Chapitre 45 : quatorze longues années...

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PDV Fanny.

Nous venons de sortir du restaurant, et attendons alors le prochain bus pour retourner au lycée. Manon, qui était censée me dire le plan qu'elle avait pour réconcilier mon stupide frère et son canon de meilleur ami, m'a alors dit, il y a à peine cinq minutes, qu'elle a oublié son idée.

Nous pouvons remercier Manon pour son aide incroyable...

Le bus arrive, et nous entrons tous dedans. Noah, arborant toujours son air colérique, et Enzo essayant réellement de résoudre les choses, me font vraiment de la peine.

Eux deux se connaissent depuis des années, depuis la maternelle en fait. Alors, évidemment, je connais aussi Enzo depuis presque aussi longtemps. Ça fait donc tellement d'années que je pense à lui, non pas comme le meilleur ami de mon frère mais comme le gars dont je suis amoureuse.

Ça peut paraître étrange dit comme ça, on pourrait penser que je suis bizarre de penser à la même personne depuis plus de quatorze longues années, mais bon, ce n'est pas de ma faute. Mon frère a toujours refusé que je vois son ami comme autre chose qu'un ami.

Alors oui, les circonstances étaient clairement contre moi.

Mais, durant la situation merdique actuelle, j'ai pu énormément me rapprocher d'Enzo, à l'insu de mon frère pour le coup. Et je ne devrais pas dire ça mais leur dispute m'a été bénéfique, non pas que leur amitié était pourrie mais elle m'empêchait de me rapprocher plus de lui.

Pour parler un peu à mon frère, je m'assois à côté de lui.

Moi : Ça va ?

Noah : Bof. Je ne sais plus quoi faire de plus pour que ça s'arrange.

Moi : Lui parler serait sûrement une bonne idée.

Noah : Pour ça, il me faudrait d'abord des excuses.

Moi : C'est idiot, il n'est pas le seul fautif dans l'histoire.

Noah : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Moi : T'as carrément surréagit dans cette situation.

Noah : C'est parce que je ne veux pas qu'il te fasse du mal comme il l'a fait aux autres filles qu'il a fréquenté.

Moi : On ne peux pas savoir à l'avance. Il me plaît, et d'après ce que tu m'as dit l'autre jour, je lui plaît aussi. Alors pourquoi me ferait-il du mal ?

Noah : Parce qu'il a pas beaucoup prouvé sa fidélité.

C'est fou, il veut pas comprendre.

Moi : C'est du passé, tout ça.

Noah : Mais oui, bien sûr.

Moi : Bref, il faudrait que vous parliez. Tous les deux.

Noah : C'est ce que j'essaie de faire depuis un moment, je te rappelle.

Moi : Et bah, je vais t'aider alors. Je vais faire tout mon possible pour ça. Et puis, d'un autre côté, tu devrais pas te préoccuper de ma vie amoureuse, d'abord occupe toi de tes problèmes avec ton meilleur ami.

Noah : Ok, ok. Tu prévois quoi ?

PDV Enzo.

Je suis déçu que Fanny se soit assise aussi loin de moi. Le repas s'est pourtant bien passé, non ? C'est étrange.

En la regardant, je remarque finalement que c'est à côté de son frère qu'elle est assise. On va dire qu'on la pardonne.

D'un coup, elle se leva de son siège et s'approcha de moi et de la place vide à ma droite. Je vis Noah nous lancer des regards en coin, et je sais très bien ce qui en est la raison. Le problème avec notre amitié, c'est qu'il m'a longtemps empêché de m'approcher de sa sœur. Je sais qu'elle lui tient à coeur mais là c'est de la surprotection. En plus, il sait très bien que je l'aime et que jamais je ne pourrais la faire souffrir.

Fanny : Salut. Je te dérange ?

Moi : Jamais. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Fanny : Je peux m'asseoir ?

Moi : Oui, bien sûr. Raconte-moi.

Elle s'installe sur le fauteuil et maintient son sac à dos, sur ses genoux, avec ses bras, tout en fixant devant elle.

Moi : Ça va pas ?

Fanny : Si, ne t'inquiètes pas. Enfin, le problème c'est que vous devez vous réconcilier, c'est évident.

La chose évidente c'était qu'elle me parle de son frère.

Moi : C'est compliqué...

Fanny : Écoutes, Noah est près à laisser passer et tout recommencer. Et toi, je sais que t'attends juste que tout ça soit oublié.

Moi : C'est vrai, je l'avoue. Mon problème à moi, c'est que si je redevient son ami, je suis persuadé que, comme les années précédentes, il m'empêchera de te voir, te parler et même sûrement de t'approcher. Et ça, je ne pourrais pas le supporter.

Fanny : Pourquoi ça ?

Je lui dis ? Est-ce vraiment le moment parfait ? On est dans un bus c'est pas incroyable. Mais one life.

Moi : Parce qu'il se pourrait que je ne puisse pas vivre sans toi étant donné le fait que je t'aime autant.

Fanny : Ah oui ?

Moi : Oui.

Fanny : Il est possible que je t'aime bien aussi.

Ai-je bien compris ? En quatorze longues années où Noah a fait en sorte que je ne m'approche pas d'elle, elle ressentait la même chose que moi ?

Moi : C'est pas une blague, pas vrai ?

Fanny : Bah non, pourquoi je rigolerais sur mes sentiments ?

Moi : Je ne sais pas... Je... Je préférais vérifier, au cas où...

Elle s'approche subitement de moi et dépose un baiser sur ma joue. Je dois actuellement devenir écarlate car je sens déjà mes joues chauffer.

Fanny : Mais es-tu au courant que passer ta vie avec moi implique de voir mon frère ? En gros, tu pourras pas l'éviter longtemps. Vas lui parler.

Je n'arrive toujours pas à reprendre mes idées après cet élan d'affection que j'ai attendu depuis des années.

Moi : Tu as raison. J'irai lui parler ce soir, dans le bus du retour.

Fanny : Merci ! Ça me soulage énormément !

Moi : Je sais pas exactement ce que je vais lui dire, mais j'ai le temps d'y réfléchir.

❤ ❤ ❤ ❤ ❤
Salut !

Voici un nouveau chapitre malgré les longs derniers mois qui se sont écoulés. Mais voilà que ce chapitre sort enfin !

Moi qui suis censée réviser pour le bac qui se passe dans deux jours, je pense partir vers l'option de l'improvisation. Non, je rigole, j'ai bossé dur, ce n'est pas maintenant que je vais tout lâcher !

J'espère pouvoir vous sortir d'autres chapitres d'ici la semaine prochaine.

Bisous !

#JusteUneFilleReveuse

COLOCATION - Les 12 Colocs...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant