Chapitre 26. Un plan inachevé

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Maxime ne faisait pas un bruit, n'émettait pas un son de respiration. Maurel était là, dans le salon. Salon qu'elle était obligée de passer pour atteindre la porte d'entrée et rejoindre l'extérieur de l'appartement. Elle ne pourra jamais passer par là sans se faire voir. Une seule solution s'offrait à elle ; Son collier. Elle n'avait pas encore fait l'échange avec le faux qu'elle avait judicieusement créé. Elle n'avait qu'à utiliser le sort d'invisibilité que Margot lui avait appris et elle pourrait même sortir en courant devant Maurel.

- Inuisibilitas...

Aussitôt, elle disparue dans le décor tel un caméléon. S'avançant dans la pièce d'un pas sûr, elle passa à quelques centimètres de l'adulte qui ne bronchait pas. Elle lui fit des grimaces en tirant la langue, s'amusant à remuer ses fesses en dansant devant lui.

Son professeur ne réagissait toujours pas. Enfin ça c'était jusqu'à ce qu'elle se cogne le pied dans un meuble. L'homme leva aussitôt les yeux de son livre à la recherche de la source du bruit. Maxime ne respirait plus, les mains sur sa bouche, regardant ses yeux faire le tour de la pièce.

Merde...

Elle fixait de longues secondes Maurel qui avait les sourcils froncés à l'écoute du moindre bruit, suspicieux qu'un étranger se trouve chez lui. Assez rapidement, il abandonna, haussant les épaules quand le silence s'imposa et elle ne perdit pas deux secondes pour s'échapper de cette situation dangereuse.

***

Une idée lui était venu durant la nuit.

Au petit matin la première chose que Maxime avait fait était d'envoyer un courrier à Joachim. Dedans elle avait écrit qu'elle souhaitait renouer le contact et s'excuser de ne pas lui avoir adressé la parole ces derniers temps.

En vrai c'était un mensonge cru. Elle souhaitait juste parler à quelqu'un de sa récente condition d'esclave auprès de Julien et elle savait très bien que Joachim ferait n'importe quoi pour l'aider dès qu'il saura qu'elle était à la botte de quelqu'un. Encore une fois elle se servait de lui mais bon il fallait ce qu'il fallait aussi. Elle lui avait donné rendez-vous devant la boutique de farce et attrape en plein centre de la ville aujourd'hui fermée étant dimanche.

Maxime attendait depuis plus de dix minutes son arrivée. Elle ne savait pas trop comment elle allait aborder la chose. Lui demander de l'aide voulait dire dévoiler à une tierce personne qu'elle allait régulièrement dans le bâtiment abandonné. Mais même si c'était la stricte vérité qu'elle ne parlait à Joachim que quand elle avait besoin de quelque chose, elle lui faisait confiance. Jamais il ne ferait quelque chose qui allait dans son sens contraire. Elle tenait Joachim dans sa main, comme Julien l'avait elle-même dans la sienne.

Ses oreilles se réveillaient quand elle entendit une voix familière l'appeler sans aucune discrétion.

- Maxime ! Maxime !

Cette dernière avait à peine le temps de voir le visage de la personne qui l'appelait, que son propriétaire lui sautait au cou.

- Wouah ! Qu'est-ce que-

- Tu m'as tellement manqué ! Ça fait si longtemps, pleura-t-il en l'étreignant de toutes ses forces, lui bloquant la respiration.

Maxime roula des yeux au ciel en le voyant pleurer dans ses bras. Tant de larmes pour rien du tout.

- Calme-toi Joachim, tout va bien.

LE  MONDE  DE  MAXIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant