques secondes avant de fixer à nouveau le sol, elle déboutonne encore une fois mon haut enfin de retirer mon bras de la manche. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder. Je ne vois que de la peau arrachée et du rose, beaucoup de rose. Je l'entend soupirer.


" Qu'est-ce qui c'est passer ? "


Je ne répond rien.


" Camilo ? "


Je pose aussi vite mes yeux sur elle. Prononcer mon nom avec cette si belle voix fait que je ne peux pas ne pas réagir.


" Dit moi se qui se passe "

" Rien "

" Camilo ! "

Elle prend mes joues dans ses mains et incline ma tête pour que j'arrête de regarder le sol et lui faire fasse.

" C'est rien je me suis griffé "

" Et pourquoi n'a tu pas demandé un petit quelque chose à ta tante ? "

" Je n'ai pas envie qu'elle vois ça "

" Pourquoi ! " dit-elle énervée.

" J'en ai honte ! " dit-je du même ton.

" Pourquoi c'est un accident ! "

" Ça ne l'est pas ! "


À cette réponse elle a un geste de recule et s'assoit en tailleur, étant au paravent à genoux. En voyant cela je suis dépasser par une colère incontrôlable.


" Oh mais... tu a peur de moi. Tu ne devrais pas ! Regarde je ne suis que ton pauvre ami ! "


En revoyant le visage du garçon au cheveux noir lisse, Brielle devient une statue, pas un geste, plus rien. Je reprend mon apparence.


" Depuis des jours, qui me paraît des siècles, j'ai mal constamment, je me pose constamment des questions sur qui je suis et je peux en parler à personne car c'est pas mon rôle ! Alors oui je regrette de ne pas t'avoir montrer tout de suite qui j'étais réellement mais... mais si tu savais tout se qui s'est passer à côté ! Je n'ai jamais été aussi malheureux de toute ma vie ! Que tu ne me reconnaisse pas le matin au village ou hier soir c'est... c'est la pire chose. "



Elle s'était peu à peu rapprochée de moi. Je souffle un bon coup, cela me calme. Je plaque ma tête contre le mur derrière moi.



" Pardon " Murmurai-je.

" Pourquoi ? "



Sa voix étais si fine.


" Je... " Je prend une grande inspiration, passe ma main dans mes cheveux puis la regarde " Me suis emporté "

" Tu en avait besoin... et moi aussi d'ailleurs. Finalement, tu ne devrais pas regretter d'avoir pris une autre apparence quelques temps "


Hein ? Mais de quoi elle parle ?



" Comment ça ? "

" Ça ta permis d'être aimer... pour qui tu est réellement "


Je goûte au flou du bruit. J'avais envie de sourire jusqu'au oreille, de la prendre dans mes bras, de l'embrasser, de pleurer, de m'évanouir même. Mais je ne fais rien de tout ça. Je lève simplement mes yeux vers elle, mon visage toujours aussi fermer. Mais elle sais que je suis heureux de ses paroles, j'en suis sûr. Elle en est gênée.


" Euh... cette blessure ne partira pas toute seule ! " Dit-elle d'un rire nerveux.


Des papillons nage dans mon ventre, je suis baigné dans une chaleur qui est pour une fois très agréable. Je la regarde reprendre de nouveau un bout de tissu est l'imbibé d'un liquide. Elle n'arrête pas de replacer une mèche derrière son oreille, ses yeux naviguant de partout. Brielle se rapproche un peu plus de moi, à genoux, elle pose sa main sur mon épaule nu puis le tissu sur la plaie. Je ne sens pas la douleur. Tellement absorbé par ses yeux bleu océan, si près des miens. Sa main s'aplatit un peu plus sur ma peau et descend légèrement sur mon bras. J'arrive enfin à détaché mon regard de ses yeux, maintenant ils sont bloqué sur ses lèvres. Non Camilo résiste, tu ne peux pas, hier c'était de la folie. Mais






J'en ai tellement envie. Je suis prêt à tout pour ce simple contact.

Dans une autre apparenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant