J'aurais dû emmener,
A l'orée de ce bois,
Sur mon cœur une plume,
Une bague à mon doigt,
Quelques vers légers
Suivant le vent d'automne
Près d'un arbre, posés,
Tristes et monotones.
L'enchanteresse beauté
De la fin d'un été,
Le vent et les arbres chantent
Parmi les couleurs verdoyantes
De l'orange au marron,
De la brise au frisson,
Je sens vivre sous ma peau,
Caché sous l'écharpe et le manteau,
Mon cœur en pâmoison
Au rythme des saisons.
Le noir corbeau a pris son envol
Dans un croassement libérateur,
Traversant de toute sa splendeur
La grande farandole
Au gré des rougeoyantes feuilles
Tel un poème, tel un recueil.
Près de moi, de rares gens se baladent
D'un air triste et maussade.
Je me détourne d'eux
Contemplant le ciel nuageux.
D'un coup, mon cœur se déploie
Et le vent m'emporte
Ô corbeau ! Attends-moi...
Et le reste ? Qu'importe...
Je pars avec toi.
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Les poèmes du Grenier
PoesíaVoici quelques poèmes sortis de mon grenier, divers et variés, mes alter ego de papier. J'espère que vous apprécierez...