Chapitre 8:

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Je papillonnai les yeux essayant de les habituer à la lumière aveuglante. Je pris un peu de temps avant d'analyser la situation où j'étais, apparemment, j'étais dans un bâtiment abandonné, trop cliché pour un kidnapping, et étais attachée à une chaise. Je regardai mon entourage je vis trois hommes bien formés surement des gardes, impossible de les combattre. Il faisait jour donc ma disparition serait remarquée par ma famille. Espérons...

Un des trois me remarqua et appela son camarade. Il me demanda mon rang social et mon nom, bien sûr ayant regardé beaucoup de films policiers pendant ma vie antérieure, je su que mentir était la meilleure solution sachant que si je leur disais que j'étais la fille d'un duc, ils me tueraient par peur d'échapper. Si je restais silencieuse, ils ne me laisseraient pas tranquille et me battraient ce que je voulais éviter le plus. Pour être honnête, en ce moment-là je tremblais de peur, je n'avais aucune idée sur qui étaient ces hommes ni ce qu'ils voulaient, mais j'essayais quand même de rester le plus calme possible et réfléchir à une solution si possible. Mais pour l'instant, aucun plan ne me vint à la tête. Soudainement, un homme des cinquantaines, chauve transpirant avec une moustache bizarre, il avait un grand ventre bien rond, il ressemblait à un ballon. Si ce n'était une situation totalement sérieuse, je m'aurais lancé dans un fou rire. Il me regarda un moment avant de me demander :

__ Tu me sembles bien mature toi, quel est ton nom, jeune demoiselle ?

__Lise.

__ Quel beau nom. Mettez-la avec les autres.

Le plus costaud des trois me souleva facilement et me transporta trois étages au-dessous, j'étais sure qu'on était au sous-sol mais où ?

C'était sombre mais assez lumineux pour pouvoir distinguez les choses. Il ressemblait à une prison. Il y avait des cages fermées par des barreaux, des cages enfermant des femmes, des enfants même des animaux. Je pouvais entendre les pleurs des petits, voir quelques corps sans vie étendus sur le sol froid et humide par les gouttelettes d'eau jaillissante du toit. Tant qu'on avançait, je remarquais de plus en plus la présence des adolescents de mon âge, certain étaient même aussi minces que les cadavres d'avant, ceux sans vie qu'on ne s'était même pas dérangé de déplacer vers un autre endroit ou de les enterrer. On me fit entrer dans une cage contenant deux jeunes ; un garçon et une fille. Ils tremblaient comme un chien apeuré. Ils étaient là depuis bien un moment déjà, considérant leur état physique. Je m'assis devant eux sur le sol mouillant mes vêtements.

Le garçon était méfiant mais ne dit rien. J'étais fatiguée mais je ne voulais pas dormir surtout pas devant deux inconnus, alors je restais éveillée. Une nuit passa puis une autre, et ceci fut mon nouveau quotidien ; se réveiller, surveiller mon entourage, manger ce qu'on me présentait comme pain sec et eau sans jouer la difficile, essayer de rester le plus éveillée possible sans faire de bruit. D'ailleurs, la fille a disparu après avoir était emmenée par un des gardes. Il ne restait plus que le garçon avec qui j'ai parlé que quelques fois qu'on pouvait compter sur les doigts de la main. Il se nommait Raphael et c'est tout ce que je savais de lui jusqu'à ce moment-là.

On était assis l'un en face de l'autre, chacun absorbé par ses pensées et ses inquiétudes, je ne savais quel jour on était mais une chose est sûre ; trois semaines se sont déjà écoulées. Heureusement pour moi, on ne m'a pas encore convoqué alors j'avais encore du temps pour essayer de trouver un plan. Cependant, quelque chose m'échappait dont je ne n'avais aucune information ; ce qui se passait une fois convoqué.

__Raphael ? appelais-je en chuchotant

__ Hum ?

__Est ce que tu as une idée sur ce qui se passe quand on nous appelle ?

Death TamerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant