Chapitre 22. Le marionnettiste de Maxime

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Mmm... c'est intéressant ça...

Maxime était comme à sa récente habitude à la bibliothèque avec Edwin pour réviser ses cours. Elle avait tellement l'habitude de faire passer le sport avant ses études qu'elle s'étonnait elle-même d'inverser ses priorités. Quand elle était dans son autre mentalité, elle était trop fatiguée après une séance d'entraînement, la journée et ses tourments perpétuels pour mettre le nez dans les bouquins, mais aujourd'hui elle pouvait dire que s'était tout de même plus agréable d'aller en cours en étant préparée. Elle n'avait plus le stress de se faire interroger en sachant qu'elle ne connaissait pas les réponses.

Elle commençait à y prendre goût. Comme il y avait quelques mois. Avant qu'elle prenne conscience que son style de vie n'était pas normal, elle aimait vraiment l'école. Bon, on allait pas se mentir elle aimait surtout être loin de son beau-père c'était vrai. Mais quand elle comparait ses deux modes de vie, elle avait toujours été plus heureuse à l'école que dans cette vieille maison. Cette façon de penser revenait aussi vite que son passé s'éloignait.

***

- Tu te sens comment ce matin Maxime ?

Cette dernière sourit à Antoine qui tenait toujours à ce qu'elle vienne le voir régulièrement. Son corps était guéri, mais son esprit était encore instable. Pourtant le sourire naturel qu'elle lui faisait le fit revenir sur sa façon de penser.

- Je me sens assez bien en ce moment.

- Vraiment ? Il s'est passé quelque chose de bien ?

- Mmm... non pas vraiment, je sais pas... Je me sens bien c'est tout.

- Et bien c'est plutôt une bonne nouvelle, sourit Antoine en posant son calpin pour faire rouler sa chaise jusqu'à devant elle.

Il posa sa main sur son visage, examinant sa cicatrice au visage.

- On dirait qu'on est pas mal par ici aussi, elle ne se voit quasiment plus.

- Oui j'ai vu ça, mais j'ai vraiment eu du mal à me retenir de me gratter.

- C'est vrai ? Ça te démangeait ? C'était sûrement parce que le baume faisait correctement son travail.

- Oui sûrement, mais c'était dur de se retenir.

- Tu aurais dû me le dire, j'ai des potions anesthésiantes.

- Elle servent à quoi ?

- À t'enlever toutes sensations. Ça t'aurait empêché de ressentir des démangeaisons à longueur de journée.

- Mais par contre j'aurais plus senti mon visage ?

- Oui, je ne sais pas si c'est une sensation plus agréable.

- Moi non plus, je crois que je préfère les démangeaisons.

Antoine rigola doucement.

- En tout cas c'est bien que tu n'aies pas craqué et répondu à l'appel de te gratter, ta peau aurait mis plus de temps à se refermer correctement.

- C'est ce que je me suis dit pour me retenir. C'est pas une cicatrice que je peux cacher et j'avais vraiment envie de m'en débarrasser. Je l'ai assez vu, j'ai envie de passer à autre chose.

Antoine sourit en lui caressant la joue.

- Tu as parfaitement raison.

Maxime sourit aussi en retour à la fierté qu'elle percevait dans ses yeux. C'était une expression qu'elle voulait garder dirigée vers elle.

LE  MONDE  DE  MAXIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant