Chapitre 2

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J'ouvris la porte doucement, quand une masse musculaire humaine me tomba dessus ; c'était Henri.

__EMY !! Je me suis tellement inquiété pour toi. Comment te sens-tu ? demanda-t-il d'un ton inquiet.

__ Je me sens bien frère. Dis-je d'une voix imposante.

__ Donc la rumeur est vraie... Annonça-t-il soudainement tout sérieux

__Quelle rumeur ?

__ A propos de ta perte de mémoire... tu m'appelais toujours par mon prénom avant... dit-il abattu

__ Je suis désolée... lui répondis-je

__Ce n'est pas grave. Je ne t'en veux pas.

Henri avait une chevelure rouge comme la mienne, des yeux verts, un nez pointu, des lèvres fines et une carrure charismatique. Pour un garde du corps, il a une aura bien imposante. Mon père, à ses côtés, avait des cheveux bleus, des yeux de la même couleur et était un peu plus petit de taille par rapport à mon frère. Ma mère était d'une élégance incomparable, une chevelure rouge toujours rangés par une queue de cheval, de grands yeux bleus et des lèvres pulpeuses. Je lui ressemblais clairement. Contrairement aux autres femmes aristocrates que j'avais vu dans le grand livre d'histoire, elle ne mettait pas de robe ni de talons. Elle était habillée d'une combinaison blanche armée d'une grande épée et un fouet. Ne me demandez pas ce que cela faisait là.

__ Mère... je suis désolée d'être arrivée en retard.

Soudainement, elle me prit dans ses bras, et s'en suivit d'un câlin familial.

__ Idiote ! Ne me fais plus peur comme ça. J'ai failli faire une crise cardiaque.

Je m'approchais de ma sœur, qui semblait un peu hésitante à nous rejoindre, et me penchai. Elle fût surprise ainsi que ma famille mais cela devait être réglé. Je devais m'excuser. Je devais saisir cette chance que j'avais d'avoir une famille qui m'aimait.

__ Je suis désolée de t'avoir fait du mal avant, j'essayerai de faire attention à mon langage et de te respecter. Dis-je sincèrement.

Elle sembla choquée par mes paroles mais ne fit aucun commentaire. Nous nous assîmes dans la table et discutâmes des derniers évènements passés. Apparemment, mes parents n'étaient pas au courant de mon réveil jusqu'à cet après-midi, alors qu'ils revenaient de leur séjour au palais. Ils ne m'avaient pas visité car je me reposais et que le docteur leur avait interdit de ne pas me déranger. Pour être honnête, j'avais peur d'avoir une relation toxique avec mes parents, mais après avoir vu leur affection envers moi et avoir entendue leur excuse, je me suis sentie soulagée. Après ce repas familial, je me suis dirigée vers ma chambre pour dormir. Retrouver une famille, des parents aimants, un frère adorable, dîner ensemble ; mon vœu s'est enfin réalisé.

Le lendemain, une main qui me secouait doucement me réveilla de mon profond sommeil. C'était celle de ma mère.

__ Emy, ma chérie, il est temps de se réveiller. Prépare-toi, on t'attend dans la salle à manger. Il y a un invité qui nous rejoindra à notre repas, ne sois pas en retard.

Elle m'embrassa sur le front et partit.

Un invité ? je connaissais quelque noble mais seulement par Alice qui essayait de me faire retrouver la mémoire. D'après elle, il n'y avait que quelques jeunes avec qui je m'entendait mais la plupart étaient des bon à rien. A vrai dire, j'étais un peu anxieuse, je ne savais pas comment me comporter devant un étranger de ce monde. Ne me prenez pas mal, je savais parfaitement faire face à une moquerie ou une insulte regardant ma perte de mémoire mais je ne savais si j'avais le droit de répondre vu les règles d'aristocratie de ce monde.

Je fis part de mes doutes à Henri en me dirigeant vers la salle à manger et ce que celui-ci m'informa me soulageai.

Apparemment, notre famille était la plus puissante des familles nobles donc nos manières n'infectaient en aucun cas notre pouvoir sur eux d'ailleurs, comme je l'avais imaginée, elle ne respectait pas trop l'étiquette.

On arriva à temps, il y avait déjà mon père installé à table, avec ma mère et ma sœur, on était les deniers arrivants mais pas en retard. Il y avait aussi un homme assez âgé, il avait les cheveux blancs, des yeux mauves, bon je n'avais toujours pas compris comment ces gens de ce monde avaient naturellement ce genre de couleurs. Il avait une aura de bienveillance.

__Oh ! Mais c'est la petite Emy... Bonjour ma petite ! salua-t-il soudainement

Je fis à mon tour une courbette, d'après le sourire de mon père, je conclu que c'est une bonne compagnie.

__Bonjour cher Comte Raphaëlle, je suis ravie de voir que vous allez bien. Veuillez-vous asseoir, vous devez être fatigué après votre voyage. Répondis-je.

Le petit déjeuner s'est passé merveilleusement bien. J'avais appris que le comte avait une femme malade et un garçon de mon âge avec qui je ne m'entendait pas bien je ne sais pour quelle raison mais j'ai ma petite idée.

Le comte était un ami d'enfance de mon père et depuis, ils ne se sont séparés, ils étaient bien les partenaires de crimes.

Plusieurs semaines se sont passées, et on m'avait invité pour un salon de thé cher les Salonder ; c'était la famille du Duc de Rager, un territoire au sud, il était le deuxième général de l'armée juste après ma mère. C'était un homme rusé et stratagème qui avait mené plusieurs guerres à la victoire. Son fils, apparemment, avait hérité son savoir mais avait un vilain caractère.

En me préparant pour partir avec ma famille, Alice me déconseilla de trop m'approcher de lui car la dernière fois, il avait fini par me casser le bras vu que je l'ai poussé dans la fontaine. Elle me prévint aussi qu'ils auraient sûrement préparé quelque chose de pas très accueillant pour ma part.

__Tu es prête ? Me demanda soudainement ma mère.

J'hochai la tête, j'étais très excitée de voir ce qu'ils ont élaboré cette fois-là. Pendant ma vie précédente, je n'étais pas une fille facile à cibler car je me relevais toujours et rendais mes coups ; j'étais très douée pour les arts martiaux mais je devrais l'admettre, à force de se faire haïr cela devenait fatiguant.

Nous montâmes la calèche qui nous mènerait vers un territoire ennemi. Que la guerre commence !

Death TamerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant