La fille en blanc

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Elle était assise contre un mur

Toute vêtue de blanc.

Elle entendait des murmures

Comme venus d'ailleurs

Elle ne faisait plus semblant ;

Elle avait vraiment peur.

Sa robe et le voile qu'elle portait

Ondulaient au rythme du vent.

Toute entière, la nuit l'enveloppait

Elle fermait les yeux très fort

Pour retrouver le courage,

Pour repousser la peur sauvage

Qui paralysait son corps.

Il faisait un froid glacial.

Son souffle ressemblait à du cristal

S'évaporant dans la nuit noire.

Il fallait qu'elle retrouve le pouvoir.

Elle leva la tête au ciel

En une muette imploration.

Elle eut enfin la révélation.

Elle rit, rit de plus belle

De soulagement, d'être sauvée.

Le voile blanc qui l'enveloppait

Claquant au vent, s'envolait.

Enfin, elle l'avait vu

L'unique étoile du ciel

La sienne, celle qui la guidait

Elle lui a répondu, rien qu'à elle.

Elle lui a indiqué le chemin,

Celui de son destin

Qu'elle pourchassait sans cesse

Avec son amie Tristesse.

Tout cela n'avait pas été vain

Elle était libérée, enfin.

Les poèmes du GrenierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant