Chapitre 11 : Retour à l'ISG

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La seconde année à l'institution Scolaire Galienne avait débuté pour moi, marquant une première phase de ma formation axée sur les compétences de femme de chambre et de nourrice. J'avais dû abandonner les autres disciplines pour me concentrer sur ces aspects spécifiques. Les salles de classe résonnaient de l'effervescence de nos aspirations professionnelles. J'absorbais chaque enseignement, chaque détail qui sculptait le savoir-faire requis. Les gestes gracieux d'une femme de chambre accomplie, la tendresse nécessaire à une nourrice compétente, tout cela devenait la trame de mes journées. Les manuels décrivaient les subtilités de l'entretien des demeures prestigieuses, l'art de servir avec discrétion et efficacité. Simultanément, je plongeais dans l'univers délicat de la maternité, apprenant les soins affectueux nécessaires à l'épanouissement des jeunes vies.

Abandonner les autres disciplines n'était pas un renoncement, mais plutôt une spécialisation, une immersion complète dans la voie qu'on m'avait choisie. Chaque leçon, chaque exercice, me rapprochait de la femme accomplie que je désirais devenir. Ainsi, cette nouvelle étape de ma formation à l'Institution tricotait avec soin les fils de mes ambitions, tissant la toile qui me guiderait vers ma destinée de femme de chambre et de nourrice, prête à laisser son empreinte dans les demeures de l'élite galienne.

Une après-midi tranquille à l'Institution m'offrit un échange inattendu. Une jeune femme, élégamment vêtue et arborant l'assurance typique des classes sociales élevées, s'approcha de moi. Elle avait le port aristocratique, un contraste saisissant avec ma propre modestie.

« Amilia, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle, un sourire poli sur les lèvres.

« Oui, c'est bien moi. Puis-je vous aider ? » répondis-je, un peu surprise par cette rencontre hors de mon cercle habituel.

Elle me fit part de ses pensées avec une franchise surprenante.

« Je m'appelle Daisia . J'ai remarqué que tu es proche d'Arykos, ce mystérieux étudiant populaire dont tout le monde parle. »

Je fus momentanément déconcertée par l'idée qu'on pouvait me voir ainsi, connectée à Arykos.

« Eh bien, oui, nous avons eu l'occasion de nous parler quelques fois. Arykos est un homme très spécial. »

Daisia poussa un soupir appuyé.

« Amilia, je ne vais pas tourner autour du pot. Je suis amoureuse d'Arykos, et je ne suis pas la seule à l'Institution à ressentir cela. J'ai l'impression qu'il pourrait être intéressé, mais il est si difficile à cerner. C'est là que tu interviens. »

J'étais perplexe. Comment pouvais-je être d'une quelconque aide dans une affaire de cœur, surtout entre Daisia et Arykos ?

« Je ne comprends pas. Comment puis-je vous aider ? »

Daisia sourit d'un air presque amusé.

« Tu as une connexion spéciale avec lui, quelque chose que nous, les filles de bonne famille, n'avons pas. Je veux que tu me donnes des conseils, que tu m'aides à gagner son cœur. »

La situation devenait de plus en plus complexe. D'un côté, j'avais toujours eu des sentiments pour Arykos, et d'un autre côté, je me trouvais maintenant impliquée dans les affaires romantiques de l'élite galienne.

Après tout, il était clair que Daisia représentait tout ce que je n'étais pas, mais secrètement aspirais à devenir. Élégante, confiante, elle arborait une assurance qui contrastait fortement avec ma propre modestie. Son port aristocratique était un rappel constant de la distance entre nos mondes respectifs.

À bien des égards, Daisia était la femme idéale, celle que la société nordique chérissait. Sa beauté féminine était évidente, sa popularité indéniable, et sa grâce naturelle semblait la destiner à un avenir radieux au sein des cercles aristocratiques. Elle représentait l'image parfaite de la réussite sociale, une image à laquelle il était difficile de ne pas envier.

(0) Un Amour IllégalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant