Catorce

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Quand je suis rentré chez moi, je me suis senti... triste. Mes parents ne se sont pas énervé contre moi, Dolores n'avait rien dit, tout étais comme d'habitude mais moi je ne l'étais pas.

J'ai encore une fois menti. Je me sens bien au côté de Brielle, mais plus je la vois, plus je me sens mal. Je lui mens, je lui fait croire que je suis quelqu'un d'autre, ce n'est pas rien. Et puis c'est vraiment déchirant quand elle ne me reconnais pas, alors que c'est moi, son ami Doris.

Je m'allonge sur le ventre dans mon lit et enlace mon oreiller. Je réfléchis, je pense à elle et j'ai mal. Je ne veux faire de mal à personne, mais là je me rend compte que j'en fais, j'en ai conscience mais je peux rien faire. Je suis piégé. Je suis perdu.

Des larmes de tristesse longe mon visage et humidifie le tissu. Je suis vraiment trop bête. Un jour tout se sera, et tout sera de ma faute. Je ne sais pas comment va t-elle réagir, la seule chose que j'espère est qu'elle me comprendra.

J'aimerais bien lui dire ce soir, car oui on va se revoir ce soir. Je ne sais pas exactement se qu'on va faire, où allons nous aller. Mais j'aimerais lui présenter Camilo.

Mais au fait, pourquoi ?

C'est vrai au fond je ne suis pas obligé de lui dire, si bien elle aime Doris et n'aimera pas la personnalité de Camilo. Et puis peut-être que c'est mieux comme ça.

Mais non enfin ! Je ne supporte plus de lui mentir ! Ce n'est pas moi ça ! Et puis si elle n'aime pas ma vrai personnalité je serais certes triste mais je serais vraiment moi.


Une petite souris gambade dans ma chambre puis s'arrête devant moi et me regarde pendant quelques secondes avant de repartir. Je soupire.






" Antonio, arrête de m'espionner en utilisant tes souris "





Suite à mes paroles, la porte de ma chambre s'ouvre puis se referme. Je ne bouge pas, ne lâche pas mon oreiller des bras. Les petits pas de mon frère résonne dans la pièce, il s'assoit par terre fasse à moi, toujours allongé sur le ventre.






" Tu ne sort pas de ta chambre ? " me demande sa petite voix assez aiguë.

" Non... je n'ai pas la tête à ça "






Ma voix étais étouffée par mon bras et l'oreiller. Mon petit frère baisse les yeux puis attrape mon poncho que j'avais posé sur une commode. Il se met à tripoter le tissu.





" Pourquoi tu pleures ? "





Ses mots me font mal. Je veux montrer le meilleur de moi-même à mes proches. Mais c'est mon petit frère alors je me dois de lui montrer l'exemple et lui dire la vérité, pour qu'à la suite il fasse de même si il en a le besoin.






" Parce que... je suis triste "





Mes yeux deviennent de plus en plus rouge. A cause de ça ma vu est légèrement flou.





" Camilo n'est jamais triste "

" Et ben si... "





Il regarde le tissu et son index suis la forme du caméléon.





" Maman sais que tu est triste ? "

" Non "

" Pourquoi ? "

" J'ai pas envie qu'elle s'inquiète "





Il réfléchis puis me demande :





Dans une autre apparenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant