Chapitre 36. Moins un

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Quand 8h00 arriva finalement Maxime ne trouvait pas que son état avait empiré. Elle ne dirait pas qu'il s'était amélioré mais en tout cas elle n'avait pas besoin d'aller à l'infirmerie. De ce fait elle refit comme hier. Elle alla s'installer sur le balcon et reprit son dernier devoir. Malgré sa maladie, le fait de pouvoir se dire que c'était le dernier la motiva à atteindre le point final.

Elle prit soin de mettre son manteau qu'elle monta jusqu'à couvrir son nez récupérant l'air chaud qu'elle soufflait et se concentra sur son dernier devoir.

***

- Andrew ?

Elle quitta son manuel pour se focaliser vers qui l'appelait.

- Oui ? répondit-elle à son professeur qui entrait sur le balcon.

- Tu penses vraiment que c'est raisonnable pour toi d'être dehors ?

- Ça va je suis bien couverte.

- Je préfèrerais quand même que tu t'installes à l'intérieur, insista-t-il. Et tu as pris la fiole d'Antoine ?

- Oui, râla-t-elle en se levant. Je me sens bien.

Elle passa devant Maurel sans le regarder et posa ses livres sur la table basse.

- Là ça va ? demanda-t-elle, debout tournée vers lui.

- Oui là tu peux.

- Super, répondit-elle assez froidement en s'asseyant par terre, se débarrassant de son manteau.

Maxime rouvrit son manuel et son cahier à la bonne page et retourna dans son étude de la terre sans avoir vu le froncement de sourcils de Maurel.

***

C'était quoi cette façon de me répondre ?

L'adulte était à présent dans son laboratoire pour travailler sur un projet. Il ne comprenait pas ce qui avait contrarié son élève. Devait-il mettre ça sur le compte de sa maladie ? Elle disait elle-même se sentir bien. Était-ce encore un de ses mensonges ? On entendait clairement dans la voix que son nez et sa gorge étaient pris. En plus personne ne guérissait en une nuit.

J'imagine que j'aurais la réponse sur son état de santé en voyant le résultat de son devoir...

Maurel ferma son livre qu'il avait été emprunter à John. Le livre en question était celui que Maxime avait trouvé quelques jours plus tôt. Il portait sur les taïgas, ces drôles de chats magiques. Ce n'était pas comme s'il avait cet animal sauvage dans sa chambre et ne savait toujours pas quoi en faire...

En vrai ce chat à son si jeune âge ne faisait pas partie des prédateurs, il n'était donc en aucun cas dangereux et en aucun cas un problème à être domestiqué. Il ne pouvait pourtant pas le rendre à son élève comme si elle le méritait. Tout comme il ne pouvait pas le laisser dans sa cage éternellement.

Il soupira en rangeant le livre. Que faire de ça ?

De toute façon maintenant il avait donné deux mois de retenue à Margot. Il verra selon son comportement pendant ce laps de temps s'il pouvait le lui rendre ou pas.

Me voilà bon pour repasser mes soirées en retenue...

***

LE  MONDE  DE  MAXIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant